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Bonjour, bienvenue dans l’épisode 13.

Dans l’épisode 011. À l’attaque ! on a fait une introduction sur la sécurité : une vision globale pour éviter de se perdre sur la technique, en comparant avec la sécurité de votre habitation.

Pour mieux se protéger, il est important de comprendre comment pense l’attaquant, et comment les points techniques de la sécurité se traduiraient dans le monde réel… Disons plutôt le monde physique, par opposition à virtuel ou numérique, parce que vu la place des technologies dans notre vie, le monde numérique est tout à fait réel.

Je vais me baser sur douze erreurs classiques listées par le projet OWASP (Open Web Application Security Project), que je classe grossièrement en “usage de documents falsifiés”, “la porte était restée ouverte”, et “j’ai laissé trop d’informations à l’attaquant”.

Encore une fois, je ne veux pas vous empêcher de dormir la nuit, mais après avoir acheté et fait installer une porte d’entrée très solide avec des clés compliquées, c’est sûr qu’on se sent bête d’avoir laissé le garage ouvert ou la clé sur la porte.

Faux et usage de faux

Une énorme partie de ces erreurs vient tout bêtement par “imposture” : un ordre arrive, vous croyez qu’il faut l’exécuter, mais il s’agit en fait d’un mensonge placé là par un attaquant.

Le souci c’est que chaque canal de communication sur chaque partie de vos systèmes peut avoir son attaque appropriée. Depuis des siècles, on a aussi plusieurs personnes ou équipes qui vont faire des faux : fausses lettres, fausses signatures, fausse monnaie… Vous faites confiance à l’autorité, à la signature, à un papier qui ressemble à de l’argent, et vous êtes coincés.

Injection

Encore plus facile que de fabriquer un faux message royal, imaginons que le contenu du message soit : “faites ce que dira mon messager”. Vous prenez la place du messager, et vous avez gagné.

Et encore plus facile que tout cela : si le message du roi a une zone blanche dans laquelle vous pouvez écrire tout ce que vous voulez, le message, la signature, le messager ont beau être connus et certifiés, vous ajoutez “et vous donnerez une forte somme d’argent à untel”, et tout tombe à l’eau.

De même, vous faites tourner du code sur toute une infrastructure (machine, OS, BDD…) et vous avez besoin que le code leur envoie des ordres. Si ces ordres viennent du monde extérieur, vous DEVEZ vous en méfier.

Le plus connu c’est l’injection SQL. On va écrire une requête très simple, SELECT * FROM users where email = "#{params[:email]}" AND active = true et quel que soit votre langage vous aurez une méthode pour dire “dans la chaîne de texte qui représente ma requête, ajoute ici la chaîne de texte qui vient du champ de recherche, du champ login etc.

Si jamais j’entre une recherche avec du code SQL dedans, je peux par exemple faire croire que la chaîne email est finie avec un caractère simple quote ou double quote (qui ressemblent à des ‘apostrophes’ ou “guillemets” respectivement), que la requête est finie avec un point virgule, puis je continue à écrire le code SQL que je veux pour détruire ou récupérer vos données (un mot de passe admin par exemple, ou modifier le montant de ma facture), et enfin je termine en mettant le reste en commentaire pour éviter toute erreur de syntaxe.

Ça y est, votre base de données fait confiance à la chaîne de caractères ainsi envoyée, mais elle contient de quoi vous attaquer de l’intérieur.

En Ruby on Rails, comme dans la plupart des frameworks Web ou bibliothèques pour accéder à la base de données, on trouvera des mécanismes qui évitent cela en interdisant ou en “échappant” les caractères : tout guillemet contenu dans le paramètre email sera traduit afin que la base de données comprenne que ce n’est pas la fin de la chaîne, mais un guillemet dans la recherche : Personne.active.where(email: params[:email])

Autres injections

Dès que vous parlez à quelqu’un qui vous fait confiance, c’est le même problème. Il existe l’injection shell, qui envoie des commandes à votre ligne de commande, et via laquelle on peut attaquer le système d’exploitation du serveur.

