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En Cisjordanie occupée, ces Palestiniens et Israéliens qui ont voté pour Donald Trump
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Dans un mois, Donald Trump franchira le seuil de la Maison Blanche. Une investiture qui sera suivie de près au Moyen-Orient, et notamment en Cisjordanie occupée. Dans la région, deux villages se font face et sont habités par de nombreux Américains. D'un côté, une colonie d'Israéliens, de l'autre, un village de Palestiniens, et dans les deux camps, beaucoup ont voté pour Donald Trump. Mais chacun attend des mesures totalement différentes du futur président.
De notre envoyé spécial à Turmus Ayya et Shilo,
En plein cœur de la Cisjordanie, au milieu des champs d'oliviers, nous arrivons à Turmus Ayya. Particularité de ce village palestinien : 80% de ses habitants vivent aux États-Unis. Les 3 000 qui restent en sont souvent revenus avec la double nationalité. C'est le cas de Yaser Alkam, que nous rencontrons à côté de la mosquée. Après 35 ans en Californie, cet avocat est revenu dans son village natal pour sa retraite. La Palestine chevillée au corps, il refuse d'entendre parler d'une quelconque annexion de la Cisjordanie.
« Pour nous, la Palestine, c'est le nom de notre pays. Même s'il n'est pas reconnu, nous avons cette sensation intime d'être chez nous, affirme-t-il. L'annexion de la Cisjordanie ce serait un rêve qui s'envole ! »
Il y a 5 ans pourtant, lors de son premier mandat, Donald Trump a reconnu l'annexion par Israël du plateau du Golan occupé. Pour satisfaire son électorat évangéliste, il pourrait faire pareil avec la Cisjordanie.
Mais quand on demande à Yaser Alkam quel bulletin il a mis dans l'urne, il répond : « Trump. Il sera le président des surprises ! Il peut se réveiller un matin et dire "OK, je reconnais la Palestine !" C'est le genre de mec qui oserait faire ça ! C'est l'espoir ! Je ne pense pas qu'il veuille rester dans l'Histoire comme le président qui a détruit le rêve de millions de Palestiniens. »
À lire aussiEn Cisjordanie occupée, les colons s'accaparent les terres de Sinjil: «On a perdu 8 500 hectares»
« Après 4 ans de Trump [...] Israël aura étendu son territoire en Judée-Samarie »
Détruire un rêve ou en réaliser un autre ? À quelques centaines de mètres de Turmus Ayya, perchée sur une colline, la colonie israélienne de Shilo. Ironie de la géographie, elle est peuplée à 20% par des juifs Américains.
Yisrael Medad a participé dans les années 70 au Goush Emounim, le plus grand mouvement de colonisation de la Cisjordanie. « Nous ne sommes pas l'occupant, pas le colonisateur, nous vivons sur notre terre. Nous sommes revenus ! »
Lui aussi a voté pour Donald Trump : « Après 4 ans de Trump, si tout se passe comme je l'imagine, Israël aura étendu son territoire en Judée-Samarie. » La Judée-Samarie, le nom biblique de la région. Pour y arriver, Yisrael Medad propose de frapper la Palestine au portefeuille. « Aux États-Unis, nous avons la loi Taylor Force, qui permet de bloquer les fonds que nous donnons à l'Autorité palestinienne, quand cette dernière paye des terroristes. Pourquoi cette loi n'est pas appliquée ? »
Des deux côtés, cette même attente : que Donald Trump leur permette d'être chez eux, en Cisjordanie pour les uns, en Judée-Samarie pour les autres...
À écouter dans L'invité internationalCisjordanie occupée: «La moindre esquisse de résistance à l'occupation est un risque de mort»
57 episodes
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Dans un mois, Donald Trump franchira le seuil de la Maison Blanche. Une investiture qui sera suivie de près au Moyen-Orient, et notamment en Cisjordanie occupée. Dans la région, deux villages se font face et sont habités par de nombreux Américains. D'un côté, une colonie d'Israéliens, de l'autre, un village de Palestiniens, et dans les deux camps, beaucoup ont voté pour Donald Trump. Mais chacun attend des mesures totalement différentes du futur président.
De notre envoyé spécial à Turmus Ayya et Shilo,
En plein cœur de la Cisjordanie, au milieu des champs d'oliviers, nous arrivons à Turmus Ayya. Particularité de ce village palestinien : 80% de ses habitants vivent aux États-Unis. Les 3 000 qui restent en sont souvent revenus avec la double nationalité. C'est le cas de Yaser Alkam, que nous rencontrons à côté de la mosquée. Après 35 ans en Californie, cet avocat est revenu dans son village natal pour sa retraite. La Palestine chevillée au corps, il refuse d'entendre parler d'une quelconque annexion de la Cisjordanie.
« Pour nous, la Palestine, c'est le nom de notre pays. Même s'il n'est pas reconnu, nous avons cette sensation intime d'être chez nous, affirme-t-il. L'annexion de la Cisjordanie ce serait un rêve qui s'envole ! »
Il y a 5 ans pourtant, lors de son premier mandat, Donald Trump a reconnu l'annexion par Israël du plateau du Golan occupé. Pour satisfaire son électorat évangéliste, il pourrait faire pareil avec la Cisjordanie.
Mais quand on demande à Yaser Alkam quel bulletin il a mis dans l'urne, il répond : « Trump. Il sera le président des surprises ! Il peut se réveiller un matin et dire "OK, je reconnais la Palestine !" C'est le genre de mec qui oserait faire ça ! C'est l'espoir ! Je ne pense pas qu'il veuille rester dans l'Histoire comme le président qui a détruit le rêve de millions de Palestiniens. »
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Yisrael Medad a participé dans les années 70 au Goush Emounim, le plus grand mouvement de colonisation de la Cisjordanie. « Nous ne sommes pas l'occupant, pas le colonisateur, nous vivons sur notre terre. Nous sommes revenus ! »
Lui aussi a voté pour Donald Trump : « Après 4 ans de Trump, si tout se passe comme je l'imagine, Israël aura étendu son territoire en Judée-Samarie. » La Judée-Samarie, le nom biblique de la région. Pour y arriver, Yisrael Medad propose de frapper la Palestine au portefeuille. « Aux États-Unis, nous avons la loi Taylor Force, qui permet de bloquer les fonds que nous donnons à l'Autorité palestinienne, quand cette dernière paye des terroristes. Pourquoi cette loi n'est pas appliquée ? »
Des deux côtés, cette même attente : que Donald Trump leur permette d'être chez eux, en Cisjordanie pour les uns, en Judée-Samarie pour les autres...
À écouter dans L'invité internationalCisjordanie occupée: «La moindre esquisse de résistance à l'occupation est un risque de mort»
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