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À la Une: le Parlement libérien en flammes…
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Les images saisissantes de la rotonde du Parlement libérien en flammes font la Une d’une grande partie des médias du continent ce matin.
« Le Capitole en feu : l’incendie a fait des ravages », s’exclame le Liberian Observer. « Le sinistre a provoqué une épaisse fumée noire et des flammes dans le ciel, choquant les résidents et soulevant bien des questions sur sa cause qui reste encore inconnue. Toutefois, pointe le quotidien de Monrovia, l’incendie s’est déclenché seulement 24 heures après une violente manifestation contre la destitution du président de la Chambre des représentants, Fonati Koffa. Une manifestation qui a conduit à l’arrestation de plusieurs personnes, dont un assistant de l’ancien président George Weah. (…) Cet incendie survient donc dans un contexte tendu, relève encore le Liberian Observer, entre deux groupes opposés au sein de la Chambre des représentants, l’un se faisant appeler le “Bloc majoritaire“ et cherchant à destituer le président de la Chambre, Fonati Koffa. Ce Bloc majoritaire est allé jusqu’à élire et installer un nouveau président, sans avoir au préalable destitué Koffa selon les règles en vigueur de la constitution. »
Deux blocs opposés…
En effet, résume le site Afrik.com, cet incendie « survient dans un contexte politique déjà tendu, où des rivalités existent au sein du Parlement. Deux blocs opposés se disputent le contrôle de la présidence de l’Assemblée nationale ; ce qui alimente les spéculations sur les raisons potentielles de cet incendie. Face à cette situation, le Président Joseph Boakai a convoqué une réunion avec les forces de sécurité pour enquêter sur les causes exactes du sinistre et déterminer si celui-ci est le fruit d’un accident ou bien d’un acte intentionnel. »
Le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou nous éclaire sur ce qu’il appelle les « bisbilles politiques » qui secouent en ce moment le Liberia… Des bisbilles apparues « depuis le retour aux affaires “du vieil homme“ (80 ans), surnom de Joseph Boakai, qui a battu George Weah à la présidentielle en novembre 2023 d’une courte tête (51%). Boakai est un vieux briscard du marigot politique libérien (…) Mais voilà, depuis un certain temps, une fronde feutrée puis frontale l’oppose au président de la Chambre des représentants Fonati Koffa. » Conséquence, pointe Aujourd’hui, « le parlement libérien est divisé : d’un côté, 43 députés proches du président exigent le départ de Fonati Koffa (qu’ils accusent de corruption), de l’autre, un groupe de 30 parlementaires le soutient. »
Chasse aux sorcières ?
En fait, complète WakatSéra, « si ce bras-de-fer conduisait à la démission, forcée bien entendu, du président de la Chambre des représentants, ce serait pain béni pour le président Joseph Boakai qui sait qu’il ne peut pas gouverner avec un opposant à la tête de l’institution qui vote les lois. Les blocages pourraient se multiplier, au risque de rendre impossible la réalisation des projets de l’exécutif. (…) Pour l’instant, la crise bat son plein, et pourrait connaître de nouveaux pics dans les prochains jours, Joseph Boakai ayant promis que les responsables de cet incendie seraient traduits devant la justice. »
Cela dit, soupire Le Pays, toujours au Burkina, « il ne faudrait pas que l’incendie de l’Assemblée nationale à Monrovia donne lieu à une chasse aux sorcières au risque de voir le pays basculer avec tous les risques que cela comporte. Le Libéria, faut-il le rappeler, qui revient de loin, n’a pas besoin de ça. »
Les plaies toujours béantes de la guerre civile…
En effet, entre 1989 et 2003, deux guerres civiles ont fait environ 250.000 morts et mis le pays à genoux. « Malgré les pressions de la société civile et de la communauté internationale, note Jeune Afrique, le Liberia n’a encore tenu aucun procès sur cette période marquée par une litanie d’exactions imputables à toutes les parties : massacres de civils, actes de cannibalisme, tortures, viols, mutilations, enrôlement d’enfants soldats… Et ce n’est seulement qu’en mars dernier, après des années d’inaction (donc) ou presque, que la Chambre des représentants a adopté une motion visant à instaurer une cour chargée de juger les auteurs de violations des droits humains et de crimes économiques commis lors de ces deux guerres civiles. »
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Les images saisissantes de la rotonde du Parlement libérien en flammes font la Une d’une grande partie des médias du continent ce matin.