Il y a aussi les XSS (Cross-Site Scripting) : le but pour l’attaquant est d’écrire du Javascript qui va tourner dans la même page que votre site. Par exemple, si dans mon champ email de tout à l’heure j’écris du JS et que dans une page vous affichez mon JS sans “échapper” les caractères, il a gagné.

Gagné ? Eh oui, il peut voir plein de choses, comme vos cookies, et envoyer tout ce qu’il trouve sur un autre site. Par exemple, récupérer la session sur votre banque en ligne et émettre des virements.

Enfin, en JS, en affichage ou autres, si j’arrive à vous faire cliquer sur un lien qui vous sort du site en question, je peux faire du phishing (hameçonnage en français) : au lieu d’aller sur le site de la banque, vous allez sur un site qui appartient à l’attaquant, aux mêmes couleurs, qui vous fait croire que vous êtes déconnecté par exemple. Vous rentrez alors votre login et mot de passe… sur le site de l’attaquant.

Là ce n’est plus du tout une histoire de sécurité sur VOTRE site, mais de filoutage classique où l’on vous met de la poudre aux yeux pour avoir des informations confidentielles.

Toutefois, vous pouvez au moins de votre côté et pour vos utilisateurs, éviter le XSS et pour les redirections intempestives, a minima les éviter, interdire, ou les rendre plus difficiles ou plus évidentes : si je dois me reconnecter à ma banque juste après avoir vu “vous allez sortir de votre espace sécurisé”, je suis plus méfiant.

alert(‘pwn3d’)

Et c’est pour cela que vous voyez des démos de sécurité, où il y a écrit alert("bad security") et un popup navigateur avec le message “bad security”, bien sûr ça ne fait rien de grave. Ce que la personne vient de vous prouvez, c’est que vous êtes vulnérables à ce XSS et à ces redirections de votre site vers un site vérolé.

Autres attaques

L’épisode est assez long, je vais garder huit autres failles et vulnérabilités pour la suite. Je ne vais pas les dicter mais vous pourrez les trouver, ainsi que des liens vers le site OWASP et la présentation à ParisRB de Dorian Lupu sur la page de l’article zenm4.net/013/ - à bientôt !

http://slides.com/kundigo/if-you-are-hacked-via-owasp-top-10-you-re-not-allowed-to-call-it-advanced-or-sophisticated#/5

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Bonjour, bienvenue dans l’épisode 13.

Dans l’épisode 011. À l’attaque ! on a fait une introduction sur la sécurité : une vision globale pour éviter de se perdre sur la technique, en comparant avec la sécurité de votre habitation.

Pour mieux se protéger, il est important de comprendre comment pense l’attaquant, et comment les points techniques de la sécurité se traduiraient dans le monde réel… Disons plutôt le monde physique, par opposition à virtuel ou numérique, parce que vu la place des technologies dans notre vie, le monde numérique est tout à fait réel.

Je vais me baser sur douze erreurs classiques listées par le projet OWASP (Open Web Application Security Project), que je classe grossièrement en “usage de documents falsifiés”, “la porte était restée ouverte”, et “j’ai laissé trop d’informations à l’attaquant”.

Encore une fois, je ne veux pas vous empêcher de dormir la nuit, mais après avoir acheté et fait installer une porte d’entrée très solide avec des clés compliquées, c’est sûr qu’on se sent bête d’avoir laissé le garage ouvert ou la clé sur la porte.

Faux et usage de faux

Une énorme partie de ces erreurs vient tout bêtement par “imposture” : un ordre arrive, vous croyez qu’il faut l’exécuter, mais il s’agit en fait d’un mensonge placé là par un attaquant.

Le souci c’est que chaque canal de communication sur chaque partie de vos systèmes peut avoir son attaque appropriée. Depuis des siècles, on a aussi plusieurs personnes ou équipes qui vont faire des faux : fausses lettres, fausses signatures, fausse monnaie… Vous faites confiance à l’autorité, à la signature, à un papier qui ressemble à de l’argent, et vous êtes coincés.

Injection

Encore plus facile que de fabriquer un faux message royal, imaginons que le contenu du message soit : “faites ce que dira mon messager”. Vous prenez la place du messager, et vous avez gagné.

