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RDC: la recherche artisanale d'or continue dans l'Ituri, malgré les promesses de développement industriel [2/2]
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La province de l’Ituri dans l’est de la RDC est connue pour ses richesses aurifères. Des ressources convoitées par les groupes armés locaux et exploitées quasi exclusivement par des chercheurs d’or artisanaux. À Nizi, à une trentaine de kilomètres de Bunia est basée la Sokimo, l’entreprise publique congolaise de l’or. Début 2023, la société avait annoncé la relance de ses activités, à l’arrêt depuis une dizaine d’années, faute de moyens financiers. Mais la reprise de la production se fait attendre.
De notre envoyée spéciale à Nizi,
À droite de l’école construite par la Sokimo, l’entreprise publique congolaise aurifère de l’Ituri, des orpailleurs creusent au bord de la rivière. Sur la concession de la société, l’exploitation artisanale est tolérée. Celui que l’on surnomme « pasteur » tend une pépite grisâtre qu’il ira vendre dans le village voisin. « Son prix est variable en fonction de ce que les acheteurs voudront bien me donner. Tout ne sera pas pour moi, nous travaillons en groupe, il faudra que je partage avec mes coéquipiers et il faudra aussi payer les dépenses. »
En moyenne, les chercheurs d’or gagnent moins de 10 000 francs congolais par jour, soit moins de 3 euros. Ici tout se fait à la pioche. Puis le minerai est lavé au mercure, un métal liquide qui permet à l’or de s’agglomérer. L'exploitation polluante a perturbé l’écosystème de la zone et provoqué des inondations, comme l’explique Francine Ouechi, une activiste de la société civile. « Il n’y avait pas de rivière ici, elle était de l’autre côté. Ces bâtiments inondés appartenaient à la Sokimo, c’est là qu’elle avait son activité. »
L'insécurité perturbe la production
La Sokimo, à l’arrêt depuis une dizaine d’années, avait annoncé la reprise de ses activités début 2023. L’usine de traitement des rejets des minerais a bien rouvert, selon les syndicalistes, mais le reste des objectifs tardent à se concrétiser.
Au-delà des difficultés financières, l’insécurité perturbe l’entreprise et plus largement le secteur, explique Christophe Mukwa, le président de la Fédération des entreprises de l’Ituri : « Les activités aurifères fonctionnent au ralenti et pas comme ça le devrait. Pour normaliser la filière, nous allons demander au gouvernement de faire un effort pour éradiquer ce phénomène des groupes armés. Et les activités reviendront comme c’était avant. »
Pour l’heure, l’objectif de la fonte de l’or pour obtenir des lingots n’est pas encore rempli. Tout comme le projet de l’exploitation du gisement du Mont Baluma qui n’a pas commencé. Aucune date n’a été annoncée, les dirigeants de la Sokimo n’ont pas donné suite à nos demandes d’entretien.
À lire aussiRDC: à Bunia, certains quartiers restent épargnés par le conflit communautaire en Ituri [1/2]
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À droite de l’école construite par la Sokimo, l’entreprise publique congolaise aurifère de l’Ituri, des orpailleurs creusent au bord de la rivière. Sur la concession de la société, l’exploitation artisanale est tolérée. Celui que l’on surnomme « pasteur » tend une pépite grisâtre qu’il ira vendre dans le village voisin. « Son prix est variable en fonction de ce que les acheteurs voudront bien me donner. Tout ne sera pas pour moi, nous travaillons en groupe, il faudra que je partage avec mes coéquipiers et il faudra aussi payer les dépenses. »
En moyenne, les chercheurs d’or gagnent moins de 10 000 francs congolais par jour, soit moins de 3 euros. Ici tout se fait à la pioche. Puis le minerai est lavé au mercure, un métal liquide qui permet à l’or de s’agglomérer. L'exploitation polluante a perturbé l’écosystème de la zone et provoqué des inondations, comme l’explique Francine Ouechi, une activiste de la société civile. « Il n’y avait pas de rivière ici, elle était de l’autre côté. Ces bâtiments inondés appartenaient à la Sokimo, c’est là qu’elle avait son activité. »
L'insécurité perturbe la production
La Sokimo, à l’arrêt depuis une dizaine d’années, avait annoncé la reprise de ses activités début 2023. L’usine de traitement des rejets des minerais a bien rouvert, selon les syndicalistes, mais le reste des objectifs tardent à se concrétiser.
Au-delà des difficultés financières, l’insécurité perturbe l’entreprise et plus largement le secteur, explique Christophe Mukwa, le président de la Fédération des entreprises de l’Ituri : « Les activités aurifères fonctionnent au ralenti et pas comme ça le devrait. Pour normaliser la filière, nous allons demander au gouvernement de faire un effort pour éradiquer ce phénomène des groupes armés. Et les activités reviendront comme c’était avant. »
Pour l’heure, l’objectif de la fonte de l’or pour obtenir des lingots n’est pas encore rempli. Tout comme le projet de l’exploitation du gisement du Mont Baluma qui n’a pas commencé. Aucune date n’a été annoncée, les dirigeants de la Sokimo n’ont pas donné suite à nos demandes d’entretien.
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