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À la Une: Israël se dit prêt à la riposte

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« L’Iran a voulu cibler nos capacités stratégiques, les représailles sont inévitables » : cette petite phrase prononcée hier soir par le général Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée israélienne, est reprise dans nombre de quotidiens ce matin.

Oui, il faut réagir, s’exclame le Jerusalem Post, quotidien proche du pouvoir : « Dans un moment aussi décisif, Israël doit réaffirmer sa force en ripostant […]. On ne saurait trop insister sur les attentes de la population israélienne en matière de sécurité et sur la responsabilité du gouvernement à cet égard. »

Et le Jerusalem Post d’évoquer « l’utilisation potentielle par l’armée israélienne de chasseurs furtifs F-35 pour pénétrer profondément dans le territoire iranien et cibler des sites nucléaires clés. »

En effet, pointe le journal, « le coût de l’inaction pourrait être élevé, compte tenu de l’agression continue de l’Iran et des progrès de son programme nucléaire. La réticence passée d’Israël à l’égard de toute escalade pourrait changer, compte tenu des menaces actuelles qui s’étendent au-delà de ses frontières […]. »

Sagesse et patience

Non, rétorque le quotidien d’opposition Haaretz : « Israël a déjà commis des erreurs à Gaza. Il a encore plus à perdre avec l’Iran […]. Nous devons espérer que le Premier ministre Benyamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major de Tsahal Herzi Halevi feront preuve de sagesse cette fois-ci et ne se laisseront pas entraîner dans une aventure dangereuse. Ils ont échoué le 7 octobre, s’exclame Haaretz, ils n’ont pas provoqué l’effondrement du Hamas, ils n’ont pas ramené les otages à la maison, ils n’ont pas fait preuve de retenue en assassinant le général iranien Zahedi à Damas et ils nous ont fait subir la terrible nuit de samedi à dimanche. »

Quoi qu’il en soit, les israéliens ne doivent pas prendre de décision hâtive, estime le New York Times : « L’attaque aux missiles de samedi est le dernier exemple en date d’un long et vilain palmarès de la part de l’Iran. Mais au moment de décider comment réagir, les Israéliens serviraient mieux leurs intérêts en se rappelant l’adage utile selon lequel la vengeance est un plat qui se mange froid. »

La solution de la diplomatie

Comment sortir de cette escalade ? Pour nombre de commentateurs, la solution ne peut être que diplomatique.

Exemple, El Pais, à Madrid, pour qui « la communauté internationale, dont les principales démocraties ont condamné l’agression, doit actionner tous les leviers nécessaires pour arrêter la spirale action-réaction dans laquelle Israël et l’Iran se sont engagés et dont le résultat sera inévitablement une guerre aux conséquences mondiales. La diplomatie doit prévaloir sur la rhétorique belliciste des deux nations, qui n’apporte manifestement aucune solution et ne fait qu’accroître la peur, la destruction et la mort. »

Comment faire concrètement ? Pour Le Figaro à Paris, « les Occidentaux, à commencer par la France, devraient proposer à l’Iran une grande négociation sur tous les sujets sécuritaires, à l’image de ce que Téhéran avait proposé en vain à l’Occident en 2003, après les invasions américaines de l’Afghanistan et de l’Irak […]. Le fait que nous n’apprécions pas le caractère théocratique du régime des ayatollahs, ne devrait pas nous empêcher de parler avec les Iraniens, affirme encore Le Figaro. Dialoguer ne signifie pas se courber. Souvenons-nous qu’en géopolitique, la valeur suprême ce n’est pas la démocratie, c’est la paix. »

Arrêter les frais à Gaza

En attendant, pour Le Monde, toujours à Paris, « la meilleure désescalade, par ailleurs, serait assurément obtenue si elle s’accompagnait d’un cessez-le-feu durable là où tout a commencé, à Gaza, et si Israël renonçait enfin à une ligne maximaliste qui passe par une offensive contre Rafah, la dernière agglomération palestinienne relativement épargnée par des bombardements de son armée. »

Enfin, estime encore Le Monde, « Benyamin Netanyahu aurait tort de vouloir voir dans le soutien sans réserve apporté le 13 avril par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni la preuve que ses alliés le suivront toujours et en toutes circonstances. Cette aide donne au contraire du poids à leurs demandes répétées de rouvrir une perspective politique pour les Palestiniens. Un tel horizon constituerait pourtant une défaite cinglante pour le Hamas, comme pour l’Iran. »

