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À la Une: le gouvernement Barnier sur un fil…

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Chronique d’une chute annoncée… Les journaux en France, en Europe et Outre-Atlantique ne donnent pas cher de la peau du Premier ministre français et de son gouvernement…

Hier, relate Le Monde à Paris, « quand Michel Barnier s’avance à la tribune de l’Assemblée nationale, ses espoirs de “relever la ligne d’horizon en 2025“, comme il aimait à le répéter, pour s’ériger en “réformateur“ d’un pays en déroute, ses espoirs s’évanouissent. Le Premier ministre, l’air flegmatique et résigné, vient d’engager la responsabilité de son gouvernement pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale sans vote du Parlement, via l’article 49.3 de la Constitution. Par ce geste, pointe Le Monde, l’ancien commissaire européen de 73 ans vit sans doute ses derniers instants à la tête de Matignon. Deux mois seulement après avoir énoncé sa déclaration de politique générale, le voici sous la menace d’une motion de censure. Le suspense est mince. Le Rassemblement national s’est engagé à voter avec la gauche, rassemblée au sein du Nouveau Front populaire, pour renverser le gouvernement d’ici à quarante-huit heures. »

« Michel Barnier et son équipe, nommés par Emmanuel Macron il y a à peine trois mois, sont donc désormais en sursis », relève le New York Times. « S’il tombe cette semaine - comme beaucoup s’y attendent – ce gouvernement sera le plus éphémère de l’histoire de la Vᵉ République française, et le premier à tomber à la suite d'un vote de défiance depuis 1962. »

Quels scénarios ?

Tout devrait se jouer demain mercredi dans la soirée, à l’issue du vote de censure… « Que pourrait-il se passer ensuite ? », s’interroge le Guardian à Londres. « Macron aura un certain nombre de choix. Mais il est constitutionnellement contraint par le fait que, ayant dissous le Parlement en juin, il ne peut pas le faire à nouveau avant juin 2025. »

Alors, poursuit le quotidien britannique, « le président pourrait tout simplement rétablir Barnier au poste de Premier ministre, ce qui serait considéré comme une provocation par le Parlement. La plupart des observateurs jugent donc cela peu probable. Il pourrait également demander aux partis politiques en conflit de tenter de former une nouvelle coalition, cette fois avec un soutien plus large. Cela pourrait par exemple impliquer de nouvelles tentatives centristes pour séparer les éléments les plus modérés du NFP, y compris le PS, du bloc de gauche. Bien que le NFP ait souvent semblé divisé, rien ne garantit que cela fonctionnerait, affirme le Guardian. Macron pourrait aussi décider de nommer un gouvernement de technocrates pour diriger l’administration française pendant six mois supplémentaires. Il pourrait enfin démissionner lui-même, ce qui déclencherait de nouvelles élections présidentielles, mais pour l’instant, cette hypothèse semble peu probable. »

Qui pour succéder à Barnier ?

En effet, renchérit le Corriere Della Serra à Rome, « la France paraît ingouvernable, à tel point que beaucoup à droite, à gauche et maintenant aussi au centre demandent que le président de la République se retire. » Mais on n’en est pas là. Et, « on dit que le président réfléchit déjà depuis des jours au successeur de Barnier, croit savoir le quotidien italien. Les noms de l’actuel ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, de l’éternel centriste, François Bayrou, circulent ou encore peut-être celui de l’ancien Premier ministre, Bernard Cazeneuve, qui pourrait tenter d’entrainer le bloc socialiste pour le faire collaborer avec le centre-droit au sein d’une “grande coalition“ à l’allemande. »

À qui la faute ?

En attendant, Le Figaro à Paris s’en prend à Marine Le Pen… « La patronne du RN en voulait toujours plus, au risque de gâcher sa victoire. Elle a choisi de faire chuter le gouvernement de Michel Barnier. Elle va plonger la France dans la grande inconnue politique et financière. »

La Croix renchérit en dénonçant « une forme d’irresponsabilité, conséquence directe des ambitions personnelles de responsables politiques n’ayant qu’un seul objectif : la prochaine présidentielle. »

Enfin, Libération fustige la trop grande complaisance, selon lui, de Michel Barnier envers le Rassemblement national : « la faute du Premier ministre aura été de conforter politiquement ce rapport de force favorable à l’extrême droite. Il a depuis le début placé, parmi tous ses interlocuteurs, le Rassemblement national sur la première marche. (…) Ce choix stratégique de Michel Barnier de se tourner vers le RN est non seulement un déshonneur moral, mais une erreur stratégique, peste encore Libération. On ne lutte pas contre l’extrême droite en lui passant la brosse à reluire. »

