Artwork

Contenu fourni par Philippe Meyer. Tout le contenu du podcast, y compris les épisodes, les graphiques et les descriptions de podcast, est téléchargé et fourni directement par Philippe Meyer ou son partenaire de plateforme de podcast. Si vous pensez que quelqu'un utilise votre œuvre protégée sans votre autorisation, vous pouvez suivre le processus décrit ici https://fr.player.fm/legal.
Player FM - Application Podcast
Mettez-vous hors ligne avec l'application Player FM !

Macron contre le radicalisme islamiste / Erdogan, encore Erdogan, toujours Erdogan ! / n°162 (11 octobre 2020)

1:05:49
 
Partager
 

Manage episode 274177250 series 2015399
Contenu fourni par Philippe Meyer. Tout le contenu du podcast, y compris les épisodes, les graphiques et les descriptions de podcast, est téléchargé et fourni directement par Philippe Meyer ou son partenaire de plateforme de podcast. Si vous pensez que quelqu'un utilise votre œuvre protégée sans votre autorisation, vous pouvez suivre le processus décrit ici https://fr.player.fm/legal.

MACRON CONTRE LE RADICALISME ISLAMISTE

Le 2 octobre, le chef de l'État a prononcé un discours aux Mureaux pour annoncer un projet de loi de lutte contre « le séparatisme islamique » finalement intitulé « projet de loi renforçant la laïcité et les principes républicains ». D’emblée, Emmanuel Macron a précisé que « L'islamisme radical est le cœur du sujet ». « Un projet conscient, théorisé, politico-religieux, qui se concrétise par des écarts répétés avec les valeurs de la République ». Regrettant que la République ait laissé progresser, sans rien faire une « ghettoïsation » des quartiers qui a favorisé l'influence du « séparatisme islamiste », le Président a plaidé pour une hausse des moyens des services publics dans les territoires. « Notre horizon est simple : c'est assurer une présence républicaine au bas de chaque tour, au bas de chaque immeuble, là où nous avions reculé », a-t-ilexpliqué.

Pour le président, le « réveil républicain », auquel il appelle consiste notamment à réaffirmer le rôle fondamental de l'école dans l'apprentissage des valeurs de la République et pour cela à rendre obligatoire dès 3 ans l'instruction à l'école, l'instruction à domicile étant « strictement limitée » aux impératifs de santé, à renforcer le contrôle de l'État sur le fonctionnement et le financement des associations cultuelles et pour cela accepter de retoucher à la marge la loi de 1905, à faire respecter le principe de neutralité dans les services publics et pour cela l'étendre aux transports publics, à tenter de faire émerger un islam de France et pour cela responsabiliser le Conseil français du culte musulman, en particulier dans la formation des imams.

Le rapporteur de l'Observatoire de la laïcité, qui Nicolas Cadène s’est félicité d’un « remarquable discours » qui a le mérite de reprendre « l'ensemble des préconisations » de l'Observatoire, notamment sur le renforcement du contrôle des financements des mosquées et, surtout, sur la nécessité de restaurer dans les quartiers la mixité sociale. A gauche, le président du Printemps républicain, Amine El-Khatmi, a jugé que « les mots posés » par chef de l'Étatvont « dans le bon sens »..Le ssocialistes demandent davantage de moyens pour les quartiers « que la République abandonne ». Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et diverses associations ont dénoncé un « discours contre les musulmans Le projet de loi doit être présenté aux représentants des cultes, mi-octobre, avant que le texte définitif ne vienne en conseil des ministres, le 9 décembre. Il sera ensuite transmis à l'Assemblée nationale en janvier 2021. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro, 8 Français sur 10 jugent positivement ce projet.

***

ERDOGAN, ENCORE ERDOGAN, TOUJOURS ERDOGAN !

Le 27 septembre, des combats meurtriers ont éclaté entre les forces azerbaïdjanaises et les rebelles du Haut-Karabakh, soutenue par l’Arménie. L'Azerbaïdjan affirme qu’il s’agit d’une « contre-offensive » après une attaque des séparatistes, lesquels soutiennent qu’ils n’ont fait que répondre à une agression aérienne de Bakou.

