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Cinéma en Centrafrique: le septième art fait sa révolution

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En Centrafrique, le cinéma connaît une véritable révolution ces dernières années. Ce déclic est non seulement provoqué par la naissance de nombreuses sociétés de production privées, mais aussi le lancement, en 2020, du projet Ciné-Bangui. Cette initiative tenue par des experts de l'école nationale de cinéma de Lyon en France et l'Alliance française de Bangui, vise à former des talents pour le développement du cinéma centrafricain.

De notre correspondant à Bangui,

Concentrés devant une dizaine d'ordinateurs, les jeunes réalisateurs et cinéastes travaillent sur des projets de film. Ils produisent et réalisent eux-mêmes des courts et longs métrages sur la culture, les coutumes, les richesses ou encore le quotidien des Centrafricains.

« Le cinéma a toujours existé en Centrafrique. C'est vrai qu'il n'est pas beaucoup valorisé, mais il y a des gens qui ont toujours fait des efforts dans ce domaine », explique Daniel, cinéaste et technicien du son. « Le projet Ciné-Bangui a commencé en 2020. C'est un projet financé par l'ambassade de France, destiné à former les jeunes Centrafricains en cinéma. Grâce à cette initiative, beaucoup de personnes commencent à s'intéresser au cinéma centrafricain, avec une nouvelle génération qui est en train de faire en sorte que le cinéma soit consommé sur le plan national et international. »

Un cinéma respecté et représenté à l'échelle internationale

La Centrafrique possède aujourd'hui une centaine de cinéastes. Ils réalisent des films et participent à plusieurs festivals en Afrique et dans le monde, dont certains sont primés. Orphée Zaza est l'un d'eux.

« Depuis cinq, six ans, la cinématographie centrafricaine est respectée et représentée à l'échelle internationale », souligne Orphée Zaza. « Nous avons par exemple le film Makongo qui a rencontré un grand succès au niveau international avec plusieurs prix. Nous avons aussi le film du cinéaste Rafiki Fariala. Nous, étudiants !, qui a gagné une centaine de prix et plus de 200 sélections à l'international. En tant que réalisateur, j'ai fait deux court métrages qui m'ont permis d'être visible en 2021 au Burkina Faso, au Fespaco. »

À écouter aussiRafiki Fariala, réalisateur de cinéma centrafricain

Pour un financement centrafricain de son cinéma

En 2022, le film La sexualité pas avant le mariage de la jeune cinéaste Emmanuella Lalanga a été primé au festival « Bangui fait son cinéma » et projeté dans plusieurs salles en Europe. Malgré ces avancées, elle note des défis à relever.

« En Centrafrique, il n'existe pas de commission pour financer les films. Tout le temps, on se tourne vers les commissions internationales pour chercher des financements », relate Emmanuella Lalanga. « Le film, c'est de l'argent. La cinématographie, c'est toute une chaîne avec différents corps de métier. Si on n'a pas de moyens, on ne peut pas faire de films », martèle-t-elle.

Et pour rêver grand, Orphée Zaza propose une solution : « Il faut maintenant une implication politique, c'est-à-dire la création d'un fonds de production et de développement, pour permettre aux cinéastes de réaliser des films. Ce fond leur permettra aussi de faire des avances en vue de chercher des coproductions à l'international », plaide Orphée Zaza.

Cependant, le tissu professionnel reste fragile. Les cinéastes n'ont pas toujours un accès facile aux acquisitions télé pour promouvoir leur film sur le territoire centrafricain et à l'échelle mondiale.

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De notre correspondant à Bangui,

Concentrés devant une dizaine d'ordinateurs, les jeunes réalisateurs et cinéastes travaillent sur des projets de film. Ils produisent et réalisent eux-mêmes des courts et longs métrages sur la culture, les coutumes, les richesses ou encore le quotidien des Centrafricains.

« Le cinéma a toujours existé en Centrafrique. C'est vrai qu'il n'est pas beaucoup valorisé, mais il y a des gens qui ont toujours fait des efforts dans ce domaine », explique Daniel, cinéaste et technicien du son. « Le projet Ciné-Bangui a commencé en 2020. C'est un projet financé par l'ambassade de France, destiné à former les jeunes Centrafricains en cinéma. Grâce à cette initiative, beaucoup de personnes commencent à s'intéresser au cinéma centrafricain, avec une nouvelle génération qui est en train de faire en sorte que le cinéma soit consommé sur le plan national et international. »

Un cinéma respecté et représenté à l'échelle internationale

La Centrafrique possède aujourd'hui une centaine de cinéastes. Ils réalisent des films et participent à plusieurs festivals en Afrique et dans le monde, dont certains sont primés. Orphée Zaza est l'un d'eux.

« Depuis cinq, six ans, la cinématographie centrafricaine est respectée et représentée à l'échelle internationale », souligne Orphée Zaza. « Nous avons par exemple le film Makongo qui a rencontré un grand succès au niveau international avec plusieurs prix. Nous avons aussi le film du cinéaste Rafiki Fariala. Nous, étudiants !, qui a gagné une centaine de prix et plus de 200 sélections à l'international. En tant que réalisateur, j'ai fait deux court métrages qui m'ont permis d'être visible en 2021 au Burkina Faso, au Fespaco. »

À écouter aussiRafiki Fariala, réalisateur de cinéma centrafricain

Pour un financement centrafricain de son cinéma

En 2022, le film La sexualité pas avant le mariage de la jeune cinéaste Emmanuella Lalanga a été primé au festival « Bangui fait son cinéma » et projeté dans plusieurs salles en Europe. Malgré ces avancées, elle note des défis à relever.

« En Centrafrique, il n'existe pas de commission pour financer les films. Tout le temps, on se tourne vers les commissions internationales pour chercher des financements », relate Emmanuella Lalanga. « Le film, c'est de l'argent. La cinématographie, c'est toute une chaîne avec différents corps de métier. Si on n'a pas de moyens, on ne peut pas faire de films », martèle-t-elle.

Et pour rêver grand, Orphée Zaza propose une solution : « Il faut maintenant une implication politique, c'est-à-dire la création d'un fonds de production et de développement, pour permettre aux cinéastes de réaliser des films. Ce fond leur permettra aussi de faire des avances en vue de chercher des coproductions à l'international », plaide Orphée Zaza.

Cependant, le tissu professionnel reste fragile. Les cinéastes n'ont pas toujours un accès facile aux acquisitions télé pour promouvoir leur film sur le territoire centrafricain et à l'échelle mondiale.

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