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À la Une: les dirigeants israéliens et du Hamas mis dans le même sac…

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La décision de la CPI, la Cour pénale internationale, n’est pas en soi une surprise mais elle fait l’effet d’un coup de tonnerre : « le procureur général de la CPI Karim Khan est entré hier dans l’histoire, relate Libération à Paris. Flanqué de deux de ses collègues, le très expérimenté juriste britannique a expliqué avec solennité avoir requis de la Cour cinq mandats d’arrêts dans la guerre en cours en Israël et à Gaza. Les chefs du Hamas, Yahya Sinwar, Mohammed Deïf et Ismaël Haniyeh, sont poursuivis pour les crimes “d’extermination“ du 7 octobre, ainsi notamment que les prises d’otages, viols et actes de tortures. Et puis, Karim Khan a déclaré son intention de lancer des poursuites contre Benyamin Nétanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et contre l’humanité dans la guerre menée contre le Hamas à Gaza, notamment par l’utilisation de la famine comme arme de guerre. »

Les réactions sont vives dans la presse internationale… et pour le moins tranchées.

Perversion ? Calomnie ?

Pour le Jerusalem Post, c’est « un jour sombre pour Israël (…) : la décision de la CPI aura un impact négatif sur Israël sur le plan diplomatique et économique, et restera comme une tache sur le nom d’Israël dans le monde démocratique et civilisé. »

Le Times à Londres hausse le ton. Le Times qui qualifie la décision de la CPI de « démarche particulièrement perverse : le mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien subvertit la justice et, affirme-t-il, détruit finalement la réputation de la CPI. »

Le quotidien britannique poursuit : « Il ne peut y avoir d’équivalence entre une tentative d’extermination génocidaire et la défense d’un pays contre cette tentative. Les accusations portées contre le trio du Hamas reposent sur des preuves factuelles. Ceux contre les Israéliens sont totalement dénués de fondement. »

Analyse similaire pour le Wall Street Journal : « D’un côté, les dirigeants démocratiques d’Israël, qui mènent une guerre pour récupérer les otages et éradiquer les terroristes à Gaza. De l’autre, le Hamas, qui a précipité la guerre en commettant des massacres, des viols et des enlèvements le 7 octobre, et dont les responsables s’engagent à recommencer “encore et encore“. Les mettre dans le même sac est une calomnie (…). Imaginez, s’exclame encore le Wall Street Journal, qu’au cours de la Seconde Guerre mondiale, un organisme international ait poursuivi Hitler et Churchill. »

Israël vulnérable aux accusations ?

A contrario, pour le quotidien d’opposition israélien Haaretz, « Netanyahu ne peut s’en prendre qu’à lui-même. »

Haaretz qui relève que la CPI pointe tout particulièrement la politique d’Israël en matière d’aide humanitaire à Gaza. Et en effet, estime le journal, « la stratégie de combat d’Israël à Gaza ne comportait pas de plans détaillés pour approvisionner la population civile en produits de première nécessité (…). Même s’il n’y a pas eu de politique de famine intentionnelle, l’absence de préparation sérieuse pour prévenir une telle éventualité, associée au discours belliqueux des hommes politiques israéliens, a rendu Israël vulnérable à ces accusations. Le gouvernement (de Netanyahu) ne peut (donc) s’en prendre qu’à lui-même. »

En tout cas, « les enjeux s’annoncent immenses pour la Cour pénale internationale, relève Le Temps à Genève. Si elle décide de donner suite à la demande du procureur, les hommes visés pourront être arrêtés dès leur entrée sur le territoire d’un des 124 États adhérant à la CPI, qui repose sur la bonne volonté de ses membres. »

« Laissons la justice suivre son cours », estime enfin le New York Times : « la CPI doit faire son travail en démontrant la promesse d’une justice mondiale et d’une responsabilité individuelle pour la reconnaissance des victimes des deux côtés. Elle peut montrer aux manifestants du monde entier que les institutions internationales peuvent encore fonctionner et contribuer à rendre la justice. Les Israéliens et les Palestiniens ont droit à cette justice. »

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Les réactions sont vives dans la presse internationale… et pour le moins tranchées.

Perversion ? Calomnie ?

Pour le Jerusalem Post, c’est « un jour sombre pour Israël (…) : la décision de la CPI aura un impact négatif sur Israël sur le plan diplomatique et économique, et restera comme une tache sur le nom d’Israël dans le monde démocratique et civilisé. »

Le Times à Londres hausse le ton. Le Times qui qualifie la décision de la CPI de « démarche particulièrement perverse : le mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien subvertit la justice et, affirme-t-il, détruit finalement la réputation de la CPI. »

Le quotidien britannique poursuit : « Il ne peut y avoir d’équivalence entre une tentative d’extermination génocidaire et la défense d’un pays contre cette tentative. Les accusations portées contre le trio du Hamas reposent sur des preuves factuelles. Ceux contre les Israéliens sont totalement dénués de fondement. »

Analyse similaire pour le Wall Street Journal : « D’un côté, les dirigeants démocratiques d’Israël, qui mènent une guerre pour récupérer les otages et éradiquer les terroristes à Gaza. De l’autre, le Hamas, qui a précipité la guerre en commettant des massacres, des viols et des enlèvements le 7 octobre, et dont les responsables s’engagent à recommencer “encore et encore“. Les mettre dans le même sac est une calomnie (…). Imaginez, s’exclame encore le Wall Street Journal, qu’au cours de la Seconde Guerre mondiale, un organisme international ait poursuivi Hitler et Churchill. »

Israël vulnérable aux accusations ?

A contrario, pour le quotidien d’opposition israélien Haaretz, « Netanyahu ne peut s’en prendre qu’à lui-même. »

Haaretz qui relève que la CPI pointe tout particulièrement la politique d’Israël en matière d’aide humanitaire à Gaza. Et en effet, estime le journal, « la stratégie de combat d’Israël à Gaza ne comportait pas de plans détaillés pour approvisionner la population civile en produits de première nécessité (…). Même s’il n’y a pas eu de politique de famine intentionnelle, l’absence de préparation sérieuse pour prévenir une telle éventualité, associée au discours belliqueux des hommes politiques israéliens, a rendu Israël vulnérable à ces accusations. Le gouvernement (de Netanyahu) ne peut (donc) s’en prendre qu’à lui-même. »

En tout cas, « les enjeux s’annoncent immenses pour la Cour pénale internationale, relève Le Temps à Genève. Si elle décide de donner suite à la demande du procureur, les hommes visés pourront être arrêtés dès leur entrée sur le territoire d’un des 124 États adhérant à la CPI, qui repose sur la bonne volonté de ses membres. »

« Laissons la justice suivre son cours », estime enfin le New York Times : « la CPI doit faire son travail en démontrant la promesse d’une justice mondiale et d’une responsabilité individuelle pour la reconnaissance des victimes des deux côtés. Elle peut montrer aux manifestants du monde entier que les institutions internationales peuvent encore fonctionner et contribuer à rendre la justice. Les Israéliens et les Palestiniens ont droit à cette justice. »

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