Le Haut Karabakh, dont les 150 000 habitants sont en majorité arméniens a fait sécession de l'Azerbaïdjan en 1991, au moment de la dislocation de l'URSS. Autour de ce territoire, sept districts azerbaïdjanais sont occupés militairement par les Arméniens. Bakou veut en reprendre le contrôle. Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a expliqué le 30 septembre que la condition d'un cessez-le-feu était le retrait militaire complet des forces arméniennes des « territoires occupés », soit le Haut-Karabakh et la zone tampon avec l'Arménie. L'Arménie, elle, défend le droit à l'autodétermination des habitants du Haut-Karabakh, dont l’indépendance n’est pas reconnue sur le plan international. Malgré des décennies de médiation américaine, russe et française au sein du Groupe de Minsk, sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, la dispute sur la souveraineté du Haut-Karabakh n'a jamais été résolue. Selon le droit international, l'enclave appartient au territoire azerbaïdjanais.

Entretenant une coopération militaire avec l’Azerbaïdjan turcophone, le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré : « Le peuple turc est aux côtés de ses frères azéris, de tout notre cœur et par tous les moyens ». Après la Syrie, laLibye, la question migratoire et les forages en Méditerranée orientale, le Haut-Karabakh devient le nouveau sujet de tension de la Turquie avec ses voisins et alliés.

Lors du sommet de l'Union européenne, les 1er et 2 octobre à Bruxelles, Emmanuel Macron a déclaré « 300 combattants ont quitté la Syrie pour rejoindre Bakou en passant par Gaziantep (situé en Turquie). Ils sont connus, tracés, identifiés, ils viennent de groupes djihadistes qui opèrent dans la région d'Alep. D'autres contingents se préparent, à peu près de la même taille. Une ligne rouge est franchie, c'est inacceptable ». L’Alliance atlantique a dû, le5 octobre, demander à un de ses propres membres, la Turquie, de freiner l'offensive militaire de l'Azerbaïdjan au Haut-Karabakh. Ankara, lui a répondu que l'Otan devrait, elle, « appeler l'Arménie à se retirer » du Haut-Karabakh. Le même jour, les trois ministres des affaires étrangères du groupe de Minsk, le Français Jean-Yves Le Drian, l'Américain Mike Pompeo et le Russe Sergueï Lavrov ont dénoncé « l'escalade de violence inédite et dangereuse ».

Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

  continue reading

594 episodes

Artwork
iconPartager
 
Manage episode 274177250 series 2015399
Contenu fourni par Philippe Meyer. Tout le contenu du podcast, y compris les épisodes, les graphiques et les descriptions de podcast, est téléchargé et fourni directement par Philippe Meyer ou son partenaire de plateforme de podcast. Si vous pensez que quelqu'un utilise votre œuvre protégée sans votre autorisation, vous pouvez suivre le processus décrit ici https://fr.player.fm/legal.

MACRON CONTRE LE RADICALISME ISLAMISTE

Le 2 octobre, le chef de l'État a prononcé un discours aux Mureaux pour annoncer un projet de loi de lutte contre « le séparatisme islamique » finalement intitulé « projet de loi renforçant la laïcité et les principes républicains ». D’emblée, Emmanuel Macron a précisé que « L'islamisme radical est le cœur du sujet ». « Un projet conscient, théorisé, politico-religieux, qui se concrétise par des écarts répétés avec les valeurs de la République ». Regrettant que la République ait laissé progresser, sans rien faire une « ghettoïsation » des quartiers qui a favorisé l'influence du « séparatisme islamiste », le Président a plaidé pour une hausse des moyens des services publics dans les territoires. « Notre horizon est simple : c'est assurer une présence républicaine au bas de chaque tour, au bas de chaque immeuble, là où nous avions reculé », a-t-ilexpliqué.

Pour le président, le « réveil républicain », auquel il appelle consiste notamment à réaffirmer le rôle fondamental de l'école dans l'apprentissage des valeurs de la République et pour cela à rendre obligatoire dès 3 ans l'instruction à l'école, l'instruction à domicile étant « strictement limitée » aux impératifs de santé, à renforcer le contrôle de l'État sur le fonctionnement et le financement des associations cultuelles et pour cela accepter de retoucher à la marge la loi de 1905, à faire respecter le principe de neutralité dans les services publics et pour cela l'étendre aux transports publics, à tenter de faire émerger un islam de France et pour cela responsabiliser le Conseil français du culte musulman, en particulier dans la formation des imams.

