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France: la CGT manifeste devant Bercy pour défendre un secteur industriel menacé

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En France, la situation économique continue d'inquiéter. Alors que les finances publiques sont dans le rouge, les défaillances d'entreprises et les plans sociaux se multiplient, particulièrement dans le secteur industriel. La CGT, l'un des principaux syndicats français, a organisé, mercredi 22 janvier, une manifestation devant le ministère français de l'Économie et des Finances pour réclamer des mesures d'urgence.

Réunis le 22 janvier devant le ministère de l'Économie, dans le quartier de Bercy, à Paris, ils sont plusieurs centaines de militants venus de tout le pays à avoir répondu à l'appel de la CGT. Les chasubles rouges et les drapeaux fièrement agités portent les noms d'Auchan, Arcelor, Fonderies de Bretagne, Michelin, Vencorex et tant d'autres. Une carte de France des entreprises qui licencient et des usines qui ferment.

À la tribune, le constat de Sophie Binet, la secrétaire générale du syndicat, est sans appel : « Nous sommes ici pour forcer le gouvernement et le patronat à sortir du déni et à regarder en face la situation. Il n'y a pas de réindustrialisation. Tous les experts partagent le constat de la CGT, nous sommes au début d'un tsunami de désindustrialisation. »

Illustration près de Grenoble, où le chimiste Arkema vient d'annoncer cette semaine plus de 150 suppressions de postes, alors que les 450 salariés de leur principal fournisseur Vencorex se battent depuis des mois pour sauver leur entreprise en redressement judiciaire.

« Vencorex n'est même pas encore mort qu'Arkema a déjà commencé à lancer son plan social, déplore Séverine Dejoux, technicienne-chimiste et élue CGT de Vencorex. Dans l'industrie chimique, c'est comme cela. Toutes les entreprises sont liées les unes aux autres, et quand il y en a une qui tombe, ben ça tombe en chaîne derrière. »

Elle l'assure, la survie de Vencorex et d'Arkema, c'est pourtant une question de souveraineté. « Nous, on produit du sel, que l'on revend à Arkema. De notre sel, sont produits les éponges de zirconium pour le refroidissement des réacteurs nucléaires en France, le carburant de la fusée Ariane et le carburant des missiles de défense français », énumère-t-elle.

« Quand on a rencontré le ministre de l'Industrie, poursuit la jeune syndicaliste, la seule chose qu'il a été capable de nous dire, c'est "on a aidé à vous obtenir une prime de licenciement". Mais nous, on n'en veut pas. Nous, on n'était pas venu voir le ministre des Primes de licenciement, on était venu le voir le ministre de l'Industrie. » La réponse politique n'a pas satisfait les premiers concernés.

La CGT réclame donc des nationalisations et un moratoire sur les licenciements. Deux concepts qui ne figurent pas vraiment dans le vocabulaire du Premier ministre François Bayrou. L'instabilité politique de ces derniers mois n'a en tout cas pas facilité les choses pour Sophie Binet. « ​​​​​​​À l'étranger, la Chine et les États-Unis en tête, on n'hésite pas à nationaliser, à protéger ses fleurons industriels, à mettre en place des plans d'investissements massifs », affirme la secrétaire générale du mouvement syndical.

La situation, elle, risque encore de s'aggraver. Auditionné le même jour par l'Assemblée nationale, le président d'ArcelorMittal France a prévenu que « ​​​​​​​tous les sites de sidérurgie européens » risquent la fermeture en 2025 « si rien n'est fait pour protéger l'acier européen », notamment de la concurrence chinoise.

À écouter aussiIndustrie française: «Il faut un plan stratégique si on ne veut pas un bain de sang sur l'emploi»

À lire aussiFrance: les salariés de la Fonderie de Bretagne se battent pour leur survie

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Réunis le 22 janvier devant le ministère de l'Économie, dans le quartier de Bercy, à Paris, ils sont plusieurs centaines de militants venus de tout le pays à avoir répondu à l'appel de la CGT. Les chasubles rouges et les drapeaux fièrement agités portent les noms d'Auchan, Arcelor, Fonderies de Bretagne, Michelin, Vencorex et tant d'autres. Une carte de France des entreprises qui licencient et des usines qui ferment.

À la tribune, le constat de Sophie Binet, la secrétaire générale du syndicat, est sans appel : « Nous sommes ici pour forcer le gouvernement et le patronat à sortir du déni et à regarder en face la situation. Il n'y a pas de réindustrialisation. Tous les experts partagent le constat de la CGT, nous sommes au début d'un tsunami de désindustrialisation. »

Illustration près de Grenoble, où le chimiste Arkema vient d'annoncer cette semaine plus de 150 suppressions de postes, alors que les 450 salariés de leur principal fournisseur Vencorex se battent depuis des mois pour sauver leur entreprise en redressement judiciaire.

« Vencorex n'est même pas encore mort qu'Arkema a déjà commencé à lancer son plan social, déplore Séverine Dejoux, technicienne-chimiste et élue CGT de Vencorex. Dans l'industrie chimique, c'est comme cela. Toutes les entreprises sont liées les unes aux autres, et quand il y en a une qui tombe, ben ça tombe en chaîne derrière. »

Elle l'assure, la survie de Vencorex et d'Arkema, c'est pourtant une question de souveraineté. « Nous, on produit du sel, que l'on revend à Arkema. De notre sel, sont produits les éponges de zirconium pour le refroidissement des réacteurs nucléaires en France, le carburant de la fusée Ariane et le carburant des missiles de défense français », énumère-t-elle.

« Quand on a rencontré le ministre de l'Industrie, poursuit la jeune syndicaliste, la seule chose qu'il a été capable de nous dire, c'est "on a aidé à vous obtenir une prime de licenciement". Mais nous, on n'en veut pas. Nous, on n'était pas venu voir le ministre des Primes de licenciement, on était venu le voir le ministre de l'Industrie. » La réponse politique n'a pas satisfait les premiers concernés.

La CGT réclame donc des nationalisations et un moratoire sur les licenciements. Deux concepts qui ne figurent pas vraiment dans le vocabulaire du Premier ministre François Bayrou. L'instabilité politique de ces derniers mois n'a en tout cas pas facilité les choses pour Sophie Binet. « ​​​​​​​À l'étranger, la Chine et les États-Unis en tête, on n'hésite pas à nationaliser, à protéger ses fleurons industriels, à mettre en place des plans d'investissements massifs », affirme la secrétaire générale du mouvement syndical.

La situation, elle, risque encore de s'aggraver. Auditionné le même jour par l'Assemblée nationale, le président d'ArcelorMittal France a prévenu que « ​​​​​​​tous les sites de sidérurgie européens » risquent la fermeture en 2025 « si rien n'est fait pour protéger l'acier européen », notamment de la concurrence chinoise.

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