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À la Une: comment gagner la paix en Ukraine?

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Alors qu’on approche du millième jour de guerre en Ukraine et que les combattants s’apprêtent à passer un troisième hiver sur le front, la situation pour Kiev est de plus en plus critique…

En effet, pointe El Pais à Madrid, « l’Ukraine souffre beaucoup sur le champ de bataille. Si elle ne reçoit pas un soutien plus important (de la part de l’Occident), tout indique que non seulement elle ne pourra pas continuer à repousser l’invasion russe, mais qu’elle ne pourra même pas s’engager dans des négociations de paix. Du moins qui ne seraient pas synonyme de capitulation. Poutine ne sera pas disposé à s’asseoir pour négocier tant qu’il estime avoir des perspectives de progrès, même à un coût élevé. Bien que lentement et avec de lourdes pertes, la Russie avance sur le territoire ukrainien. Et la machinerie de ses alliés est bien huilée, constate encore le quotidien espagnol : Kiev comme Séoul soulignent que le Kremlin pourrait bientôt disposer de soldats nord-coréens sur le front. D’un autre côté, les Ukrainiens sont épuisés et confrontés une nouvelle fois à la perspective d’un hiver rigoureux avec des approvisionnements énergétiques limités ».

La Russie manque d’hommes…

En effet, relève le Guardian à Londres, la Russie est toujours en position de force, mais reste sur le fil du rasoir… Car ses pertes sont considérables, « en moyenne plus de 1 200 soldats tués par jour en septembre ». La Russie qui s’appuie sur des renforts en provenance de l’étranger, des combattants nord-coréens mais aussi indiens, népalais, ou encore africains. La Russie qui aussi « besoin de travailleurs étrangers car ses politiques natalistes n’ont pas réussi à enrayer le déclin de sa population. L’âge moyen en Russie est aujourd’hui de 40 ans. L’année dernière, il lui manquait près de 5 millions de travailleurs ».

Libération à Paris s’interroge : « l’arrivée de soldats de Pyongyang pourrait-elle changer la situation sur le front en Ukraine ? ». Pas sûr, répond le journal qui cite Michael Clarke, professeur au King’s College : « si on parle de 10 000 à 12 000 hommes, il s’agira de troupes d’élites, bien entraînées, bien disciplinées. Mais l’armée nord-coréenne n’a pas combattu depuis 1953, explique-t-il. Ses soldats sont habitués aux parades, ils se comportent comme des automates, Même si on leur donne des uniformes russes et de fausses identités, ces hommes devront combattre ensemble. Ils ne peuvent pas être placés avec des soldats russes, il y aurait trop de différences d’entraînement, de problèmes de langue ».

Pour leur part, les américains sont sceptiques : « si la Russie est effectivement forcée de se tourner vers la Corée du Nord pour trouver des soldats, c’est un signe de désespoir, et non de force, de la part du Kremlin », indique le porte-parole du Conseil de sécurité nationale à Washington, toujours cité par Libération.

… mais Poutine reste sûr de lui

Il n’en reste pas moins, souligne le Washington Post, que « Poutine a de bonnes raisons de penser que l’Ukraine et ses soutiens occidentaux sont plus susceptibles de craquer avant que son armée ne le fasse. La crainte et la réticence de l’administration Biden à donner à l’Ukraine davantage d’armes à longue portée sans contraintes, combinées au désir évident de Donald Trump de se débarrasser complètement de l’Ukraine, ne peuvent que renforcer la perception de Poutine selon laquelle c’est l’Occident, et non la Russie, qui est à bout de souffle. Quel que soit le vainqueur des prochaines élections présidentielles américaine, il est donc probable qu’il ou elle sera confronté à un Poutine intransigeant, pointe le quotidien américain, qui s’en tiendra à ses exigences actuelles, qui incluent la fin de la souveraineté de l’Ukraine. (…) À moins d’un changement radical, il s’agit d’une guerre qui, comme la plupart des guerres, sera gagnée ou perdue sur le champ de bataille, conclut le Washington Post. Nous ne serons pas sauvés par un accord de paix. Les Américains doivent décider rapidement s’ils sont prêts à laisser l’Ukraine perdre ».

Enfin, à signaler la parution demain mardi des mémoires posthumes de l’opposant russe Alexeï Navalny… Un journal de prison intitulé Patriot, « tour à tour drôle, note le New York Times, enflammé, réfléchi et tragique, empreint de l’humour ironique et de l’idéalisme qui caractérisaient Navalny. Même depuis sa cellule de prison, il prenait un plaisir évident à attaquer le président russe, Vladimir Poutine (…) et savait très bien qu’il mourrait en prison ».

