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La presse américaine dans une situation alarmante

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La presse aux États-Unis est confrontée à des mouvements de grève après plusieurs vagues de licenciements.

En décembre, c'est le Washington Post, propriété de Jeff Bezos, qui s’est mis en grève pendant 24 heures pour protester contre un plan de départs volontaires touchant près de 10% des effectifs, soit 240 personnes. Les journalistes pointaient aussi le fait que leurs salaires n’augmentaient pas malgré l’inflation, et que beaucoup étaient contraints de partir ou d’abandonner le métier. En janvier, c’est au tour du Los Angeles Times de connaître sa première grève depuis sa fondation en 1881, après l’annonce d’un plan social touchant 115 salariés. Soit un cinquième des effectifs, et ce, malgré le rachat du titre par un milliardaire de la biotech Patrick Soon-Shiong.

À lire aussiÉtats-Unis: vague de licenciements dans les médias sur fond de crise économique

Au même moment, on apprenait que le magazine Sports Illustrated se séparait de la moitié de ses salariés et se tournait vers l’intelligence artificielle pour produire des contenus. Quant au groupe Condé Nast, ses employés ont, eux aussi, débrayé le mois dernier pour protester contre un plan de départs portant sur 5 % des effectifs, soit 300 personnes, avec à la clé la fusion de deux magazines GQ et Pitchfork.

Ces mouvements sociaux se retrouvent maintenant dans la presse régionale

Début février, sept rédactions du même groupe, au Chicago Tribune, au Orlando Sentinel ou au Virginian Pilot, ont aussi débrayé en raison de salaires insuffisants et d’inquiétudes sur leur épargne retraite par capitalisation. En cinq ans, le Chicago Tribune comme le Orlando Sentinel ont perdu près de la moitié de leur rédaction. Ce qui veut dire une charge de travail de plus en plus lourde pour une rémunération qui ne bouge pas.

Le bilan de la presse locale aux États-Unis est alarmant. Il suffit de regarder les chiffres de la Northwestern University : 1 477 quotidiens en 2005, 1 213 l’an dernier, soit 160 de moins. Sur 8900 publications au global, un tiers a disparu. Et on ne compte qu’un peu plus de 30 000 journalistes, contre 75 000 en 2005. Au fond, il se passe un peu ce qu’il s’est passé dans la radio : les médias les plus informatifs, les plus progressistes aussi, sont fragilisés.

Au contraire, les médias plus conservateurs et populistes, pro-Trump, s’en sortent mieux. Cela inquiète des fondations philanthropiques pro-démocrates qui commencent à injecter de l’argent pour sauver ce qui peut l’être. Selon le State of Local News, c’est dans les zones suburbaines ou rurales, soit la moitié des comtés aux États-Unis, qu’on trouve les déserts de l’information, propices à la circulation des infox et des discours populistes.

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Ces mouvements sociaux se retrouvent maintenant dans la presse régionale

Début février, sept rédactions du même groupe, au Chicago Tribune, au Orlando Sentinel ou au Virginian Pilot, ont aussi débrayé en raison de salaires insuffisants et d’inquiétudes sur leur épargne retraite par capitalisation. En cinq ans, le Chicago Tribune comme le Orlando Sentinel ont perdu près de la moitié de leur rédaction. Ce qui veut dire une charge de travail de plus en plus lourde pour une rémunération qui ne bouge pas.

Le bilan de la presse locale aux États-Unis est alarmant. Il suffit de regarder les chiffres de la Northwestern University : 1 477 quotidiens en 2005, 1 213 l’an dernier, soit 160 de moins. Sur 8900 publications au global, un tiers a disparu. Et on ne compte qu’un peu plus de 30 000 journalistes, contre 75 000 en 2005. Au fond, il se passe un peu ce qu’il s’est passé dans la radio : les médias les plus informatifs, les plus progressistes aussi, sont fragilisés.

Au contraire, les médias plus conservateurs et populistes, pro-Trump, s’en sortent mieux. Cela inquiète des fondations philanthropiques pro-démocrates qui commencent à injecter de l’argent pour sauver ce qui peut l’être. Selon le State of Local News, c’est dans les zones suburbaines ou rurales, soit la moitié des comtés aux États-Unis, qu’on trouve les déserts de l’information, propices à la circulation des infox et des discours populistes.

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