Et encore plus facile que tout cela : si le message du roi a une zone blanche dans laquelle vous pouvez écrire tout ce que vous voulez, le message, la signature, le messager ont beau être connus et certifiés, vous ajoutez “et vous donnerez une forte somme d’argent à untel”, et tout tombe à l’eau.

De même, vous faites tourner du code sur toute une infrastructure (machine, OS, BDD…) et vous avez besoin que le code leur envoie des ordres. Si ces ordres viennent du monde extérieur, vous DEVEZ vous en méfier.

Le plus connu c’est l’injection SQL. On va écrire une requête très simple, SELECT * FROM users where email = "#{params[:email]}" AND active = true et quel que soit votre langage vous aurez une méthode pour dire “dans la chaîne de texte qui représente ma requête, ajoute ici la chaîne de texte qui vient du champ de recherche, du champ login etc.

Si jamais j’entre une recherche avec du code SQL dedans, je peux par exemple faire croire que la chaîne email est finie avec un caractère simple quote ou double quote (qui ressemblent à des ‘apostrophes’ ou “guillemets” respectivement), que la requête est finie avec un point virgule, puis je continue à écrire le code SQL que je veux pour détruire ou récupérer vos données (un mot de passe admin par exemple, ou modifier le montant de ma facture), et enfin je termine en mettant le reste en commentaire pour éviter toute erreur de syntaxe.

Ça y est, votre base de données fait confiance à la chaîne de caractères ainsi envoyée, mais elle contient de quoi vous attaquer de l’intérieur.

En Ruby on Rails, comme dans la plupart des frameworks Web ou bibliothèques pour accéder à la base de données, on trouvera des mécanismes qui évitent cela en interdisant ou en “échappant” les caractères : tout guillemet contenu dans le paramètre email sera traduit afin que la base de données comprenne que ce n’est pas la fin de la chaîne, mais un guillemet dans la recherche : Personne.active.where(email: params[:email])

Autres injections

Dès que vous parlez à quelqu’un qui vous fait confiance, c’est le même problème. Il existe l’injection shell, qui envoie des commandes à votre ligne de commande, et via laquelle on peut attaquer le système d’exploitation du serveur.

Il y a aussi les XSS (Cross-Site Scripting) : le but pour l’attaquant est d’écrire du Javascript qui va tourner dans la même page que votre site. Par exemple, si dans mon champ email de tout à l’heure j’écris du JS et que dans une page vous affichez mon JS sans “échapper” les caractères, il a gagné.

Gagné ? Eh oui, il peut voir plein de choses, comme vos cookies, et envoyer tout ce qu’il trouve sur un autre site. Par exemple, récupérer la session sur votre banque en ligne et émettre des virements.

Enfin, en JS, en affichage ou autres, si j’arrive à vous faire cliquer sur un lien qui vous sort du site en question, je peux faire du phishing (hameçonnage en français) : au lieu d’aller sur le site de la banque, vous allez sur un site qui appartient à l’attaquant, aux mêmes couleurs, qui vous fait croire que vous êtes déconnecté par exemple. Vous rentrez alors votre login et mot de passe… sur le site de l’attaquant.

Là ce n’est plus du tout une histoire de sécurité sur VOTRE site, mais de filoutage classique où l’on vous met de la poudre aux yeux pour avoir des informations confidentielles.

Toutefois, vous pouvez au moins de votre côté et pour vos utilisateurs, éviter le XSS et pour les redirections intempestives, a minima les éviter, interdire, ou les rendre plus difficiles ou plus évidentes : si je dois me reconnecter à ma banque juste après avoir vu “vous allez sortir de votre espace sécurisé”, je suis plus méfiant.

alert(‘pwn3d’)

Et c’est pour cela que vous voyez des démos de sécurité, où il y a écrit alert("bad security") et un popup navigateur avec le message “bad security”, bien sûr ça ne fait rien de grave. Ce que la personne vient de vous prouvez, c’est que vous êtes vulnérables à ce XSS et à ces redirections de votre site vers un site vérolé.

Autres attaques

L’épisode est assez long, je vais garder huit autres failles et vulnérabilités pour la suite. Je ne vais pas les dicter mais vous pourrez les trouver, ainsi que des liens vers le site OWASP et la présentation à ParisRB de Dorian Lupu sur la page de l’article zenm4.net/013/ - à bientôt !

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