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En effet, pointe El Pais à Madrid, « l’Ukraine souffre beaucoup sur le champ de bataille. Si elle ne reçoit pas un soutien plus important (de la part de l’Occident), tout indique que non seulement elle ne pourra pas continuer à repousser l’invasion russe, mais qu’elle ne pourra même pas s’engager dans des négociations de paix. Du moins qui ne seraient pas synonyme de capitulation. Poutine ne sera pas disposé à s’asseoir pour négocier tant qu’il estime avoir des perspectives de progrès, même à un coût élevé. Bien que lentement et avec de lourdes pertes, la Russie avance sur le territoire ukrainien. Et la machinerie de ses alliés est bien huilée, constate encore le quotidien espagnol : Kiev comme Séoul soulignent que le Kremlin pourrait bientôt disposer de soldats nord-coréens sur le front. D’un autre côté, les Ukrainiens sont épuisés et confrontés une nouvelle fois à la perspective d’un hiver rigoureux avec des approvisionnements énergétiques limités ».

La Russie manque d’hommes…

En effet, relève le Guardian à Londres, la Russie est toujours en position de force, mais reste sur le fil du rasoir… Car ses pertes sont considérables, « en moyenne plus de 1 200 soldats tués par jour en septembre ». La Russie qui s’appuie sur des renforts en provenance de l’étranger, des combattants nord-coréens mais aussi indiens, népalais, ou encore africains. La Russie qui aussi « besoin de travailleurs étrangers car ses politiques natalistes n’ont pas réussi à enrayer le déclin de sa population. L’âge moyen en Russie est aujourd’hui de 40 ans. L’année dernière, il lui manquait près de 5 millions de travailleurs ».

Libération à Paris s’interroge : « l’arrivée de soldats de Pyongyang pourrait-elle changer la situation sur le front en Ukraine ? ». Pas sûr, répond le journal qui cite Michael Clarke, professeur au King’s College : « si on parle de 10 000 à 12 000 hommes, il s’agira de troupes d’élites, bien entraînées, bien disciplinées. Mais l’armée nord-coréenne n’a pas combattu depuis 1953, explique-t-il. Ses soldats sont habitués aux parades, ils se comportent comme des automates, Même si on leur donne des uniformes russes et de fausses identités, ces hommes devront combattre ensemble. Ils ne peuvent pas être placés avec des soldats russes, il y aurait trop de différences d’entraînement, de problèmes de langue ».

Pour leur part, les américains sont sceptiques : « si la Russie est effectivement forcée de se tourner vers la Corée du Nord pour trouver des soldats, c’est un signe de désespoir, et non de force, de la part du Kremlin », indique le porte-parole du Conseil de sécurité nationale à Washington, toujours cité par Libération.

… mais Poutine reste sûr de lui

Il n’en reste pas moins, souligne le Washington Post, que « Poutine a de bonnes raisons de penser que l’Ukraine et ses soutiens occidentaux sont plus susceptibles de craquer avant que son armée ne le fasse. La crainte et la réticence de l’administration Biden à donner à l’Ukraine davantage d’armes à longue portée sans contraintes, combinées au désir évident de Donald Trump de se débarrasser complètement de l’Ukraine, ne peuvent que renforcer la perception de Poutine selon laquelle c’est l’Occident, et non la Russie, qui est à bout de souffle. Quel que soit le vainqueur des prochaines élections présidentielles américaine, il est donc probable qu’il ou elle sera confronté à un Poutine intransigeant, pointe le quotidien américain, qui s’en tiendra à ses exigences actuelles, qui incluent la fin de la souveraineté de l’Ukraine. (…) À moins d’un changement radical, il s’agit d’une guerre qui, comme la plupart des guerres, sera gagnée ou perdue sur le champ de bataille, conclut le Washington Post. Nous ne serons pas sauvés par un accord de paix. Les Américains doivent décider rapidement s’ils sont prêts à laisser l’Ukraine perdre ».

Enfin, à signaler la parution demain mardi des mémoires posthumes de l’opposant russe Alexeï Navalny… Un journal de prison intitulé Patriot, « tour à tour drôle, note le New York Times, enflammé, réfléchi et tragique, empreint de l’humour ironique et de l’idéalisme qui caractérisaient Navalny. Même depuis sa cellule de prison, il prenait un plaisir évident à attaquer le président russe, Vladimir Poutine (…) et savait très bien qu’il mourrait en prison ».

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