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Liban: les Casques bleus de la Finul sous les feux croisés d'Israël et du Hezbollah
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Alors que la guerre à Gaza fait toujours rage, l'autre front à la frontière entre le Liban et Israël menace de faire éclater une guerre régionale. Depuis le lendemain du 7 octobre 2023, des affrontements quotidiens ont lieu entre le mouvement libanais Hezbollah, allié de l’Iran, et Israël autour de la frontière. Matérialisée par une ligne bleue, cette frontière a été tracée par les Nations unies, qui assure une mission de maintien de la paix forte de plus de 10 000 casques bleus du monde entier. Si leur mandat ne leur permet pas d’intervenir, mais seulement de surveiller, ils se retrouvent pris en étau entre les feux croisés. RFI a pu suivre le contingent espagnol de cette Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui compte 670 soldats, lors d’une patrouille le long de cette frontière ultra-sensible.
De notre envoyée spéciale Kfar Kila,
La zone de surveillance de la Force intérimaire des Nations unies au Liban commence au sud du fleuve Litani. Nous embarquons à bord d’une patrouille dirigée par le lieutenant-colonel espagnol José Irisarri : « On va à Kfar Kila » indique-t-il.
Direction : la ligne bleue, la frontière entre le Liban et Israël, au cœur des affrontements entre les combattants du Hezbollah et l’État hébreu. « Les patrouilles sont la seule manière d’empêcher une armée irrégulière de s’établir ouvertement dans la région, ce qui augmenterait le risque d’une guerre ouverte. »
Un paysage dévasté par les bombardements
Par la fenêtre, nous apercevons une colonne de fumée provenant d’un bombardement israélien. « Ça, c’est la partie sud de Khiam, explique encore le lieutenant-colonel. Le risque principal, c'est qu’une bombe tombe à proximité de la patrouille en cas d’attaque. »
Les Casques bleus nous emmènent plus loin le long de la frontière, à Kfar Kila. Les immeubles en ruines défilent. José Irisarri révèle que « ce village a été le plus attaqué par les Israéliens. Il n’y a plus personne ici ».
À lire aussiÀ la frontière entre Israël et le Liban, la guerre qui s'annonce angoisse les habitants
Soudain, le premier véhicule blindé de la patrouille fait demi-tour : un ordre vient d’arriver, il faut se réfugier immédiatement dans la base la plus proche. Le lieutenant-colonel répond au talkie-walkie : « Mince, bien reçu. Niveau d’alerte 2. »
Que se passe-t-il ? « En général, c’est à la demande de l’armée israélienne », nous informe le Casque bleu. Quelques minutes après notre départ, Kfar Kila sera de nouveau bombardée par l'armée israélienne, Tsahal.
« Nous devons essayer d’éviter la guerre, mais on ne peut pas imposer la paix »
De retour en lieux sûr, le chef de la base, le capitaine Alfonso Albar nous guide vers un point de surveillance : « Il y a de tout, des attaques aériennes, des attaques d’artillerie, des mortiers, le feu des mitrailleuses, il y a de tout. » Les Casques bleus sont les observateurs impuissants de cette guerre qui ne dit pas son nom. « Qu’est-ce qu’on peut faire ? demande le lieutenant-colonel Irisarri. Nous devons essayer d’éviter la guerre, mais on ne peut pas imposer la paix. »
Malgré la présence de 10 000 casques bleus, cette zone frontalière est aujourd’hui une poudrière qui pourrait enflammer le Moyen-Orient.
À lire aussi40 ans de présence onusienne au Sud Liban
560 episodes
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De notre envoyée spéciale Kfar Kila,
La zone de surveillance de la Force intérimaire des Nations unies au Liban commence au sud du fleuve Litani. Nous embarquons à bord d’une patrouille dirigée par le lieutenant-colonel espagnol José Irisarri : « On va à Kfar Kila » indique-t-il.
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« Nous devons essayer d’éviter la guerre, mais on ne peut pas imposer la paix »
De retour en lieux sûr, le chef de la base, le capitaine Alfonso Albar nous guide vers un point de surveillance : « Il y a de tout, des attaques aériennes, des attaques d’artillerie, des mortiers, le feu des mitrailleuses, il y a de tout. » Les Casques bleus sont les observateurs impuissants de cette guerre qui ne dit pas son nom. « Qu’est-ce qu’on peut faire ? demande le lieutenant-colonel Irisarri. Nous devons essayer d’éviter la guerre, mais on ne peut pas imposer la paix. »
Malgré la présence de 10 000 casques bleus, cette zone frontalière est aujourd’hui une poudrière qui pourrait enflammer le Moyen-Orient.
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