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Sénégal: à Dakar, les autrices à la fête pour la 3ᵉ édition du Salon du livre féminin

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Du 20 au 22 décembre se tient à Dakar la 3ᵉ édition du Salon du livre féminin. Derrière cette rencontre, le collectif les Cultur’elles qui cherche à promouvoir les industries culturelles au féminin au Sénégal et en Afrique. Au programme : stands de livres, panels de discussion ou encore remises de prix. Avec toujours l’idée que les femmes sont les mieux à même de raconter les femmes.

De notre correspondante à Dakar,

Au programme ce vendredi 20 décembre matin du Salon du livre féminin à Dakar, un panel sur les femmes et l’immigration clandestine, ainsi que la présentation d’un recueil de nouvelles. La romancière et scénariste Amina Seck coordonne les derniers détails. Avec son collectif les Cultur’elles, c’est elle qui a créé le salon au Sénégal, en partant de sa propre expérience. « En tant que romancière, j’arrive dans ce milieu, mais je ne suis pas au courant des activités littéraires et des événements littéraires, comme un Salon du livre, témoigne-t-elle. Et quand je suis au courant, j’y vais en tant que spectatrice, mais pas en tant qu’actrice. Les femmes n’étaient pas mises en avant ou bien peu de femmes étaient mises en avant. Et surtout, c’étaient des femmes qui étaient déjà connues, qui ont publié des livres depuis longtemps, depuis les années 1980. » Un des objectifs du salon : renouveler la littérature féminine et proposer de nouveaux noms en dehors des classiques, comme Mariama Ba.

Au salon, de nombreux stands proposent les ouvrages de jeunes autrices, comme celui de la maison d’édition L’Harmattan. « On reçoit beaucoup de manuscrits de jeunes filles, surtout celles qui écrivent des romans, des nouvelles et de la poésie, indique le responsable communication de L’Harmattan, Papa Seingane Ndiaye. Il confie recevoir de plus en plus de manuscrits écrits par des femmes. Le thème général, c’est le féminisme. Ça revient toujours. C’est l’affirmation surtout de la femme. Elles écrivent aussi sur la tradition. »

À écouter dans Littérature sans frontières Réédition du texte majeur « La Parole aux négresses » d’Awa Thiam

La Côte d’Ivoire, pays invité de cette 3ᵉ édition du Salon

Le pays invité cette année, c’est la Côte d’Ivoire : plusieurs écrivaines ont fait le déplacement, comme Nania Koulibaly. Secrétaire de direction, elle a publié deux ouvrages. Le premier s’appelle Naïma. « Le thème est toujours d’actualité. C’est sur le mariage forcé. Ce n’est pas seulement dans mon pays puisque lors de mes dédicaces, j’ai rencontré beaucoup de personnes, beaucoup de femmes d’autres pays qui m’ont confirmé qu’effectivement, c’est une situation qui existe encore. »

Amina Seck veut que le Salon soit un espace où les femmes se sentent à l’aise pour prendre la parole et partager leurs vécus. « Beaucoup ont décliné, je ne sais pas pourquoi... La plupart m’ont dit : “Non, je ne sais pas trop parler en public”. Je pense que c’est une occasion aussi pour qu’on puisse se retrouver, affirme-t-elle. Parce qu’on n’arrête pas également de dire que les femmes n’arrêtent pas de se plaindre dans leur production littéraire. On ne se plaint pas, on raconte nos vies. »

Le Salon, un lieu de rencontres et pourquoi pas de nouvelles opportunités. C’est en tout cas ce que souhaite l’Ivoirienne Assita Sidibé. « Il arrive que des écrivaines d’autres pays soient produites par des maisons d’édition en Côte d’Ivoire. Pourquoi ne pas faire l’inverse ? »

Dix femmes sont également formées en résidence sur la création et l’écriture de nouvelles, et deux prix littéraires seront remis.

À lire aussi Salon du livre africain : des auteurs en auto-édition plus nombreux lors de la troisième édition

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De notre correspondante à Dakar,

Au programme ce vendredi 20 décembre matin du Salon du livre féminin à Dakar, un panel sur les femmes et l’immigration clandestine, ainsi que la présentation d’un recueil de nouvelles. La romancière et scénariste Amina Seck coordonne les derniers détails. Avec son collectif les Cultur’elles, c’est elle qui a créé le salon au Sénégal, en partant de sa propre expérience. « En tant que romancière, j’arrive dans ce milieu, mais je ne suis pas au courant des activités littéraires et des événements littéraires, comme un Salon du livre, témoigne-t-elle. Et quand je suis au courant, j’y vais en tant que spectatrice, mais pas en tant qu’actrice. Les femmes n’étaient pas mises en avant ou bien peu de femmes étaient mises en avant. Et surtout, c’étaient des femmes qui étaient déjà connues, qui ont publié des livres depuis longtemps, depuis les années 1980. » Un des objectifs du salon : renouveler la littérature féminine et proposer de nouveaux noms en dehors des classiques, comme Mariama Ba.

Au salon, de nombreux stands proposent les ouvrages de jeunes autrices, comme celui de la maison d’édition L’Harmattan. « On reçoit beaucoup de manuscrits de jeunes filles, surtout celles qui écrivent des romans, des nouvelles et de la poésie, indique le responsable communication de L’Harmattan, Papa Seingane Ndiaye. Il confie recevoir de plus en plus de manuscrits écrits par des femmes. Le thème général, c’est le féminisme. Ça revient toujours. C’est l’affirmation surtout de la femme. Elles écrivent aussi sur la tradition. »

À écouter dans Littérature sans frontières Réédition du texte majeur « La Parole aux négresses » d’Awa Thiam

La Côte d’Ivoire, pays invité de cette 3ᵉ édition du Salon

Le pays invité cette année, c’est la Côte d’Ivoire : plusieurs écrivaines ont fait le déplacement, comme Nania Koulibaly. Secrétaire de direction, elle a publié deux ouvrages. Le premier s’appelle Naïma. « Le thème est toujours d’actualité. C’est sur le mariage forcé. Ce n’est pas seulement dans mon pays puisque lors de mes dédicaces, j’ai rencontré beaucoup de personnes, beaucoup de femmes d’autres pays qui m’ont confirmé qu’effectivement, c’est une situation qui existe encore. »

Amina Seck veut que le Salon soit un espace où les femmes se sentent à l’aise pour prendre la parole et partager leurs vécus. « Beaucoup ont décliné, je ne sais pas pourquoi... La plupart m’ont dit : “Non, je ne sais pas trop parler en public”. Je pense que c’est une occasion aussi pour qu’on puisse se retrouver, affirme-t-elle. Parce qu’on n’arrête pas également de dire que les femmes n’arrêtent pas de se plaindre dans leur production littéraire. On ne se plaint pas, on raconte nos vies. »

Le Salon, un lieu de rencontres et pourquoi pas de nouvelles opportunités. C’est en tout cas ce que souhaite l’Ivoirienne Assita Sidibé. « Il arrive que des écrivaines d’autres pays soient produites par des maisons d’édition en Côte d’Ivoire. Pourquoi ne pas faire l’inverse ? »

Dix femmes sont également formées en résidence sur la création et l’écriture de nouvelles, et deux prix littéraires seront remis.

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