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Cory Seznec en #SessionLive + interview de Sacha Sieff & l’épopée des musiques autoproduites françaises

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Parcours pittoresque avec le Kiosque D'Orphée - Une épopée de l'autoproduction en France - 1973/1991 compilée par Sacha Sieff et #SessionLive avec le baroudeur Cory Seznec en guitare voix.

Cory Seznec est notre 1er invité dans la #SessionLive pour présenter son nouvel album Deep Of Time.

Entre baroudeur-troubadour et ethno-musicologue non-attitré, tel pourrait se définir le musicien franco-américain Cory Seznec et son unique univers. Des aventures saltimbanques avec des artistes maliens dans le métro parisien le conduisent à des bluesman Songhai à Tombouctou et à des vieux guitaristes omutibo en Western Kenya. Des tournées fébriles au Royaume-Uni avec le trio Groanbox lui donne le pied marin. Mais c’est un séjour de trois ans en Éthiopie qui fait tout basculer : une résidence hebdomadaire au club de jazz de Mulatu Astatké ; l’enregistrement de deux albums avec des musiciens d’Addis Abeba ; des voyages bruts à travers les hauts plateaux éthiopiens pour enregistrer des musiciens traditionnels… Ces expériences font de Seznec un artiste qui cherche à tracer les points communs entre les cultures musicales et dont les chansons laissent le passé se répercuter dans le présent. Franco-américain à Paris, le jeu de guitare de Seznec est syncopé, poly-rythmé, métissé. En outre, il chante, fait du banjo « old-time » et se baigne depuis longtemps dans les musiques traditionnelles américaines. Il travaille actuellement sur trois projets : un album solo intitulé Deep of Time ; Touki - une collaboration avec l’artiste sénégalais Amadou Diagne (leur album a été enregistré aux Real World Studios) ; ainsi que plusieurs projets de recherche autour de certains vieux styles de guitare acoustique africaine.

Titres interprétés dans le grand studio

Trailblazer Live RFI

Deep Of Time, extrait de l’album

Plouk Mama Live RFI

Line Up : Cory Seznec, guitare-voix

Son : Mathias Taylor & Jérémie Besset

► Album Deep Of Time (Captain Pouch Rd 2024)

Pour aller plus loin :

- Documentaire Cory Seznec « Omutibo » Kenya #trailer

- Cyrus Moussavi

- Out Of Addis

- Daniel Kachamba (Malawi)

- Kachamba Bros 1967

Puis nous recevons Sacha Sieff pour la sortie de la compilation KIOSQUE D'ORPHEE - Une épopée de l'autoproduction en France - 1973/1991.

Texte de présentation : Dominique A

Pendant longtemps, je tombais sur ces disques sans vraiment parvenir à comprendre ce qui les reliait, à part un macaron et ce fameux logo dessiné par René Dessirier. Puis, en fouillant un peu plus, j’ai découvert ce lien « l’auto-production ». Pour des chorales, des établissements scolaires, des chanteurs de folk, de jeunes groupes de pop, des foyers populaires et même de grands compositeurs qui gravaient des copies uniques de certaines sessions d’enregistrement…

Pendant français du « Derby Service » anglais, le Kiosque d’Orphée, anciennement au 7 Rue Grégoire de Tours dans le 6ème arrondissement, est repris par Georges Batard à partir de 1967 et déménage au 20 Rue des Tournelles dans le 4ème arrondissement de Paris. L’aventure durera jusqu’en 1991. Georges Batard était un ingénieur du son qui avait un graveur Neumann à lampes, pour graver les acétates à partir des bandes qu’il recevait, avant d’en tirer les précieux vinyles, dans les usines de presse de l’époque, où il avait la possibilité de faire de tous petits tirages, entre 50 et 500 exemplaires.

Vous n’aviez qu’à envoyer vos bandes et à choisir le nombre d’exemplaires de disques avec lesquels vous repartiriez sous le bras, pour pouvoir enfin partager vos créations et, d’une certaine manière, exister. Vous pouviez opter pour une pochette générique, déclinée en plusieurs couleurs, directement personnalisable avec votre nom et les crédits, ou vous pouviez concevoir vous-même votre pochette rêvée dans votre salon ou chez un imprimeur.