« Le Capitole en feu : l’incendie a fait des ravages », s’exclame le Liberian Observer. « Le sinistre a provoqué une épaisse fumée noire et des flammes dans le ciel, choquant les résidents et soulevant bien des questions sur sa cause qui reste encore inconnue. Toutefois, pointe le quotidien de Monrovia, l’incendie s’est déclenché seulement 24 heures après une violente manifestation contre la destitution du président de la Chambre des représentants, Fonati Koffa. Une manifestation qui a conduit à l’arrestation de plusieurs personnes, dont un assistant de l’ancien président George Weah. (…) Cet incendie survient donc dans un contexte tendu, relève encore le Liberian Observer, entre deux groupes opposés au sein de la Chambre des représentants, l’un se faisant appeler le “Bloc majoritaire“ et cherchant à destituer le président de la Chambre, Fonati Koffa. Ce Bloc majoritaire est allé jusqu’à élire et installer un nouveau président, sans avoir au préalable destitué Koffa selon les règles en vigueur de la constitution. »
Deux blocs opposés…
En effet, résume le site Afrik.com, cet incendie « survient dans un contexte politique déjà tendu, où des rivalités existent au sein du Parlement. Deux blocs opposés se disputent le contrôle de la présidence de l’Assemblée nationale ; ce qui alimente les spéculations sur les raisons potentielles de cet incendie. Face à cette situation, le Président Joseph Boakai a convoqué une réunion avec les forces de sécurité pour enquêter sur les causes exactes du sinistre et déterminer si celui-ci est le fruit d’un accident ou bien d’un acte intentionnel. »
Le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou nous éclaire sur ce qu’il appelle les « bisbilles politiques » qui secouent en ce moment le Liberia… Des bisbilles apparues « depuis le retour aux affaires “du vieil homme“ (80 ans), surnom de Joseph Boakai, qui a battu George Weah à la présidentielle en novembre 2023 d’une courte tête (51%). Boakai est un vieux briscard du marigot politique libérien (…) Mais voilà, depuis un certain temps, une fronde feutrée puis frontale l’oppose au président de la Chambre des représentants Fonati Koffa. » Conséquence, pointe Aujourd’hui, « le parlement libérien est divisé : d’un côté, 43 députés proches du président exigent le départ de Fonati Koffa (qu’ils accusent de corruption), de l’autre, un groupe de 30 parlementaires le soutient. »
Chasse aux sorcières ?
En fait, complète WakatSéra, « si ce bras-de-fer conduisait à la démission, forcée bien entendu, du président de la Chambre des représentants, ce serait pain béni pour le président Joseph Boakai qui sait qu’il ne peut pas gouverner avec un opposant à la tête de l’institution qui vote les lois. Les blocages pourraient se multiplier, au risque de rendre impossible la réalisation des projets de l’exécutif. (…) Pour l’instant, la crise bat son plein, et pourrait connaître de nouveaux pics dans les prochains jours, Joseph Boakai ayant promis que les responsables de cet incendie seraient traduits devant la justice. »
Cela dit, soupire Le Pays, toujours au Burkina, « il ne faudrait pas que l’incendie de l’Assemblée nationale à Monrovia donne lieu à une chasse aux sorcières au risque de voir le pays basculer avec tous les risques que cela comporte. Le Libéria, faut-il le rappeler, qui revient de loin, n’a pas besoin de ça. »
Les plaies toujours béantes de la guerre civile…
En effet, entre 1989 et 2003, deux guerres civiles ont fait environ 250.000 morts et mis le pays à genoux. « Malgré les pressions de la société civile et de la communauté internationale, note Jeune Afrique, le Liberia n’a encore tenu aucun procès sur cette période marquée par une litanie d’exactions imputables à toutes les parties : massacres de civils, actes de cannibalisme, tortures, viols, mutilations, enrôlement d’enfants soldats… Et ce n’est seulement qu’en mars dernier, après des années d’inaction (donc) ou presque, que la Chambre des représentants a adopté une motion visant à instaurer une cour chargée de juger les auteurs de violations des droits humains et de crimes économiques commis lors de ces deux guerres civiles. »
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