LOBBIES, TRADITION , SOUFFRANCE ANIMALE : LA QUESTION DE LA CORRIDA | Me CHRISTOPHE GÉRARD| GPTV

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Le 5 octobre 2024, Maître Christophe Gérard était l'invité de Mike Borowski, sur la chaîne Géopolitique Profonde !

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Tradition française ou spectacle de violence ?

Bien que la corrida soit souvent présentée comme une tradition française enracinée, sa légitimité dans notre patrimoine culturel est contestée. Certains la considèrent comme faisant partie de l'identité du Sud de la France, mais ses véritables origines renvoient à l’Espagne, où le combat homme-taureau symbolise la bravoure et l'honneur. On peut alors se demander si la corrida en France est un héritage authentique ou une importation culturelle du XIXe siècle.

Le débat sur l'équité du combat dans l'arène soulève des polémiques parmi les défenseurs des droits des animaux. L’animal est souvent affaibli, stressé et blessé avant l’arène, ce qui empêche un affrontement équilibré. Beaucoup dénoncent ce spectacle comme une mise en scène dont l’issue est prédéfinie, reléguant le combat à une parodie de lutte entre la vie et la mort, plutôt qu’à un duel équitable.

Entre patrimoine et cruauté

Si la corrida venait à être interdite, les conséquences dépasseraient la simple suppression d’un spectacle. Cette décision marquerait un tournant majeur culturel et juridique, ouvrant la voie à une meilleure prise en compte du bien-être animal. Pour de nombreux militants, une interdiction alignerait la France sur les normes éthiques de pays comme le Portugal ou l’Italie, où cette pratique est déjà bannie.

Cependant, pour les défenseurs de la corrida, cette interdiction affecterait la culture française. La corrida est perçue comme un rituel artistique et symbolique entre la vie et la mort, porteur de valeurs ancestrales. La supprimer reviendrait à effacer une partie de notre patrimoine et à priver les aficionados d’une expression artistique inscrite dans une tradition séculaire. La souffrance animale, jugée exagérée ou inexistante par ces partisans, est le cœur d’un débat divisant l’opinion publique.

Une France coupée en deux

La corrida est maintenue en France grâce à des groupes d'influence puissants. Des associations comme le Cercle Taurin et des représentants politiques locaux militent activement pour défendre ce qu'ils considèrent comme un héritage culturel. Selon eux, la corrida n'est pas seulement un spectacle, mais un vecteur économique essentiel dans certaines régions du sud, attirant touristes et générant des retombées pour les commerces locaux. Certains députés et figures locales s’engagent donc pour éviter toute législation restrictive.

Cependant, la société française est de plus en plus divisée sur ce sujet. Les opposants dénoncent une « barbarie » et appellent à l'interdiction au nom du bien-être animal. Les défenseurs, de leur côté, considèrent qu’une interdiction accentuerait les fractures sociales dans un pays marqué par de nombreux clivages. Pour eux, bannir la corrida serait un coup porté aux traditions locales et un acte de censure culturelle.

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