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Turquie: l'Union européenne se retrouve face à une nouvelle crise migratoire

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L’annonce du président turc Reçep Tayyip Erdoğan de l’ouverture de ses frontières a précipité un mouvement considérable de migrants en direction de la Turquie d’Europe et d’Edirne, principale ville à la frontière avec l’Union européenne. L’Union européenne renoue avec son histoire mouvementée d’il y a cinq ans où elle s’était montrée relativement peu unanime au sujet de la crise des migrants de 2015.

de notre correspondant à Bruxelles,

C’est la raison pour laquelle la première réaction des Européens tient avant tout dans le symbole. Ce mardi à Kastanies, en face d’Edirne sur la rive grecque de la Maritsa les trois présidents des institutions européennes, Commission, Parlement et Conseil ont fait le déplacement pour se montrer aux côtés du Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis. Ça ne constitue évidemment pas une réponse en soi, mais c’est hautement symbolique de ce que l’UE a décidé cette fois-ci de se serrer les coudes et de ne plus se laisser emporter à nouveau par la crise migratoire comme ça a été le cas en 2015.

On se souvient de la levée de boucliers en Europe centrale lorsque la Commission européenne avait proposé un système de répartition de 160 000 réfugiés par quotas entre les différents Etats membres de l’Union européenne. On se souvient aussi des critiques plus ou moins voilées essuyées par la chancelière Angela Merkel pour avoir décidé d’ouvrir ses frontières aux réfugiés

Quelle peut être donc la réponse de l’Union européenne à cette nouvelle crise provoquée par la Turquie…

On est très loin aujourd’hui de la situation de 2015 où beaucoup de pays européens estimaient que leur devoir était avant tout d’offrir aux réfugiés un accueil conforme à leurs obligations internationales. Aujourd’hui l’heure est uniquement à la sécurisation des frontières et à la solidarité avec le gouvernement grec même s’il de place en porte-à-faux avec le droit international en suspendant pour un mois l’enregistrement.

La présence en Grèce hier mardi des présidents des trois institutions européennes est avant tout une manifestation de solidarité avec un gouvernement qui ferme ses frontières aux migrants.

Et d’ailleurs l’annonce principale de la présidente de la Commission européenne reflète précisément cette préoccupation sécuritaire puisqu’Ursula von der Leyen a surtout évoqué un budget de 700 millions d’Euros pour la sécurisation de la frontière et un renfort de cent personnes pour la mission en Grèce de Frontex l’agence de gardes-frontières et de garde-côtes de l’UE.

Réunion d’urgence des ministres de l'Intérieur de l'UE ce mercredi après-midi à Bruxelles

Officiellement la priorité des Européens est que l’ordre soit maintenu sur la frontière extérieure de l’Union. L’agence Frontex a accepté lundi le principe d’une opération rapide de soutien à la Grèce ; c’est un des volets, l’autre étant un débat éventuel sur le renforcement des contrôles aux frontières internes de l’espace Schengen pour éviter la cacophonie de 2015 et le rétablissement unilatéral des frontières à cause de l’afflux de migrants. Mais pour l’essentiel les Européens doivent surtout chercher une solution politique avec la Turquie.

Les annonces tonitruantes de Reçep Tayyip Erdoğan sur des « millions de réfugiés » affluant vers l’Europe sont avant tout un appel à partager le fardeau…

Et c’est bien ainsi que les Européens l’entendent puisque beaucoup continuent à préconiser un retour aux accords UE-Turquie de mai 2016 décrits à l’époque comme une façon pour les Européens de sous-traiter à la Turquie la question migratoire en échange d’un appui financier. Les accords de 2016 ont prévu d’abord trois puis six milliards d’euros dont 4,7 millions ont déjà été dégagés. Mais ces fonds européens ne vont pas dans les caisses turques. L’argent est alloué à des ONG et des organisations internationales pour des projets humanitaires et il faudra peut-être revoir ce mode de fonctionnement.

