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Épisode 08 - Vénus

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"J'aime allumer le monde entier", s'enthousiasme Vénus dans l'épisode 08 d'Extimité. [Disclaimer : l'épisode a été enregistré avant que Vénus n'officialise sa transition. Nous la genrions au masculin pendant l'épisode, mais merci de la genrer au féminin désormais.]


Elle y évoque son enfance (01:00), ses premiers questionnements de genre et de sexualité (3:20), son coming-out forcé (04:30), et la violente altercation avec son père qui l'a conduite à fuguer (07:00). C’est via les applications de rencontres gays comme Grindr et Hornet (18:30) qu’elle a commencé le travail du sexe : « Beaucoup de gens pensent que tous les travailleuses et travailleurs du sexe se divisent en deux cas extrêmes : soit la traditionnelle qui bosse au bois de Boulogne et ne correspond pas aux standards de beauté, soit l'escort magnifique à la Pretty Woman. Mais non ! L'industrie du travail du sexe est une chose incroyable à la diversité géniale qui reflète notamment le fait que nos démarcheurs font peu souvent partie de la société "normée". Chacun·e peut trouver quelqu'un·e qui correspond à sa conception du beau. Ça change totalement du stéréotype qu'on trouve tout le temps à la télé de la femme hyper mince aux traits fins. Quand je vois mes collègues, je me dis toujours : "mon dieu, on est toutes belles, j'adore !"»


(23:00) En quatre ans d'exercice, Vénus constate les effets désastreux de la loi criminalisant les clients entrée en vigueur en 2016 (24:00) : les clients brandissent cette loi qui les menacent pour exiger une baisse de tarif ou des rapports sexuels non protégés notamment. Le travail du sexe a en partie aidé Vénus à se réconcilier avec son corps (25:00) : « Tout est beau, tout peut être aimé, il suffit juste de le voir avec les bons yeux. [...] Aujourd'hui, quand je me regarde dans le miroir, je vois une Badass Bitch ! Je m'aime, et j'ai mis du temps à en arriver là. Le dire à quelqu'un·e, c'est déjà compliqué, alors à soi-même ! Quand tu as confiance en toi, tu deviens un danger pour la société, car tu peux faire changer les choses. » Maintenant, elle capitalise même sur la fétichisation de son identité trans (28:00) et racisée (48:00).


En plus de la loi de 2016 pénalisant les clients, Vénus raconte comment la loi américaine FOSTA/SESTA votée en 2018 sous Trump fragilise encore plus les travailleuses et travailleurs du sexe (35:00). Privée des sites les plus connus, Vénus a perdu beaucoup de ses clients et a notamment dû commencer à démarcher sur le trottoir aux conditions plus précaires et dangereuses (36:00). Si elle a commencé le travail du sexe par curiosité, c'est par précarité qu'elle continue, en parallèle de ses études de lettres qui lui demandent beaucoup de temps (44:00). L'occasion de défendre le revenu universel (53:00) puis d'évoquer son écriture (55:55). Elle évoque enfin la violence au travail (1:01:00) : « À partir du moment où tu te fais agresser ou violer, ce n'est plus un client mais un agresseur ou un violeur [...]. Mais il faut blâmer davantage les conditions de travail merdiques que le métier en lui-même. Quand une infirmière se fait agresser sur son lieu de travail, on ne va pas dire "fermez les hôpitaux !", mais plutôt qu'on va mettre en place plus de sécurité. »


Ce podcast est une création originale de Douce Dibondo et Anthony Vincent.


Montage : Douce Dibondo


Générique : To Na Bi - Persian Empire.


Pistes sonores diffusées : - Gucci Coochie - Die Antwoord - Boys wanna be her - Peaches - Lecture du billet "T'as un client" de Vénus, tiré de son blog https://luxuriouslut.com/2018/07/04/tas-un-client/


Vénus vous recommande : - Le prisme de la prostitution", essai de Gail Pheterson - La série "Pose", créée par Ryan Murphy, Brad Falchuk et Steven Canals - Le film "Le Voyage de Chihiro", de Hayao Miyazaki - Le Snap Festival organisé à Paris par des travailleuses du sexe - Le morceau "She works hard for the money", de Donna Summer



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Elle y évoque son enfance (01:00), ses premiers questionnements de genre et de sexualité (3:20), son coming-out forcé (04:30), et la violente altercation avec son père qui l'a conduite à fuguer (07:00). C’est via les applications de rencontres gays comme Grindr et Hornet (18:30) qu’elle a commencé le travail du sexe : « Beaucoup de gens pensent que tous les travailleuses et travailleurs du sexe se divisent en deux cas extrêmes : soit la traditionnelle qui bosse au bois de Boulogne et ne correspond pas aux standards de beauté, soit l'escort magnifique à la Pretty Woman. Mais non ! L'industrie du travail du sexe est une chose incroyable à la diversité géniale qui reflète notamment le fait que nos démarcheurs font peu souvent partie de la société "normée". Chacun·e peut trouver quelqu'un·e qui correspond à sa conception du beau. Ça change totalement du stéréotype qu'on trouve tout le temps à la télé de la femme hyper mince aux traits fins. Quand je vois mes collègues, je me dis toujours : "mon dieu, on est toutes belles, j'adore !"»


(23:00) En quatre ans d'exercice, Vénus constate les effets désastreux de la loi criminalisant les clients entrée en vigueur en 2016 (24:00) : les clients brandissent cette loi qui les menacent pour exiger une baisse de tarif ou des rapports sexuels non protégés notamment. Le travail du sexe a en partie aidé Vénus à se réconcilier avec son corps (25:00) : « Tout est beau, tout peut être aimé, il suffit juste de le voir avec les bons yeux. [...] Aujourd'hui, quand je me regarde dans le miroir, je vois une Badass Bitch ! Je m'aime, et j'ai mis du temps à en arriver là. Le dire à quelqu'un·e, c'est déjà compliqué, alors à soi-même ! Quand tu as confiance en toi, tu deviens un danger pour la société, car tu peux faire changer les choses. » Maintenant, elle capitalise même sur la fétichisation de son identité trans (28:00) et racisée (48:00).


En plus de la loi de 2016 pénalisant les clients, Vénus raconte comment la loi américaine FOSTA/SESTA votée en 2018 sous Trump fragilise encore plus les travailleuses et travailleurs du sexe (35:00). Privée des sites les plus connus, Vénus a perdu beaucoup de ses clients et a notamment dû commencer à démarcher sur le trottoir aux conditions plus précaires et dangereuses (36:00). Si elle a commencé le travail du sexe par curiosité, c'est par précarité qu'elle continue, en parallèle de ses études de lettres qui lui demandent beaucoup de temps (44:00). L'occasion de défendre le revenu universel (53:00) puis d'évoquer son écriture (55:55). Elle évoque enfin la violence au travail (1:01:00) : « À partir du moment où tu te fais agresser ou violer, ce n'est plus un client mais un agresseur ou un violeur [...]. Mais il faut blâmer davantage les conditions de travail merdiques que le métier en lui-même. Quand une infirmière se fait agresser sur son lieu de travail, on ne va pas dire "fermez les hôpitaux !", mais plutôt qu'on va mettre en place plus de sécurité. »


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Montage : Douce Dibondo


Générique : To Na Bi - Persian Empire.


Pistes sonores diffusées : - Gucci Coochie - Die Antwoord - Boys wanna be her - Peaches - Lecture du billet "T'as un client" de Vénus, tiré de son blog https://luxuriouslut.com/2018/07/04/tas-un-client/


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