Le rapporteur de l'Observatoire de la laïcité, qui Nicolas Cadène s’est félicité d’un « remarquable discours » qui a le mérite de reprendre « l'ensemble des préconisations » de l'Observatoire, notamment sur le renforcement du contrôle des financements des mosquées et, surtout, sur la nécessité de restaurer dans les quartiers la mixité sociale. A gauche, le président du Printemps républicain, Amine El-Khatmi, a jugé que « les mots posés » par chef de l'Étatvont « dans le bon sens »..Le ssocialistes demandent davantage de moyens pour les quartiers « que la République abandonne ». Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et diverses associations ont dénoncé un « discours contre les musulmans Le projet de loi doit être présenté aux représentants des cultes, mi-octobre, avant que le texte définitif ne vienne en conseil des ministres, le 9 décembre. Il sera ensuite transmis à l'Assemblée nationale en janvier 2021. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro, 8 Français sur 10 jugent positivement ce projet.

***

ERDOGAN, ENCORE ERDOGAN, TOUJOURS ERDOGAN !

Le 27 septembre, des combats meurtriers ont éclaté entre les forces azerbaïdjanaises et les rebelles du Haut-Karabakh, soutenue par l’Arménie. L'Azerbaïdjan affirme qu’il s’agit d’une « contre-offensive » après une attaque des séparatistes, lesquels soutiennent qu’ils n’ont fait que répondre à une agression aérienne de Bakou.

Le Haut Karabakh, dont les 150 000 habitants sont en majorité arméniens a fait sécession de l'Azerbaïdjan en 1991, au moment de la dislocation de l'URSS. Autour de ce territoire, sept districts azerbaïdjanais sont occupés militairement par les Arméniens. Bakou veut en reprendre le contrôle. Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a expliqué le 30 septembre que la condition d'un cessez-le-feu était le retrait militaire complet des forces arméniennes des « territoires occupés », soit le Haut-Karabakh et la zone tampon avec l'Arménie. L'Arménie, elle, défend le droit à l'autodétermination des habitants du Haut-Karabakh, dont l’indépendance n’est pas reconnue sur le plan international. Malgré des décennies de médiation américaine, russe et française au sein du Groupe de Minsk, sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, la dispute sur la souveraineté du Haut-Karabakh n'a jamais été résolue. Selon le droit international, l'enclave appartient au territoire azerbaïdjanais.

Entretenant une coopération militaire avec l’Azerbaïdjan turcophone, le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré : « Le peuple turc est aux côtés de ses frères azéris, de tout notre cœur et par tous les moyens ». Après la Syrie, laLibye, la question migratoire et les forages en Méditerranée orientale, le Haut-Karabakh devient le nouveau sujet de tension de la Turquie avec ses voisins et alliés.

Lors du sommet de l'Union européenne, les 1er et 2 octobre à Bruxelles, Emmanuel Macron a déclaré « 300 combattants ont quitté la Syrie pour rejoindre Bakou en passant par Gaziantep (situé en Turquie). Ils sont connus, tracés, identifiés, ils viennent de groupes djihadistes qui opèrent dans la région d'Alep. D'autres contingents se préparent, à peu près de la même taille. Une ligne rouge est franchie, c'est inacceptable ». L’Alliance atlantique a dû, le5 octobre, demander à un de ses propres membres, la Turquie, de freiner l'offensive militaire de l'Azerbaïdjan au Haut-Karabakh. Ankara, lui a répondu que l'Otan devrait, elle, « appeler l'Arménie à se retirer » du Haut-Karabakh. Le même jour, les trois ministres des affaires étrangères du groupe de Minsk, le Français Jean-Yves Le Drian, l'Américain Mike Pompeo et le Russe Sergueï Lavrov ont dénoncé « l'escalade de violence inédite et dangereuse ».

Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

  continue reading

594 episodes

Tüm bölümler

×
 
Loading …

Bienvenue sur Lecteur FM!

Lecteur FM recherche sur Internet des podcasts de haute qualité que vous pourrez apprécier dès maintenant. C'est la meilleure application de podcast et fonctionne sur Android, iPhone et le Web. Inscrivez-vous pour synchroniser les abonnements sur tous les appareils.

 

Guide de référence rapide