L’idée de Reçep Tayyip Erdoğan d’une zone de sécurité autour d’Idleb sponsorisée par l’UE ne semble en revanche susciter aucun enthousiasme chez les 27.

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de notre correspondant à Bruxelles,

C’est la raison pour laquelle la première réaction des Européens tient avant tout dans le symbole. Ce mardi à Kastanies, en face d’Edirne sur la rive grecque de la Maritsa les trois présidents des institutions européennes, Commission, Parlement et Conseil ont fait le déplacement pour se montrer aux côtés du Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis. Ça ne constitue évidemment pas une réponse en soi, mais c’est hautement symbolique de ce que l’UE a décidé cette fois-ci de se serrer les coudes et de ne plus se laisser emporter à nouveau par la crise migratoire comme ça a été le cas en 2015.

On se souvient de la levée de boucliers en Europe centrale lorsque la Commission européenne avait proposé un système de répartition de 160 000 réfugiés par quotas entre les différents Etats membres de l’Union européenne. On se souvient aussi des critiques plus ou moins voilées essuyées par la chancelière Angela Merkel pour avoir décidé d’ouvrir ses frontières aux réfugiés

Quelle peut être donc la réponse de l’Union européenne à cette nouvelle crise provoquée par la Turquie…

On est très loin aujourd’hui de la situation de 2015 où beaucoup de pays européens estimaient que leur devoir était avant tout d’offrir aux réfugiés un accueil conforme à leurs obligations internationales. Aujourd’hui l’heure est uniquement à la sécurisation des frontières et à la solidarité avec le gouvernement grec même s’il de place en porte-à-faux avec le droit international en suspendant pour un mois l’enregistrement.

La présence en Grèce hier mardi des présidents des trois institutions européennes est avant tout une manifestation de solidarité avec un gouvernement qui ferme ses frontières aux migrants.

Et d’ailleurs l’annonce principale de la présidente de la Commission européenne reflète précisément cette préoccupation sécuritaire puisqu’Ursula von der Leyen a surtout évoqué un budget de 700 millions d’Euros pour la sécurisation de la frontière et un renfort de cent personnes pour la mission en Grèce de Frontex l’agence de gardes-frontières et de garde-côtes de l’UE.

Réunion d’urgence des ministres de l'Intérieur de l'UE ce mercredi après-midi à Bruxelles

Officiellement la priorité des Européens est que l’ordre soit maintenu sur la frontière extérieure de l’Union. L’agence Frontex a accepté lundi le principe d’une opération rapide de soutien à la Grèce ; c’est un des volets, l’autre étant un débat éventuel sur le renforcement des contrôles aux frontières internes de l’espace Schengen pour éviter la cacophonie de 2015 et le rétablissement unilatéral des frontières à cause de l’afflux de migrants. Mais pour l’essentiel les Européens doivent surtout chercher une solution politique avec la Turquie.

Les annonces tonitruantes de Reçep Tayyip Erdoğan sur des « millions de réfugiés » affluant vers l’Europe sont avant tout un appel à partager le fardeau…

Et c’est bien ainsi que les Européens l’entendent puisque beaucoup continuent à préconiser un retour aux accords UE-Turquie de mai 2016 décrits à l’époque comme une façon pour les Européens de sous-traiter à la Turquie la question migratoire en échange d’un appui financier. Les accords de 2016 ont prévu d’abord trois puis six milliards d’euros dont 4,7 millions ont déjà été dégagés. Mais ces fonds européens ne vont pas dans les caisses turques. L’argent est alloué à des ONG et des organisations internationales pour des projets humanitaires et il faudra peut-être revoir ce mode de fonctionnement.

L’idée de Reçep Tayyip Erdoğan d’une zone de sécurité autour d’Idleb sponsorisée par l’UE ne semble en revanche susciter aucun enthousiasme chez les 27.

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