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Une campagne difficile pour le coton africain plombé par ses coûts de revient

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Les quantités de coton produites sont connues pour cette campagne de commercialisation 2024-2025 : il y aura plus de coton que de demande. Ce qui veut dire que forcément, certains pays producteurs vont avoir du mal à se faire une place sur un marché très concurrentiel. On pense en particulier aux pays d’Afrique de l’Ouest.

La demande n’est pas à la hauteur de la production : trop limitée ou trop aléatoire, elle n’est clairement pas suffisante aux yeux des négociants et des exportateurs de coton.

Les filateurs ne se précipitent pas aux portes des pays producteurs. À part ceux du Pakistan qui cherchent du coton partout, en raison d’une faible récolte, les autres préfèrent attendre. C’est particulièrement vrai au Bangladesh, le deuxième acheteur de coton dans le monde.

À écouter dans l'Invité d'Afrique midi«Le challenge du coton africain est de trouver de nouveaux débouchés en Afrique même»

Grande incertitude sur la demande du Bangladesh

Le pays est miné par l’inflation, les filatures hyper-endettées : plusieurs usines ont été mises en vente, officiellement parce qu’elles ne sont pas rentables et n’arrivent pas à rembourser leurs emprunts. Ces usines, en difficulté ou à l’arrêt, sont autant de clients qui n’achèteront plus ou achèteront moins de coton africain. Or le Bangladesh absorbe 70 % de l’or blanc du continent.

Quand la demande faiblit, les prix sont tirés vers le bas ou ne remontent pas. Pour le coton, cela se traduit par un marché qui fait le yoyo autour de 0,70 dollar par livre depuis plusieurs mois. Et c’est là le deuxième problème qui se pose au coton ouest-africain.

À lire aussiCoton africain: les risques d'une trop grande dépendance au Bangladesh

Des prix au planteur en décalage avec les cours

Sur le continent, les prix garantis aux planteurs ont été décidés très tôt dans la saison, quand les cours internationaux étaient beaucoup plus élevés. Supérieurs ou égaux à 300 FCFA pour un kilo de coton-graine, chez la plupart des producteurs, ces prix se retrouvent aujourd’hui en décalage avec les cours qui ont baissé.

Les sociétés cotonnières qui exportent peinent à trouver des clients qui proposent des prix supérieurs au prix de revient de leur coton — sur lequel pèsent aussi les coûts du carburant et du stockage qui ont augmenté. Résultat : les appels d’offres infructueux se multiplient.

Encore des stocks de 2023/2024

La campagne de commercialisation s’annonce donc compliquée, d’autant qu’elle démarre avec des invendus de la saison dernière : il resterait en Afrique de l’Ouest plusieurs dizaines de milliers de tonnes non exportées.

Dans le contexte mondial actuel, le pays qui s’en sort le mieux n’est pas situé sur le continent africain : il s’agit du Brésil. Son coton très compétitif « continue de se vendre largement sur tous les marchés, notamment en Chine et au Vietnam », selon le négociant Mambo Commodities.

À lire aussiLes défis du coton africain face à l'explosion de la production brésilienne

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La demande n’est pas à la hauteur de la production : trop limitée ou trop aléatoire, elle n’est clairement pas suffisante aux yeux des négociants et des exportateurs de coton.

Les filateurs ne se précipitent pas aux portes des pays producteurs. À part ceux du Pakistan qui cherchent du coton partout, en raison d’une faible récolte, les autres préfèrent attendre. C’est particulièrement vrai au Bangladesh, le deuxième acheteur de coton dans le monde.

À écouter dans l'Invité d'Afrique midi«Le challenge du coton africain est de trouver de nouveaux débouchés en Afrique même»

Grande incertitude sur la demande du Bangladesh

Le pays est miné par l’inflation, les filatures hyper-endettées : plusieurs usines ont été mises en vente, officiellement parce qu’elles ne sont pas rentables et n’arrivent pas à rembourser leurs emprunts. Ces usines, en difficulté ou à l’arrêt, sont autant de clients qui n’achèteront plus ou achèteront moins de coton africain. Or le Bangladesh absorbe 70 % de l’or blanc du continent.

Quand la demande faiblit, les prix sont tirés vers le bas ou ne remontent pas. Pour le coton, cela se traduit par un marché qui fait le yoyo autour de 0,70 dollar par livre depuis plusieurs mois. Et c’est là le deuxième problème qui se pose au coton ouest-africain.

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Des prix au planteur en décalage avec les cours

Sur le continent, les prix garantis aux planteurs ont été décidés très tôt dans la saison, quand les cours internationaux étaient beaucoup plus élevés. Supérieurs ou égaux à 300 FCFA pour un kilo de coton-graine, chez la plupart des producteurs, ces prix se retrouvent aujourd’hui en décalage avec les cours qui ont baissé.

Les sociétés cotonnières qui exportent peinent à trouver des clients qui proposent des prix supérieurs au prix de revient de leur coton — sur lequel pèsent aussi les coûts du carburant et du stockage qui ont augmenté. Résultat : les appels d’offres infructueux se multiplient.

Encore des stocks de 2023/2024

La campagne de commercialisation s’annonce donc compliquée, d’autant qu’elle démarre avec des invendus de la saison dernière : il resterait en Afrique de l’Ouest plusieurs dizaines de milliers de tonnes non exportées.

Dans le contexte mondial actuel, le pays qui s’en sort le mieux n’est pas situé sur le continent africain : il s’agit du Brésil. Son coton très compétitif « continue de se vendre largement sur tous les marchés, notamment en Chine et au Vietnam », selon le négociant Mambo Commodities.

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