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Hier, relate Le Monde à Paris, « quand Michel Barnier s’avance à la tribune de l’Assemblée nationale, ses espoirs de “relever la ligne d’horizon en 2025“, comme il aimait à le répéter, pour s’ériger en “réformateur“ d’un pays en déroute, ses espoirs s’évanouissent. Le Premier ministre, l’air flegmatique et résigné, vient d’engager la responsabilité de son gouvernement pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale sans vote du Parlement, via l’article 49.3 de la Constitution. Par ce geste, pointe Le Monde, l’ancien commissaire européen de 73 ans vit sans doute ses derniers instants à la tête de Matignon. Deux mois seulement après avoir énoncé sa déclaration de politique générale, le voici sous la menace d’une motion de censure. Le suspense est mince. Le Rassemblement national s’est engagé à voter avec la gauche, rassemblée au sein du Nouveau Front populaire, pour renverser le gouvernement d’ici à quarante-huit heures. »

« Michel Barnier et son équipe, nommés par Emmanuel Macron il y a à peine trois mois, sont donc désormais en sursis », relève le New York Times. « S’il tombe cette semaine - comme beaucoup s’y attendent – ce gouvernement sera le plus éphémère de l’histoire de la Vᵉ République française, et le premier à tomber à la suite d'un vote de défiance depuis 1962. »

Quels scénarios ?

Tout devrait se jouer demain mercredi dans la soirée, à l’issue du vote de censure… « Que pourrait-il se passer ensuite ? », s’interroge le Guardian à Londres. « Macron aura un certain nombre de choix. Mais il est constitutionnellement contraint par le fait que, ayant dissous le Parlement en juin, il ne peut pas le faire à nouveau avant juin 2025. »

Alors, poursuit le quotidien britannique, « le président pourrait tout simplement rétablir Barnier au poste de Premier ministre, ce qui serait considéré comme une provocation par le Parlement. La plupart des observateurs jugent donc cela peu probable. Il pourrait également demander aux partis politiques en conflit de tenter de former une nouvelle coalition, cette fois avec un soutien plus large. Cela pourrait par exemple impliquer de nouvelles tentatives centristes pour séparer les éléments les plus modérés du NFP, y compris le PS, du bloc de gauche. Bien que le NFP ait souvent semblé divisé, rien ne garantit que cela fonctionnerait, affirme le Guardian. Macron pourrait aussi décider de nommer un gouvernement de technocrates pour diriger l’administration française pendant six mois supplémentaires. Il pourrait enfin démissionner lui-même, ce qui déclencherait de nouvelles élections présidentielles, mais pour l’instant, cette hypothèse semble peu probable. »

Qui pour succéder à Barnier ?

En effet, renchérit le Corriere Della Serra à Rome, « la France paraît ingouvernable, à tel point que beaucoup à droite, à gauche et maintenant aussi au centre demandent que le président de la République se retire. » Mais on n’en est pas là. Et, « on dit que le président réfléchit déjà depuis des jours au successeur de Barnier, croit savoir le quotidien italien. Les noms de l’actuel ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, de l’éternel centriste, François Bayrou, circulent ou encore peut-être celui de l’ancien Premier ministre, Bernard Cazeneuve, qui pourrait tenter d’entrainer le bloc socialiste pour le faire collaborer avec le centre-droit au sein d’une “grande coalition“ à l’allemande. »

À qui la faute ?

En attendant, Le Figaro à Paris s’en prend à Marine Le Pen… « La patronne du RN en voulait toujours plus, au risque de gâcher sa victoire. Elle a choisi de faire chuter le gouvernement de Michel Barnier. Elle va plonger la France dans la grande inconnue politique et financière. »

La Croix renchérit en dénonçant « une forme d’irresponsabilité, conséquence directe des ambitions personnelles de responsables politiques n’ayant qu’un seul objectif : la prochaine présidentielle. »

Enfin, Libération fustige la trop grande complaisance, selon lui, de Michel Barnier envers le Rassemblement national : « la faute du Premier ministre aura été de conforter politiquement ce rapport de force favorable à l’extrême droite. Il a depuis le début placé, parmi tous ses interlocuteurs, le Rassemblement national sur la première marche. (…) Ce choix stratégique de Michel Barnier de se tourner vers le RN est non seulement un déshonneur moral, mais une erreur stratégique, peste encore Libération. On ne lutte pas contre l’extrême droite en lui passant la brosse à reluire. »

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