Ce Temple du « Do It Yourself » donna naissance à de superbes pochettes. Réalisées au pochoir, écrites à la main, illustrées avec des peintures, des dessins, des illustrations d’amis ou de petites amies de l’époque, des tirages photos collées hâtivement au milieu d’une pochette vierge et blanche, sur laquelle les traces du temps viendraient laisser leurs empreintes pour que des collectionneurs et autres curieux viennent les acheter des décennies après, avec la promesse d’une découverte musicale, malheureusement pas toujours exaucée…

Le point commun de la plupart de ces disques est la jeunesse de leurs auteurs-compositeurs, qu’ils aient fait carrière ou non. Des histoires de potes, de débrouille et des rêves de gloire ont constitué ce catalogue. Il s’agissait le plus souvent de production amateur, aussi bien dans le niveau des musiciens que dans la qualité d’enregistrement, fait sur un deux pistes ou, luxe ultime, sur un 4 pistes dans sa chambre d’adolescent ou dans le salon des parents.

C’était le début du home studio, grâce à l’apparition du magnétophone à bande portable Revox. Du bricolage un peu bancal, mais, en contrepartie, le luxe de ne se fixer aucune limite : des morceaux d’une face entière, aucune censure extérieure, pas de directeur artistique, pas de manager, pas de logos Barclay ou EMI/Pathé Marconi …Quand on avait enfin son propre disque, on pouvait alors le donner ou le vendre aux amis, à la famille ou après des concerts. On pouvait aussi le déposer chez le disquaire de la ville la plus proche, avec une fierté non dissimulée. C’était aussi une carte de visite que l’on pouvait envoyer à des radios ou à des labels de musiques en caressant l’espoir de lancer sa carrière…

Bien des protagonistes de cette histoire ont essayé de signer dans des labels mais à l’époque les ponts n’étaient pas si aisés à trouver entre sa ville de province, voir son village, et la major ou le label plus pointu qui aurait pu sortir ces disques. À l’époque, les publicités publiées dans la presse par le Kiosque d’Orphée ont ouvert le champ des possibles aux compositeurs provinciaux. C’était désormais possible de faire son disque, sans avoir à passer l’examen d’une signature dans un label.

Texte de Dominique A en intégralité

► Album KIOSQUE D'ORPHEE - Une épopée de l'autoproduction en France - 1973/1991 (Born Bad Rd 2024)

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Cory Seznec est notre 1er invité dans la #SessionLive pour présenter son nouvel album Deep Of Time.

Entre baroudeur-troubadour et ethno-musicologue non-attitré, tel pourrait se définir le musicien franco-américain Cory Seznec et son unique univers. Des aventures saltimbanques avec des artistes maliens dans le métro parisien le conduisent à des bluesman Songhai à Tombouctou et à des vieux guitaristes omutibo en Western Kenya. Des tournées fébriles au Royaume-Uni avec le trio Groanbox lui donne le pied marin. Mais c’est un séjour de trois ans en Éthiopie qui fait tout basculer : une résidence hebdomadaire au club de jazz de Mulatu Astatké ; l’enregistrement de deux albums avec des musiciens d’Addis Abeba ; des voyages bruts à travers les hauts plateaux éthiopiens pour enregistrer des musiciens traditionnels… Ces expériences font de Seznec un artiste qui cherche à tracer les points communs entre les cultures musicales et dont les chansons laissent le passé se répercuter dans le présent. Franco-américain à Paris, le jeu de guitare de Seznec est syncopé, poly-rythmé, métissé. En outre, il chante, fait du banjo « old-time » et se baigne depuis longtemps dans les musiques traditionnelles américaines. Il travaille actuellement sur trois projets : un album solo intitulé Deep of Time ; Touki - une collaboration avec l’artiste sénégalais Amadou Diagne (leur album a été enregistré aux Real World Studios) ; ainsi que plusieurs projets de recherche autour de certains vieux styles de guitare acoustique africaine.

