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Tour de France: Pantani, le mythe vit toujours

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La 111ᵉ édition du Tour de France s’élance aujourd’hui de Florence, c'est le premier grand départ de l’Histoire en Italie avec une arrivée à Rimini, au bord de la mer Adriatique, là où il y a 20 ans la police retrouvait dans une chambre d’hôtel le corps sans vie de la dernière grande icône populaire du cyclisme italien, Marco Pantani, grimpeur d’exception, dernier coureur à avoir gagné le Tour de de France et le Tour d’Italie la même année (1998). Il était surnommé le pirate pour son crane rasé, ses boucles d’oreilles et ses célèbres bandanas. La deuxième étape s’élancera dimanche de Cesenatico, sa ville natale, une petite station balnéaire où il repose désormais et où de nombreux tifosis viennent encore lui rendre hommage.

De notre envoyé spécial à Cesenatico,

Le pèlerinage débute à la descente du train : dans un petit bâtiment en briques collé à la gare, l’espace Pantani. Trois pièces bien chargées sont entièrement dédiées aux exploits du pirate. Derrière le comptoir, Ferdinando, dit Paolo, son papa : « Ce musée, je l’ai fait construire et j’ai rassemblé tous les souvenirs, les maillots, les trophées, les vélos de Marco. Il est ici avec nous. »

Marco, en maillot rose ou jaune, Marco avec le Pape, Marco à moto... En photo ou sur des écrans, le visage de l’icône est partout. Chaque année, 12 000 visiteurs du monde entier, toutes générations confondues, viennent se souvenir du champion d’exception et de l’homme qui leur ressemblait tant. Piero a fait près de 1 000 km pour passer quelques minutes ici : « Sur le livre d’or, j'ai écrit : on ne t’oubliera jamais. Encore aujourd’hui, je regarde des vidéos de lui sur YouTube et ça me donne des frissons. Maintenant, il y a plein de bons coureurs, mais des comme lui non… Personne ne nous donne ces émotions, pas même Pogaçar. »

Marco Pantani, un cycliste pirate et anarchiste

Pierre Carrey est journaliste spécialisé, auteur d’un livre sur le cyclisme italien « Il y a eu des chansons sur Pantani, ça devient presque un héros de la culture populaire. La légende courait que Marco Pantani devait freiner dans les virages de l'Alpe d'Huez... en montée ! Il avait le bandana, c'était un pirate. »

Un pirate et un anarchiste, ajoute Pierre Carrey : « Pantani, c'est l'anarchiste, donc il vient prendre une revanche sociale, défier les plus grands. Il détestait Armstrong. Pour lui, Armstrong, c'était un parvenu, c'était un robot, c'était un maître, l'homme qui voulait réduire le peloton en esclavage. Et Pantani, face à Armstrong, c'est l'homme qui s'élevait et qui disait : "Moi, jamais." »

À lire aussiIl y a 10 ans, Marco Pantani s’échappait à jamais

À quelques centaines de mètres du musée, dans le cimetière de la ville, Gabriella et son mari viennent de se recueillir sur la tombe de Marco Pantani : « À chaque fois que nous venons profiter de la mer, nous faisons une étape par ici. J’aimais la façon d’être de Pantani, sa simplicité. Je pense que c’était un bon garçon, mais il a mal fini. »

Le pirate a fini seul dans une chambre d’hôtel anonyme d'une overdose de cocaïne, un suicide, selon une enquête contestée par la famille. Depuis quelques années, Pantani allait mal : un contrôle antidopage positif, une exclusion de course… La part d’ombre de sa vie l’a emporté et les coureurs d’aujourd’hui prennent leur distance, à l’image de Romain Bardet : « Ce n'est pas une génération dont j'aime forcément me rappeler, ce sont les années sombres du vélo. Après, on voit que c'est un champion qui est adoré, l'aura qu'il a, certainement la fin tragique aussi, il y a une sorte de mythe, mais moi, je n'ai pas grandi avec ces idoles-là. »

Idole contestée, mais idole quand même, Marco Pantani restera l’un des derniers romantiques du cyclisme, un sport où, aujourd'hui, les pirates se font rares.

À lire aussi"Quand tu gagnes le Tour de France, tu comprends la grandeur de cette épreuve", explique Nibali

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De notre envoyé spécial à Cesenatico,

Le pèlerinage débute à la descente du train : dans un petit bâtiment en briques collé à la gare, l’espace Pantani. Trois pièces bien chargées sont entièrement dédiées aux exploits du pirate. Derrière le comptoir, Ferdinando, dit Paolo, son papa : « Ce musée, je l’ai fait construire et j’ai rassemblé tous les souvenirs, les maillots, les trophées, les vélos de Marco. Il est ici avec nous. »

Marco, en maillot rose ou jaune, Marco avec le Pape, Marco à moto... En photo ou sur des écrans, le visage de l’icône est partout. Chaque année, 12 000 visiteurs du monde entier, toutes générations confondues, viennent se souvenir du champion d’exception et de l’homme qui leur ressemblait tant. Piero a fait près de 1 000 km pour passer quelques minutes ici : « Sur le livre d’or, j'ai écrit : on ne t’oubliera jamais. Encore aujourd’hui, je regarde des vidéos de lui sur YouTube et ça me donne des frissons. Maintenant, il y a plein de bons coureurs, mais des comme lui non… Personne ne nous donne ces émotions, pas même Pogaçar. »

Marco Pantani, un cycliste pirate et anarchiste

Pierre Carrey est journaliste spécialisé, auteur d’un livre sur le cyclisme italien « Il y a eu des chansons sur Pantani, ça devient presque un héros de la culture populaire. La légende courait que Marco Pantani devait freiner dans les virages de l'Alpe d'Huez... en montée ! Il avait le bandana, c'était un pirate. »

Un pirate et un anarchiste, ajoute Pierre Carrey : « Pantani, c'est l'anarchiste, donc il vient prendre une revanche sociale, défier les plus grands. Il détestait Armstrong. Pour lui, Armstrong, c'était un parvenu, c'était un robot, c'était un maître, l'homme qui voulait réduire le peloton en esclavage. Et Pantani, face à Armstrong, c'est l'homme qui s'élevait et qui disait : "Moi, jamais." »

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À quelques centaines de mètres du musée, dans le cimetière de la ville, Gabriella et son mari viennent de se recueillir sur la tombe de Marco Pantani : « À chaque fois que nous venons profiter de la mer, nous faisons une étape par ici. J’aimais la façon d’être de Pantani, sa simplicité. Je pense que c’était un bon garçon, mais il a mal fini. »

Le pirate a fini seul dans une chambre d’hôtel anonyme d'une overdose de cocaïne, un suicide, selon une enquête contestée par la famille. Depuis quelques années, Pantani allait mal : un contrôle antidopage positif, une exclusion de course… La part d’ombre de sa vie l’a emporté et les coureurs d’aujourd’hui prennent leur distance, à l’image de Romain Bardet : « Ce n'est pas une génération dont j'aime forcément me rappeler, ce sont les années sombres du vélo. Après, on voit que c'est un champion qui est adoré, l'aura qu'il a, certainement la fin tragique aussi, il y a une sorte de mythe, mais moi, je n'ai pas grandi avec ces idoles-là. »

Idole contestée, mais idole quand même, Marco Pantani restera l’un des derniers romantiques du cyclisme, un sport où, aujourd'hui, les pirates se font rares.

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