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13. Titiou Lecoq : “À 13 ans j’ai eu les lunettes féministes avec Simone de Beauvoir”

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Pour Titiou Lecoq, lire des classiques de la littérature, c’est comme regarder des séries: “Il y a des retournements de situation, des vrais plot twists [NDLR : des rebondissements]. Tout ce que les scénaristes américains peuvent utiliser dans les séries, tu l’as dans Balzac” (21’16). Habituellement, les grands classiques de la littérature sont découverts par les lecteur.ice.s à l’adolescence, dans des cours de français qui - avouons le - ne les passionnent pas toujours! Or, l’écrivaine nous donne une toute autre lecture de ces pavés: “Il n’y a pas de questions de difficulté. C’est vraiment comment nous, adultes, on amène les enfants à ces lectures” (24’50).


Titiou Lecoq ne fait pas partie des élèves qui auraient pu être dégoûté.e.s par ces classiques littéraires. Ce sont d’ailleurs ces ouvrages qui l’ont aidée à construire sa vision de la littérature. Au micro de Maud Ventura, elle présente : Mémoire d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir aux éditions Folio, Le Père Goriot d’Honoré de Balzac aux éditions Flammarion et La fonction du balai de David Foster Wallace aux éditions Au diable vauvert. “Tu as l’autrice Simone de Beauvoir qui m’ouvre la porte sur les choses, Balzac est sur une fonction de la littérature [...], et après tu as Wallace qui arrive dans ma vie et qui me dit : “T’es sûre que la littérature sert à ça ? T’as réfléchi ? C’est quoi un mot ?” (38’18).


La bibliothèque de l’autrice féministe est très organisée : tous les livres sont rangés dans l’ordre alphabétique à l’exception de deux auteurs qui lui sont chers. “Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre ont droit à leur étagère à part. [...] J’ai une relation très proche et très particulière avec eux. Je me suis tellement servie de leurs bouquins, je les ai tellement lus que j’ai besoin de les avoir dans un espace à part” (01’48). Sa relation avec ces auteurs est si intime, qu’elle leur parle à travers leurs livres. “Comme si je parlais à Simone, j’ai écrit en haut de la page [...]. Comme si je lui répondais” (09’45).


Titiou Lecoq se remet en question, que ce soit en tant que lectrice ou en tant qu’écrivaine. “Si je lis pour le plaisir, je vais culpabiliser. Il faut que je rentabilise les choses que je lis ou que je fais. C’est assez obsessionnel” (04’25). Par conséquent, la militante féministe ne s’est pas toujours sentie légitime à être une femme de lettres. “Je n’avais pas fait de thèse, ni de doctorat sur Honoré de Balzac. Je ne suis pas universitaire. Je me suis dit que je ne pouvais pas écrire de livre sur lui” (06’26). Quelques mois après la publication de son livre Honoré et moi aux éditions L’Iconoclaste, Titiou Lecoq a maintenant réglé cette question de légitimité. “J’arrive à écrire pour le plaisir d’écrire sans me gâcher les choses avec des prises de tête, ce qui est un miracle” (07’00). Une déconstruction qui lui a pris des années à matérialiser mais qui lui permet aujourd’hui d’écrire et de lire sans trop de limites.


Cet entretien a été mené par Maud Ventura. Amel Almia a fait le montage. Maud Benakcha était en...


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Titiou Lecoq ne fait pas partie des élèves qui auraient pu être dégoûté.e.s par ces classiques littéraires. Ce sont d’ailleurs ces ouvrages qui l’ont aidée à construire sa vision de la littérature. Au micro de Maud Ventura, elle présente : Mémoire d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir aux éditions Folio, Le Père Goriot d’Honoré de Balzac aux éditions Flammarion et La fonction du balai de David Foster Wallace aux éditions Au diable vauvert. “Tu as l’autrice Simone de Beauvoir qui m’ouvre la porte sur les choses, Balzac est sur une fonction de la littérature [...], et après tu as Wallace qui arrive dans ma vie et qui me dit : “T’es sûre que la littérature sert à ça ? T’as réfléchi ? C’est quoi un mot ?” (38’18).


La bibliothèque de l’autrice féministe est très organisée : tous les livres sont rangés dans l’ordre alphabétique à l’exception de deux auteurs qui lui sont chers. “Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre ont droit à leur étagère à part. [...] J’ai une relation très proche et très particulière avec eux. Je me suis tellement servie de leurs bouquins, je les ai tellement lus que j’ai besoin de les avoir dans un espace à part” (01’48). Sa relation avec ces auteurs est si intime, qu’elle leur parle à travers leurs livres. “Comme si je parlais à Simone, j’ai écrit en haut de la page [...]. Comme si je lui répondais” (09’45).


Titiou Lecoq se remet en question, que ce soit en tant que lectrice ou en tant qu’écrivaine. “Si je lis pour le plaisir, je vais culpabiliser. Il faut que je rentabilise les choses que je lis ou que je fais. C’est assez obsessionnel” (04’25). Par conséquent, la militante féministe ne s’est pas toujours sentie légitime à être une femme de lettres. “Je n’avais pas fait de thèse, ni de doctorat sur Honoré de Balzac. Je ne suis pas universitaire. Je me suis dit que je ne pouvais pas écrire de livre sur lui” (06’26). Quelques mois après la publication de son livre Honoré et moi aux éditions L’Iconoclaste, Titiou Lecoq a maintenant réglé cette question de légitimité. “J’arrive à écrire pour le plaisir d’écrire sans me gâcher les choses avec des prises de tête, ce qui est un miracle” (07’00). Une déconstruction qui lui a pris des années à matérialiser mais qui lui permet aujourd’hui d’écrire et de lire sans trop de limites.


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