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Paul Hazoumé, patriarche de la littérature négro-africaine d'expression française
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Le Béninois Paul Hazoumé, ethnologue, chercheur, écrivain et homme politique, est considéré comme l'un des «grands ancêtres» de la littérature négro-africaine d'expression française. Né en 1890 à Porto-Novo, il est mort en 1980 à Cotonou. Sorti de l'École normale de Saint-Louis du Sénégal en 1910, Paul Hazoumé est nommé, entre autres affectations, directeur des écoles de Ouidah et Abomey, où il prépare sa première étude ethnographique. En 1931, à l'occasion de l'Exposition coloniale internationale, il représente le Dahomey au Congrès international et intercolonial des sociétés indigènes. Dès son retour, il est chargé de l'enseignement général à l'École professionnelle de Cotonou. Chargé de mission au Musée de l'homme en 1937, il met ses notes au point, classe les collections du Dahomey et fait enregistrer les chants de son pays. S'affirmant comme un ethnologue de talent, il reçoit le premier prix du Gouverneur général de l'Afrique-Occidentale française et en 1939, l'Académie française lui décerne son Prix de la langue française.
Paul Hazoumé a publié Le Pacte de sang au Dahomey en1937, et le roman Doguicimi en 1938. Parallèlement à ses activités littéraires, Paul Hazoumé, qui mettait au moment de sa mort la dernière main à plusieurs manuscrits, fut également un journaliste combatif. Sous divers pseudonymes, il publia de nombreux articles dans le Phare du Dahomey, journal nationaliste qui, au cours des années 30, dénonçait avec vigueur la politique coloniale française.
En effet, le code de l’indigénat reposait sur la conviction que le nègre est dans tous les aspects de sa personnalité une race inférieure. Et bien évidemment, il est nécessaire de donner à l’Africain des modèles étrangers, principalement la culture européenne. Ce qui a conduit l’Africain à perdre le respect de lui-même et la considération de sa propre race. En réaction, à la fin du XIXème siècle, il y a eu une naissance politique et culture des premiers lettrés africains. C’est ainsi qu’en 1914, le Sénégalais Blaise Diagne réussit à se faire élire député.
Paul Hazoumé dit qu’il considère lui-même le livre Doguicimi comme un document ethnologique et historique, fruit de 25 années de recherche auprès des anciens du Dahomey. L’ouvrage donne l’atmosphère de la vie à Abomey, et en particulier les usages de la cour du roi Guézo. L’auteur relate la tradition et les oracles, qui décrivent les grandes cérémonies et les fêtes de ce royaume. L’ouvrage vise en premier lieu à « faciliter la maîtrise des ressorts psychologiques du Noir par le colonisateur », c’est-à-dire à faciliter la mission civilisatrice du colonisateur européen. Toutefois, il tâche de démontrer que les Dahoméens et les Africains en général, ne sont pas aussi singuliers que l’on a voulu le faire croire, puisque certains traits de leurs civilisations se retrouvent chez des peuples dits civilisés.
Mais c’est à Paris que naît le concept de la négritude, avec Paul Hazoumé, aux côtés du Sénégalais Senghor, du Martiniquais Césaire, de l'Américain Richard Wright et de quelques autres, dont Jean-Paul Sartre, l'un de ceux qui contribuèrent au lancement de la revue Présence africaine, tribune de l'intelligentsia d'Afrique noire depuis plus de trente années.
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Le Béninois Paul Hazoumé, ethnologue, chercheur, écrivain et homme politique, est considéré comme l'un des «grands ancêtres» de la littérature négro-africaine d'expression française. Né en 1890 à Porto-Novo, il est mort en 1980 à Cotonou. Sorti de l'École normale de Saint-Louis du Sénégal en 1910, Paul Hazoumé est nommé, entre autres affectations, directeur des écoles de Ouidah et Abomey, où il prépare sa première étude ethnographique. En 1931, à l'occasion de l'Exposition coloniale internationale, il représente le Dahomey au Congrès international et intercolonial des sociétés indigènes. Dès son retour, il est chargé de l'enseignement général à l'École professionnelle de Cotonou. Chargé de mission au Musée de l'homme en 1937, il met ses notes au point, classe les collections du Dahomey et fait enregistrer les chants de son pays. S'affirmant comme un ethnologue de talent, il reçoit le premier prix du Gouverneur général de l'Afrique-Occidentale française et en 1939, l'Académie française lui décerne son Prix de la langue française.
Paul Hazoumé a publié Le Pacte de sang au Dahomey en1937, et le roman Doguicimi en 1938. Parallèlement à ses activités littéraires, Paul Hazoumé, qui mettait au moment de sa mort la dernière main à plusieurs manuscrits, fut également un journaliste combatif. Sous divers pseudonymes, il publia de nombreux articles dans le Phare du Dahomey, journal nationaliste qui, au cours des années 30, dénonçait avec vigueur la politique coloniale française.
En effet, le code de l’indigénat reposait sur la conviction que le nègre est dans tous les aspects de sa personnalité une race inférieure. Et bien évidemment, il est nécessaire de donner à l’Africain des modèles étrangers, principalement la culture européenne. Ce qui a conduit l’Africain à perdre le respect de lui-même et la considération de sa propre race. En réaction, à la fin du XIXème siècle, il y a eu une naissance politique et culture des premiers lettrés africains. C’est ainsi qu’en 1914, le Sénégalais Blaise Diagne réussit à se faire élire député.
Paul Hazoumé dit qu’il considère lui-même le livre Doguicimi comme un document ethnologique et historique, fruit de 25 années de recherche auprès des anciens du Dahomey. L’ouvrage donne l’atmosphère de la vie à Abomey, et en particulier les usages de la cour du roi Guézo. L’auteur relate la tradition et les oracles, qui décrivent les grandes cérémonies et les fêtes de ce royaume. L’ouvrage vise en premier lieu à « faciliter la maîtrise des ressorts psychologiques du Noir par le colonisateur », c’est-à-dire à faciliter la mission civilisatrice du colonisateur européen. Toutefois, il tâche de démontrer que les Dahoméens et les Africains en général, ne sont pas aussi singuliers que l’on a voulu le faire croire, puisque certains traits de leurs civilisations se retrouvent chez des peuples dits civilisés.
Mais c’est à Paris que naît le concept de la négritude, avec Paul Hazoumé, aux côtés du Sénégalais Senghor, du Martiniquais Césaire, de l'Américain Richard Wright et de quelques autres, dont Jean-Paul Sartre, l'un de ceux qui contribuèrent au lancement de la revue Présence africaine, tribune de l'intelligentsia d'Afrique noire depuis plus de trente années.
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