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Oui, il faut réagir, s’exclame le Jerusalem Post, quotidien proche du pouvoir : « Dans un moment aussi décisif, Israël doit réaffirmer sa force en ripostant […]. On ne saurait trop insister sur les attentes de la population israélienne en matière de sécurité et sur la responsabilité du gouvernement à cet égard. »

Et le Jerusalem Post d’évoquer « l’utilisation potentielle par l’armée israélienne de chasseurs furtifs F-35 pour pénétrer profondément dans le territoire iranien et cibler des sites nucléaires clés. »

En effet, pointe le journal, « le coût de l’inaction pourrait être élevé, compte tenu de l’agression continue de l’Iran et des progrès de son programme nucléaire. La réticence passée d’Israël à l’égard de toute escalade pourrait changer, compte tenu des menaces actuelles qui s’étendent au-delà de ses frontières […]. »

Sagesse et patience

Non, rétorque le quotidien d’opposition Haaretz : « Israël a déjà commis des erreurs à Gaza. Il a encore plus à perdre avec l’Iran […]. Nous devons espérer que le Premier ministre Benyamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major de Tsahal Herzi Halevi feront preuve de sagesse cette fois-ci et ne se laisseront pas entraîner dans une aventure dangereuse. Ils ont échoué le 7 octobre, s’exclame Haaretz, ils n’ont pas provoqué l’effondrement du Hamas, ils n’ont pas ramené les otages à la maison, ils n’ont pas fait preuve de retenue en assassinant le général iranien Zahedi à Damas et ils nous ont fait subir la terrible nuit de samedi à dimanche. »

Quoi qu’il en soit, les israéliens ne doivent pas prendre de décision hâtive, estime le New York Times : « L’attaque aux missiles de samedi est le dernier exemple en date d’un long et vilain palmarès de la part de l’Iran. Mais au moment de décider comment réagir, les Israéliens serviraient mieux leurs intérêts en se rappelant l’adage utile selon lequel la vengeance est un plat qui se mange froid. »

La solution de la diplomatie

Comment sortir de cette escalade ? Pour nombre de commentateurs, la solution ne peut être que diplomatique.

Exemple, El Pais, à Madrid, pour qui « la communauté internationale, dont les principales démocraties ont condamné l’agression, doit actionner tous les leviers nécessaires pour arrêter la spirale action-réaction dans laquelle Israël et l’Iran se sont engagés et dont le résultat sera inévitablement une guerre aux conséquences mondiales. La diplomatie doit prévaloir sur la rhétorique belliciste des deux nations, qui n’apporte manifestement aucune solution et ne fait qu’accroître la peur, la destruction et la mort. »

Comment faire concrètement ? Pour Le Figaro à Paris, « les Occidentaux, à commencer par la France, devraient proposer à l’Iran une grande négociation sur tous les sujets sécuritaires, à l’image de ce que Téhéran avait proposé en vain à l’Occident en 2003, après les invasions américaines de l’Afghanistan et de l’Irak […]. Le fait que nous n’apprécions pas le caractère théocratique du régime des ayatollahs, ne devrait pas nous empêcher de parler avec les Iraniens, affirme encore Le Figaro. Dialoguer ne signifie pas se courber. Souvenons-nous qu’en géopolitique, la valeur suprême ce n’est pas la démocratie, c’est la paix. »

Arrêter les frais à Gaza

En attendant, pour Le Monde, toujours à Paris, « la meilleure désescalade, par ailleurs, serait assurément obtenue si elle s’accompagnait d’un cessez-le-feu durable là où tout a commencé, à Gaza, et si Israël renonçait enfin à une ligne maximaliste qui passe par une offensive contre Rafah, la dernière agglomération palestinienne relativement épargnée par des bombardements de son armée. »

Enfin, estime encore Le Monde, « Benyamin Netanyahu aurait tort de vouloir voir dans le soutien sans réserve apporté le 13 avril par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni la preuve que ses alliés le suivront toujours et en toutes circonstances. Cette aide donne au contraire du poids à leurs demandes répétées de rouvrir une perspective politique pour les Palestiniens. Un tel horizon constituerait pourtant une défaite cinglante pour le Hamas, comme pour l’Iran. »

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