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Croissance toujours chancelante de la demande en pétrole en 2025
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Malgré les crises qui s’enchaînent, les prix du pétrole oscillent toujours entre 70 et 75 dollars le baril. L’explication est à chercher du côté de l’arrêt brutal de la croissance de la demande en Chine cette année, mais aussi du côté d’une production en hausse dans les pays non membres de l’Opep+.
Moins de demande d’un côté, plus d’offre de l’autre, l’équation finale donnera bien un marché en surabondance en 2025, c’est ce que confirme le dernier rapport sur le sujet de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
L’AIE a évalué ce surplus à 950 000 barils par jour. Ce chiffre pourrait même augmenter à 1,4 million de barils si l’Opep+, qui garde d’importants volumes sous terre depuis des mois pour éviter une débâcle des cours, réintroduit progressivement des barils sur le marché à partir d’avril, comme le prévoit le dernier calendrier, revu déjà à trois reprises.
L’offre des pays non membres de l’Opep+ en hausse
Cet excédent de pétrole est lié d’abord à l’offre. Certains membres de l’Opep+ ne respectent en effet pas leurs engagements et persistent à produire plus qu’ils ne devraient. Et puis il y a surtout les pays qui ne sont pas membres de l’Organisation qui, eux, en profitent pour ouvrir généreusement le robinet et prendre des parts de marché.
En tête de ces producteurs, on trouve les États-Unis, mais aussi le Brésil, le Canada, le Guyana et l’Argentine. Selon l’AIE, les pays non membres de l’Opep+ ont mis environ 1,5 million de barils supplémentaires par jour sur le marché ces deux dernières années. Ce sont ces pays qui contribuent le plus à augmenter l’offre sur le marché.
À lire aussiLe «Fracking», l’impossible débat de la campagne présidentielle américaine
Une demande de carburant en berne
Le problème, c'est que tout ce pétrole brut ne trouve pas preneur. L’essoufflement de la croissance économique mondiale pèse sur la demande. Le premier acheteur, la Chine, a vu sa consommation croître beaucoup moins que prévu. C’est également le cas dans d’autres pays émergents, tels que le Nigeria, le Pakistan, l’Indonésie, l’Afrique du Sud et l’Argentine, selon l’AIE.
En 2025, ce n’est d’ailleurs pas la consommation de carburant pour les transports qui sera le moteur de la hausse des besoins, mais l’industrie pétrochimique : la demande de naphta, un dérivé du pétrole qui permet de produire de l’éthylène et du propylène, utilisés pour la fabrication de matières plastiques, devrait bondir de 4 % l’année prochaine.
Des cours qui restent à peu près stables
La surabondance qui se profile l’année prochaine se reflète dans les cours : les marchés restent globalement calmes malgré les incertitudes géopolitiques au Proche et Moyen-Orient, les nouvelles sanctions européennes contre la flotte fantôme russe et les perspectives de relance économique chinoise.
À écouter dans C'est pas du ventTraité sur le plastique : il y en a partout, c’est la panique !
38 episodes
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Malgré les crises qui s’enchaînent, les prix du pétrole oscillent toujours entre 70 et 75 dollars le baril. L’explication est à chercher du côté de l’arrêt brutal de la croissance de la demande en Chine cette année, mais aussi du côté d’une production en hausse dans les pays non membres de l’Opep+.
Moins de demande d’un côté, plus d’offre de l’autre, l’équation finale donnera bien un marché en surabondance en 2025, c’est ce que confirme le dernier rapport sur le sujet de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
L’AIE a évalué ce surplus à 950 000 barils par jour. Ce chiffre pourrait même augmenter à 1,4 million de barils si l’Opep+, qui garde d’importants volumes sous terre depuis des mois pour éviter une débâcle des cours, réintroduit progressivement des barils sur le marché à partir d’avril, comme le prévoit le dernier calendrier, revu déjà à trois reprises.
L’offre des pays non membres de l’Opep+ en hausse
Cet excédent de pétrole est lié d’abord à l’offre. Certains membres de l’Opep+ ne respectent en effet pas leurs engagements et persistent à produire plus qu’ils ne devraient. Et puis il y a surtout les pays qui ne sont pas membres de l’Organisation qui, eux, en profitent pour ouvrir généreusement le robinet et prendre des parts de marché.
En tête de ces producteurs, on trouve les États-Unis, mais aussi le Brésil, le Canada, le Guyana et l’Argentine. Selon l’AIE, les pays non membres de l’Opep+ ont mis environ 1,5 million de barils supplémentaires par jour sur le marché ces deux dernières années. Ce sont ces pays qui contribuent le plus à augmenter l’offre sur le marché.
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Une demande de carburant en berne
Le problème, c'est que tout ce pétrole brut ne trouve pas preneur. L’essoufflement de la croissance économique mondiale pèse sur la demande. Le premier acheteur, la Chine, a vu sa consommation croître beaucoup moins que prévu. C’est également le cas dans d’autres pays émergents, tels que le Nigeria, le Pakistan, l’Indonésie, l’Afrique du Sud et l’Argentine, selon l’AIE.
En 2025, ce n’est d’ailleurs pas la consommation de carburant pour les transports qui sera le moteur de la hausse des besoins, mais l’industrie pétrochimique : la demande de naphta, un dérivé du pétrole qui permet de produire de l’éthylène et du propylène, utilisés pour la fabrication de matières plastiques, devrait bondir de 4 % l’année prochaine.
Des cours qui restent à peu près stables
La surabondance qui se profile l’année prochaine se reflète dans les cours : les marchés restent globalement calmes malgré les incertitudes géopolitiques au Proche et Moyen-Orient, les nouvelles sanctions européennes contre la flotte fantôme russe et les perspectives de relance économique chinoise.
À écouter dans C'est pas du ventTraité sur le plastique : il y en a partout, c’est la panique !
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