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Réfugiés: fortes tensions à Lesbos après l'ouverture de la frontière turque

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En Grèce, la situation reste très tendue à la frontière terrestre avec la Turquie, qui a ouvert depuis le 29 février ses frontières à destination de l’Union européenne. Plusieurs milliers de demandeurs d’asile et de migrants y sont toujours bloqués dans la zone tampon entre les deux pays, occasionnant des heurts réguliers avec la police grecque. Le président turc a en revanche légèrement relâché la pression sur les iles grecques de la mer Égée en donnant à nouveau l’ordre ce week-end à ses garde-côtes d’empêcher les départs par la mer.

Après l’ouverture des frontières turques fin février, des bateaux transportant plus de 500 migrants ont accosté début mars sur l’île de Lesbos, où se situe en particulier Moria, le plus grand camp d’Europe. Considérant que ces réfugiés sont instrumentalisés par le régime du président Erdogan, la Grèce a décidé unilatéralement de ne plus prendre en compte aucune demande d’asile au cours du mois de mars. Et de considérer comme hors-la-loi toute les personnes arrivées « illégalement », au grand dam des défenseurs des droits de l’homme.
Les nouveaux arrivants ont donc été arrêtés, et maintenus dans le port de la ville puis sur une frégate militaire, sans jamais être acheminés vers le camp saturé de Moria, qui compte déjà plus de 20 000 demandeurs d’asile. Cette frégate était toujours à quai, à Mytilène, la capitale de l’île de Lesbos, samedi 7 mars.
En théorie, le ministre grec en charge de la Migration a fait savoir en milieu de semaine que l’ensemble des personnes entrées illégalement sur le territoire seraient transférées vers la ville de Serres, dans le nord de la Grèce, avant d’être renvoyées dans leur pays. Reste à voir si Athènes renverra effectivement une partie de ces migrants vers des zones de conflits.

L'île de Lesbos toujours sous tension

Samedi 7 mars au soir, un nouvel incendie a ravagé un centre communautaire destiné aux demandeurs d’asile au nord de Mytilène, une semaine après qu’un centre de transit du Haut-commissariat aux réfugiés avait lui aussi brûlé, dans le nord-est de l’île. Par ailleurs, le gouvernement grec vient d’annoncer la création de deux nouveaux camps, supposés temporaires, pour héberger près de 1 000 personnes, l’un vers la ville de Serres et l’autre dans la région d’Athènes. L’idée étant d’y acheminer les migrants arrivés à partir du mois de mars, dans l’optique de ne pas engorger encore davantage les camps des îles, comme à Lesbos, où la tension reste donc très forte.

Des relations greco-turques détériorées

La Grèce et la Turquie, théoriquement alliés au sein de l’Otan, s’accusent de tous les maux. Ankara accuse notamment la Grèce d’être à l’origine de la mort d’au moins trois personnes à la frontière en utilisant des tirs à balles réelles des accusations rejetées par Athènes qui les qualifient de « fake news ». De son côté, le premier ministre Kyriákos Mitsotákis dénonçait vendredi 6 mars sur CNN ce qu’il qualifiait de « provocation » turque en affirmant qu’Ankara assistait les migrants d’un point de vue logistique pour les envoyer vers la frontière grecque. Des réfugiés et des migrants qu’Athènes considère comme des « pions géopolitiques » utilisés par Ankara pour promouvoir ses propres intérêts.

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Après l’ouverture des frontières turques fin février, des bateaux transportant plus de 500 migrants ont accosté début mars sur l’île de Lesbos, où se situe en particulier Moria, le plus grand camp d’Europe. Considérant que ces réfugiés sont instrumentalisés par le régime du président Erdogan, la Grèce a décidé unilatéralement de ne plus prendre en compte aucune demande d’asile au cours du mois de mars. Et de considérer comme hors-la-loi toute les personnes arrivées « illégalement », au grand dam des défenseurs des droits de l’homme.
Les nouveaux arrivants ont donc été arrêtés, et maintenus dans le port de la ville puis sur une frégate militaire, sans jamais être acheminés vers le camp saturé de Moria, qui compte déjà plus de 20 000 demandeurs d’asile. Cette frégate était toujours à quai, à Mytilène, la capitale de l’île de Lesbos, samedi 7 mars.
En théorie, le ministre grec en charge de la Migration a fait savoir en milieu de semaine que l’ensemble des personnes entrées illégalement sur le territoire seraient transférées vers la ville de Serres, dans le nord de la Grèce, avant d’être renvoyées dans leur pays. Reste à voir si Athènes renverra effectivement une partie de ces migrants vers des zones de conflits.

L'île de Lesbos toujours sous tension

Samedi 7 mars au soir, un nouvel incendie a ravagé un centre communautaire destiné aux demandeurs d’asile au nord de Mytilène, une semaine après qu’un centre de transit du Haut-commissariat aux réfugiés avait lui aussi brûlé, dans le nord-est de l’île. Par ailleurs, le gouvernement grec vient d’annoncer la création de deux nouveaux camps, supposés temporaires, pour héberger près de 1 000 personnes, l’un vers la ville de Serres et l’autre dans la région d’Athènes. L’idée étant d’y acheminer les migrants arrivés à partir du mois de mars, dans l’optique de ne pas engorger encore davantage les camps des îles, comme à Lesbos, où la tension reste donc très forte.

Des relations greco-turques détériorées

La Grèce et la Turquie, théoriquement alliés au sein de l’Otan, s’accusent de tous les maux. Ankara accuse notamment la Grèce d’être à l’origine de la mort d’au moins trois personnes à la frontière en utilisant des tirs à balles réelles des accusations rejetées par Athènes qui les qualifient de « fake news ». De son côté, le premier ministre Kyriákos Mitsotákis dénonçait vendredi 6 mars sur CNN ce qu’il qualifiait de « provocation » turque en affirmant qu’Ankara assistait les migrants d’un point de vue logistique pour les envoyer vers la frontière grecque. Des réfugiés et des migrants qu’Athènes considère comme des « pions géopolitiques » utilisés par Ankara pour promouvoir ses propres intérêts.

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