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Tunisie: une association dans les écoles pour éduquer les jeunes au cinéma

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En Tunisie, il n’existe qu’une trentaine de salles de cinémas dont la majorité se trouve dans la capitale. Depuis 2017, l’association Sentiers-Massarib, éduque à l’image et à la culture cinématographique enfants et adolescents. Elle travaille en partenariat avec une autre association, l’Art Rue, et des écoles de quartiers populaires, où les projections de films sont devenues un rituel hebdomadaire. Cette découverte du 7ᵉ art est aussi l’occasion d’ouvrir les enfants à l’art du débat et la prise de parole en public.

De notre correspondante à Tunis,

C’est dans une école primaire, nichée dans une ruelle du centre-ville de Tunis, que résonne la voix d’Antoine Doinel, héros des Quatre Cents Coups de François Truffaut. Devant le mur où est projeté ce classique du cinéma, un groupe d’enfants suit l’action et les bêtises du jeune Antoine.

Pour Insaf Machta, enseignante universitaire et cofondatrice de l’association Sentiers, le choix du film n’est pas juste destiné au divertissement. « La représentation de l’enfance revient souvent dans notre programmation, et puis, c’est un film aussi où il y a une représentation de l’institution scolaire. Et c’est aussi pour amener les élèves à réfléchir sur l’école, sur la représentation de l’école dans le film, explique-t-elle. C’est l’occasion aussi de réfléchir sur la question de la discipline et également sur tout ce qui est considéré comme une délinquance dans le film et qui est à relativiser. »

Autant de pistes de réflexion qui servent ensuite à alimenter un débat entre cinéphiles novices après la projection.

Démocratiser le cinéma chez les jeunes

Outre la compréhension du film, Insaf tente aussi d’amener les enfants à s’interroger sur les thématiques de la liberté, de l’enfance, dans un cadre de prise de parole égalitaire. À rebours du côté encore très scolaire des écoles.

« À partir des réponses, on apporte des précisions. D’abord, on leur demande de répondre à la question d’un camarade. Ce n'est pas nous qui répondons en premier lieu pour ne pas être justement la seule source du savoir et de la connaissance », poursuit l'enseignante.

Si les enfants échangent facilement après une année de projection, les débuts n’ont pas toujours été faciles pour des petits, qui, pour la plupart, ne sont jamais allés dans une salle de cinéma.

« L’expérience a montré qu’au tout début de l’année, les élèves sont incapables de regarder un film sans chahuter et on travaille sur ça, justement, sur l’intériorisation progressive du rituel d’une projection », témoigne Insaf Machta.

Malgré l’ouverture de multiplexes après la révolution, le cinéma n’est pas une pratique culturelle très répandue. L’association Sentiers aide à sa démocratisation en offrant aussi des ateliers d’introduction à l’analyse de film pour les adolescents, l’accompagnement de la création de ciné-clubs et une ouverture sur les cinémas d’Afrique.

À lire aussiComment réduire l’impact environnemental de la production d’un film ?

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De notre correspondante à Tunis,

C’est dans une école primaire, nichée dans une ruelle du centre-ville de Tunis, que résonne la voix d’Antoine Doinel, héros des Quatre Cents Coups de François Truffaut. Devant le mur où est projeté ce classique du cinéma, un groupe d’enfants suit l’action et les bêtises du jeune Antoine.

Pour Insaf Machta, enseignante universitaire et cofondatrice de l’association Sentiers, le choix du film n’est pas juste destiné au divertissement. « La représentation de l’enfance revient souvent dans notre programmation, et puis, c’est un film aussi où il y a une représentation de l’institution scolaire. Et c’est aussi pour amener les élèves à réfléchir sur l’école, sur la représentation de l’école dans le film, explique-t-elle. C’est l’occasion aussi de réfléchir sur la question de la discipline et également sur tout ce qui est considéré comme une délinquance dans le film et qui est à relativiser. »

Autant de pistes de réflexion qui servent ensuite à alimenter un débat entre cinéphiles novices après la projection.

Démocratiser le cinéma chez les jeunes

Outre la compréhension du film, Insaf tente aussi d’amener les enfants à s’interroger sur les thématiques de la liberté, de l’enfance, dans un cadre de prise de parole égalitaire. À rebours du côté encore très scolaire des écoles.

« À partir des réponses, on apporte des précisions. D’abord, on leur demande de répondre à la question d’un camarade. Ce n'est pas nous qui répondons en premier lieu pour ne pas être justement la seule source du savoir et de la connaissance », poursuit l'enseignante.

Si les enfants échangent facilement après une année de projection, les débuts n’ont pas toujours été faciles pour des petits, qui, pour la plupart, ne sont jamais allés dans une salle de cinéma.

« L’expérience a montré qu’au tout début de l’année, les élèves sont incapables de regarder un film sans chahuter et on travaille sur ça, justement, sur l’intériorisation progressive du rituel d’une projection », témoigne Insaf Machta.

Malgré l’ouverture de multiplexes après la révolution, le cinéma n’est pas une pratique culturelle très répandue. L’association Sentiers aide à sa démocratisation en offrant aussi des ateliers d’introduction à l’analyse de film pour les adolescents, l’accompagnement de la création de ciné-clubs et une ouverture sur les cinémas d’Afrique.

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