Titres interprétés dans le grand studio

Trailblazer Live RFI

Deep Of Time, extrait de l’album

Plouk Mama Live RFI

Line Up : Cory Seznec, guitare-voix

Son : Mathias Taylor & Jérémie Besset

► Album Deep Of Time (Captain Pouch Rd 2024)

Pour aller plus loin :

- Documentaire Cory Seznec « Omutibo » Kenya #trailer

- Cyrus Moussavi

- Out Of Addis

- Daniel Kachamba (Malawi)

- Kachamba Bros 1967

Puis nous recevons Sacha Sieff pour la sortie de la compilation KIOSQUE D'ORPHEE - Une épopée de l'autoproduction en France - 1973/1991.

Texte de présentation : Dominique A

Pendant longtemps, je tombais sur ces disques sans vraiment parvenir à comprendre ce qui les reliait, à part un macaron et ce fameux logo dessiné par René Dessirier. Puis, en fouillant un peu plus, j’ai découvert ce lien « l’auto-production ». Pour des chorales, des établissements scolaires, des chanteurs de folk, de jeunes groupes de pop, des foyers populaires et même de grands compositeurs qui gravaient des copies uniques de certaines sessions d’enregistrement…

Pendant français du « Derby Service » anglais, le Kiosque d’Orphée, anciennement au 7 Rue Grégoire de Tours dans le 6ème arrondissement, est repris par Georges Batard à partir de 1967 et déménage au 20 Rue des Tournelles dans le 4ème arrondissement de Paris. L’aventure durera jusqu’en 1991. Georges Batard était un ingénieur du son qui avait un graveur Neumann à lampes, pour graver les acétates à partir des bandes qu’il recevait, avant d’en tirer les précieux vinyles, dans les usines de presse de l’époque, où il avait la possibilité de faire de tous petits tirages, entre 50 et 500 exemplaires.

Vous n’aviez qu’à envoyer vos bandes et à choisir le nombre d’exemplaires de disques avec lesquels vous repartiriez sous le bras, pour pouvoir enfin partager vos créations et, d’une certaine manière, exister. Vous pouviez opter pour une pochette générique, déclinée en plusieurs couleurs, directement personnalisable avec votre nom et les crédits, ou vous pouviez concevoir vous-même votre pochette rêvée dans votre salon ou chez un imprimeur.

Ce Temple du « Do It Yourself » donna naissance à de superbes pochettes. Réalisées au pochoir, écrites à la main, illustrées avec des peintures, des dessins, des illustrations d’amis ou de petites amies de l’époque, des tirages photos collées hâtivement au milieu d’une pochette vierge et blanche, sur laquelle les traces du temps viendraient laisser leurs empreintes pour que des collectionneurs et autres curieux viennent les acheter des décennies après, avec la promesse d’une découverte musicale, malheureusement pas toujours exaucée…

Le point commun de la plupart de ces disques est la jeunesse de leurs auteurs-compositeurs, qu’ils aient fait carrière ou non. Des histoires de potes, de débrouille et des rêves de gloire ont constitué ce catalogue. Il s’agissait le plus souvent de production amateur, aussi bien dans le niveau des musiciens que dans la qualité d’enregistrement, fait sur un deux pistes ou, luxe ultime, sur un 4 pistes dans sa chambre d’adolescent ou dans le salon des parents.

C’était le début du home studio, grâce à l’apparition du magnétophone à bande portable Revox. Du bricolage un peu bancal, mais, en contrepartie, le luxe de ne se fixer aucune limite : des morceaux d’une face entière, aucune censure extérieure, pas de directeur artistique, pas de manager, pas de logos Barclay ou EMI/Pathé Marconi …Quand on avait enfin son propre disque, on pouvait alors le donner ou le vendre aux amis, à la famille ou après des concerts. On pouvait aussi le déposer chez le disquaire de la ville la plus proche, avec une fierté non dissimulée. C’était aussi une carte de visite que l’on pouvait envoyer à des radios ou à des labels de musiques en caressant l’espoir de lancer sa carrière…

Bien des protagonistes de cette histoire ont essayé de signer dans des labels mais à l’époque les ponts n’étaient pas si aisés à trouver entre sa ville de province, voir son village, et la major ou le label plus pointu qui aurait pu sortir ces disques. À l’époque, les publicités publiées dans la presse par le Kiosque d’Orphée ont ouvert le champ des possibles aux compositeurs provinciaux. C’était désormais possible de faire son disque, sans avoir à passer l’examen d’une signature dans un label.

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