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À la Une: le Soudan débordé par l'afflux des réfugiés éthiopiens - 18/11/2020

 
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C’est malheureusement le schéma habituel : qui dit conflit armé, dit déplacement de populations. Depuis ces derniers jours, près de 30.000 personnes se sont réfugiées en territoire soudanais pour échapper aux combats qui font toujours rage dans la province éthiopienne du Tigré. Et les autorités locales sont débordées, rapporte Sudan Tribune : « le gouverneur de l’État de Gadaref, Suleiman Musa appelle à accélérer la réponse humanitaire du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et des groupes d’aide, soulignant que son État n’a aucun moyen et que le Soudan est déjà confronté à une pénurie alimentaire. » L’envoyé spécial du Monde Afrique et de RFI est sur place, dans le camp d’El Hashaba. « Fuyant les tirs et les bombardements, plusieurs familles ont descendu la rivière Tekezé jusqu’au poste-frontière de Hamdayet, aux confins de l’Erythrée, du Soudan et de l’Ethiopie, relate-t-il. Puis, entassés dans une remorque, ils ont parcouru les 20 kilomètres de piste qui séparent leur pays de ce village quadrillé de baraquements en béton. (…) Ici, les réfugiés sont tigréens, à une écrasante majorité. Ils affirment avoir été pris en étau entre l’armée fédérale éthiopienne au sud et les forces érythréennes au nord. (…) La moitié des exilés sont des enfants, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Les conditions d’hygiène sont précaires, rapporte encore l’envoyé spécial du Monde Afrique, les médicaments se font rares. (…) L’armée soudanaise effectue des distributions sporadiques de nourriture qui tournent à l’empoignade. 'On n’a rien ici, les gens ont faim, enrage ce paysan, on se bat pour des paquets de gâteaux. Où est l’aide humanitaire ? Vers où regarde le reste du monde ? Personne ne fait rien pour arrêter cette guerre'. » Que peut Museveni ? La machine diplomatique s’est tout de même mise en action… « En effet, relève Le Pays au Burkina, le président ougandais, Yoweri Museveni, a décidé de jouer les bons offices. Il a reçu le vice-Premier ministre éthiopien, par ailleurs ministre des Affaires étrangères. 'Il faut qu’il y ait des négociations et que le conflit s’arrête', a-t-il plaidé auprès de son hôte du jour. » Et Le Pays de s’interroger : « le chef de l’Etat ougandais réussira-t-il à éteindre l’incendie tigréen ; lui qui, à l’issue de son tête-à-tête avec l’émissaire d’Addis-Abeba, a reçu une délégation du Front de libération des peuples du Tigré ? Rien n’est moins sûr, répond le quotidien ouagalais, d’autant que le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, par ailleurs prix Nobel de la paix, semble avoir exacerbé la dimension ethnique du conflit et ce, depuis qu’il a pris la décision d’envoyer l’armée fédérale dans le Tigré après plusieurs mois de tensions palpables. A moins que, prenant toute la mesure du péril qui guette son pays, ce dernier ne décide de changer son fusil d’épaule en acceptant de dialoguer avec les indépendantistes du Tigré. » « Opération de maintien de l’ordre » Mais cela n’en prend pas le chemin… Dans un entretien à Jeune Afrique, l’ambassadeur d’Ethiopie en France, Henok Teferra Shawl dénonce « une tentative des Tigréens d’internationaliser le conflit » après les récents tirs sur l’Érythrée. Pour lui, cette guerre est « une opération de maintien de l’ordre interne à la fédération éthiopienne. (…) Le TPLF cherche à conserver sa position indûment acquise au cours des trente dernières années à la tête du gouvernement fédéral. Ses responsables n’ont jamais accepté d’avoir perdu le pouvoir et tous les avantages qui vont avec. Mais aucun retour en arrière n’est aujourd’hui possible, affirme encore l’ambassadeur d’Ethiopie. Le TPLF ne représente pas l’ensemble du peuple tigréen, qui est profondément éthiopien. » Rassembler, pacifier… « C’est donc la guerre totale, soupire Aujourd’hui, toujours à Ouagadougou. Depuis deux semaines, ce sont les canons qui parlent, et sauf miracle, la désescalade n’est pas pour demain. Réduire à néant une fois pour toutes ces irréductibles Tigréens semble être l’objectif du Premier ministre Abiy Ahmed. S’il y parvient, il aura fait d’une pierre deux coups : avoir maté une ville-rebelle, et neutraliser un ennemi de l’Erythrée, qui lui sera gré. Mais même en cas de victoire d’Addis, Abiy n’aura résolu qu’une partie d’un problème qui déborde largement le cadre du Tigré, estime Aujourd’hui. Il lui faudra rassembler, pacifier, Oromos, Tigréens et Amharas, car c’est cette césure qui explique ces reflux guerriers. Au pays du Négus, au pays d’Hailé Sélassié, dont la philosophie était la paix, si Abiy réussit ce pari, au-delà de la poudre à canon, il aura prouvé que le jury suédois (du Nobel) a fait le bon choix. »
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