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Épisode 09 - Miguel

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« Quand on est dominant, on a toujours des privilèges », concède Miguel dans l'épisode 09 d'Extimité. L'étudiant en médecine et journaliste à ses heures perdues a décidé d'être un "homme traître" à la domination qu'il exerce malgré lui. Il y évoque : (01:30) Son enfance à la fois "heureuse" et "violente". (04:30) Son rapport "de peur" au militantisme. (05:00) Sa pétition pour un accès total aux archives françaises concernant le génocide des Tutsis au Rwanda . (07:00) Le fait de ne pas être perçu comme "un vrai noir" dans le milieu blanc bourgeois catholique où il grandit. (11:00) Les enjeux de visibilisation des personnes racisées dans le champ médiatique. (20:00) Le déclic qui lui a permis de trouver "les bons mots pour parler de sa propre oppression". (24:00) La violence du whitesplaning : comment certaines personnes blanches se permettent de définir ce qui est raciste ou non à des personnes racisées. (28:30) « Quand une personne racisée vous dit que quelque chose est raciste, ça l'est à 100%. Parce que oser le dire a un coût. Amical, professionnel. Pour qu'on puisse parler, on a sûrement dû s'assurer qu'on avait les moyens politiques et intellectuels de se défendre face au discours [de la personne problématique]. » (33:50) En quoi la déconstruction est aussi une affaire de volonté : « Tout est là. Tout le monde a accès à tout. Tout le monde peut déconstruire. C'est juste que les gens ne veulent. » (35:00) Son non coming-out bisexuel : « La question de mon orientation sexuelle a toujours été entre-mêlé avec le fait que je sois noir. » (37:00) Le manque de représentation des personnes racisées queer et sa biphobie interorisée : « Pour être un vrai noir, je devais être homophobe. » (39:00) L'hypersexualisation des personnes racisées. (43:00) Sa relation à la "culture" et au "milieu" queer. (45:30) Son expérience d'étudiant en médecine noir et la sensation de "faire tache". (48:30) Son privilège masculin : « Quand on est dominant, on a toujours des privilèges. Être un homme [dans une société patriarcale] m'aide à comprendre l'expérience blanche. En tant qu'homme, je pourrais être indifférent au féminisme. Quand je parle de féminisme, je suis perçu comme étant objectif, et je bénéficie du privilège que ça soit valorisant, ça m'apporte du prestige. Mais je veux être un homme traître : parce que je suis queer, mais aussi à travers ma posture, en prenant le soin de rappeler systématiquement que je bénéficie du privilège d'être un homme. Ce privilège fait que je peux parler et être écouté plus facilement. Même cette déconstruction est un privilège qui dissuade d'autres femmes de m'accuser de sexisme. Le concept de "white fragility" m'a aidé à déconstruire ma "male fragility" et à utiliser mon privilège non pas pour parler "à la place de" mais bien pour parler "de ma place".» (51:00) Son rapport aux masculinités : « On n'a pas besoin d'être un male alpha pour bénéficier du privilège d'être un homme. » (56:00) Ce que ça fait de se sentir majoritaire, de faire partie de "la norme qui ne se questionne pas et peut se poser des questions que lorsqu'elle le souhaite". Ce podcast est une création originale de Douce Dibondo et Anthony Vincent. Générique : To Na Bi - Persian Empire. Pistes sonores diffusées : - Gill Scott-Heron - Revolution will not televised - Extrait d'un entretien de James Baldwin «James Baldwin and embracing the "stranger" » avec Kenneth Clark (1963) - Kiddy Smile - Be honest - Extrait du discours de Frantz Fanon, Racisme et Culture

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« Quand on est dominant, on a toujours des privilèges », concède Miguel dans l'épisode 09 d'Extimité. L'étudiant en médecine et journaliste à ses heures perdues a décidé d'être un "homme traître" à la domination qu'il exerce malgré lui. Il y évoque : (01:30) Son enfance à la fois "heureuse" et "violente". (04:30) Son rapport "de peur" au militantisme. (05:00) Sa pétition pour un accès total aux archives françaises concernant le génocide des Tutsis au Rwanda . (07:00) Le fait de ne pas être perçu comme "un vrai noir" dans le milieu blanc bourgeois catholique où il grandit. (11:00) Les enjeux de visibilisation des personnes racisées dans le champ médiatique. (20:00) Le déclic qui lui a permis de trouver "les bons mots pour parler de sa propre oppression". (24:00) La violence du whitesplaning : comment certaines personnes blanches se permettent de définir ce qui est raciste ou non à des personnes racisées. (28:30) « Quand une personne racisée vous dit que quelque chose est raciste, ça l'est à 100%. Parce que oser le dire a un coût. Amical, professionnel. Pour qu'on puisse parler, on a sûrement dû s'assurer qu'on avait les moyens politiques et intellectuels de se défendre face au discours [de la personne problématique]. » (33:50) En quoi la déconstruction est aussi une affaire de volonté : « Tout est là. Tout le monde a accès à tout. Tout le monde peut déconstruire. C'est juste que les gens ne veulent. » (35:00) Son non coming-out bisexuel : « La question de mon orientation sexuelle a toujours été entre-mêlé avec le fait que je sois noir. » (37:00) Le manque de représentation des personnes racisées queer et sa biphobie interorisée : « Pour être un vrai noir, je devais être homophobe. » (39:00) L'hypersexualisation des personnes racisées. (43:00) Sa relation à la "culture" et au "milieu" queer. (45:30) Son expérience d'étudiant en médecine noir et la sensation de "faire tache". (48:30) Son privilège masculin : « Quand on est dominant, on a toujours des privilèges. Être un homme [dans une société patriarcale] m'aide à comprendre l'expérience blanche. En tant qu'homme, je pourrais être indifférent au féminisme. Quand je parle de féminisme, je suis perçu comme étant objectif, et je bénéficie du privilège que ça soit valorisant, ça m'apporte du prestige. Mais je veux être un homme traître : parce que je suis queer, mais aussi à travers ma posture, en prenant le soin de rappeler systématiquement que je bénéficie du privilège d'être un homme. Ce privilège fait que je peux parler et être écouté plus facilement. Même cette déconstruction est un privilège qui dissuade d'autres femmes de m'accuser de sexisme. Le concept de "white fragility" m'a aidé à déconstruire ma "male fragility" et à utiliser mon privilège non pas pour parler "à la place de" mais bien pour parler "de ma place".» (51:00) Son rapport aux masculinités : « On n'a pas besoin d'être un male alpha pour bénéficier du privilège d'être un homme. » (56:00) Ce que ça fait de se sentir majoritaire, de faire partie de "la norme qui ne se questionne pas et peut se poser des questions que lorsqu'elle le souhaite". Ce podcast est une création originale de Douce Dibondo et Anthony Vincent. Générique : To Na Bi - Persian Empire. Pistes sonores diffusées : - Gill Scott-Heron - Revolution will not televised - Extrait d'un entretien de James Baldwin «James Baldwin and embracing the "stranger" » avec Kenneth Clark (1963) - Kiddy Smile - Be honest - Extrait du discours de Frantz Fanon, Racisme et Culture

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