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JO 2024: de faux articles de presse sèment le doute sur les réseaux sociaux

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Avec plusieurs milliards de personnes qui suivent la compétition, les Jeux olympiques figurent en tête des événements les plus regardés et les plus médiatisés au monde. Au total, il y a deux fois plus de journalistes accrédités que d’athlètes aux Jeux de Paris. Un coup de projecteur exceptionnel qui n’échappe pas à la désinformation. Pour dénigrer l’image des JO, certains n’hésitent pas à surfer sur cette médiatisation, en usurpant l’identité de médias reconnus.

Durant les Jeux olympiques, les médias français, Libération, Le Parisien et Marianne, ont-ils publié un journal avec, en couverture, la photo d’un triathlète en train de vomir ? C’est ce que prétendent, à tort, plusieurs captures d’écran diffusées sur les réseaux sociaux ces dernières semaines Les titres affirment que 24 athlètes auraient « eu besoin de soins médicaux après avoir nagé dans la Seine ». Le logo, la charte graphique, la date, ou encore le code barre laissent penser que ce sont de véritables Unes de journaux. En réalité pourtant, ce sont des contrefaçons.

Libération, Marianne et Le Parisien n’ont effectivement jamais publié ces couvertures. Ce sont de simples montages photos, diffusés sous forme de capture d’écran sur les réseaux sociaux. Pour se rendre compte de la supercherie, il suffit de consulter les sites officiels de ces médias.

Ce mode opératoire fonctionne. Pour preuve, cette fausse couverture de Libération a été rapidement partagée par des comptes populaires sur des réseaux sociaux de premier plan. Une députée de la France Insoumise, Ersilia Soudais, a même partagé cette fausse information sur X, avant de retirer son post et de s’excuser.

Sur le fond aussi, il s’agit d’une infox. Vingt-quatre athlètes n’ont pas eu besoin de soins médicaux après avoir nagé dans la Seine. L’athlète que l’on voit vomir en photo s’appelle Tyler Mislawchuk. Le Canadien a vomi à cause de l’effort qu’il a fourni durant son triathlon et non de la qualité de l’eau de la Seine.

Qu’importe, cette image a été activement relayée par certains internautes pour dénigrer l’organisation des JO. S’il y a bien eu des critiques sur la qualité de l’eau, il n’y a, au moment de l'écriture de cet article, aucun cas avéré d’athlètes tombé malade à cause de la pollution et des bactéries présentes dans la Seine.

La main russe

Les médias français ne sont pas les seules victimes de ces infox usurpant leur identité. Toute la presse internationale est concernée. L’une des dernières contrefaçons en date cible l’agence de presse américaine, Associated Press. Cette fois, c’est un article web qui a été manipulé. Le titre affirme que Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux, aurait été frappé par la foudre et hospitalisé. Une infox qui peut prêter à sourire, mais qui a été vue plus d’un million de fois ces derniers jours.

L’analyse de la propagation en ligne de ces contrefaçons montre qu’elles apparaissent en premier sur des chaînes Telegram russophones. Cet écosystème de comptes diffuse quotidiennement de faux reportages et de faux articles de presse, dans le but de dénigrer l’Ukraine, l’Occident et les Jeux olympiques notamment. Certaines infox deviennent virales tandis que d’autres restent sous les radars. Ce procédé de fabrication est aujourd’hui caractéristique de la propagande russe.

À lire aussiLa propagande russe accélère la production de faux reportages

Cette usurpation d’identité leur permet de rendre leurs fausses informations plus crédibles, de saturer les services de fact-checking et aussi de semer le doute entre ce qui est vrai et ce qui est faux sur les réseaux sociaux. Raison pour laquelle il faut faire attention à qui partage une information, en privilégiant des sources de confiance.

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Durant les Jeux olympiques, les médias français, Libération, Le Parisien et Marianne, ont-ils publié un journal avec, en couverture, la photo d’un triathlète en train de vomir ? C’est ce que prétendent, à tort, plusieurs captures d’écran diffusées sur les réseaux sociaux ces dernières semaines Les titres affirment que 24 athlètes auraient « eu besoin de soins médicaux après avoir nagé dans la Seine ». Le logo, la charte graphique, la date, ou encore le code barre laissent penser que ce sont de véritables Unes de journaux. En réalité pourtant, ce sont des contrefaçons.

Libération, Marianne et Le Parisien n’ont effectivement jamais publié ces couvertures. Ce sont de simples montages photos, diffusés sous forme de capture d’écran sur les réseaux sociaux. Pour se rendre compte de la supercherie, il suffit de consulter les sites officiels de ces médias.

Ce mode opératoire fonctionne. Pour preuve, cette fausse couverture de Libération a été rapidement partagée par des comptes populaires sur des réseaux sociaux de premier plan. Une députée de la France Insoumise, Ersilia Soudais, a même partagé cette fausse information sur X, avant de retirer son post et de s’excuser.

Sur le fond aussi, il s’agit d’une infox. Vingt-quatre athlètes n’ont pas eu besoin de soins médicaux après avoir nagé dans la Seine. L’athlète que l’on voit vomir en photo s’appelle Tyler Mislawchuk. Le Canadien a vomi à cause de l’effort qu’il a fourni durant son triathlon et non de la qualité de l’eau de la Seine.

Qu’importe, cette image a été activement relayée par certains internautes pour dénigrer l’organisation des JO. S’il y a bien eu des critiques sur la qualité de l’eau, il n’y a, au moment de l'écriture de cet article, aucun cas avéré d’athlètes tombé malade à cause de la pollution et des bactéries présentes dans la Seine.

La main russe

Les médias français ne sont pas les seules victimes de ces infox usurpant leur identité. Toute la presse internationale est concernée. L’une des dernières contrefaçons en date cible l’agence de presse américaine, Associated Press. Cette fois, c’est un article web qui a été manipulé. Le titre affirme que Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux, aurait été frappé par la foudre et hospitalisé. Une infox qui peut prêter à sourire, mais qui a été vue plus d’un million de fois ces derniers jours.

L’analyse de la propagation en ligne de ces contrefaçons montre qu’elles apparaissent en premier sur des chaînes Telegram russophones. Cet écosystème de comptes diffuse quotidiennement de faux reportages et de faux articles de presse, dans le but de dénigrer l’Ukraine, l’Occident et les Jeux olympiques notamment. Certaines infox deviennent virales tandis que d’autres restent sous les radars. Ce procédé de fabrication est aujourd’hui caractéristique de la propagande russe.

À lire aussiLa propagande russe accélère la production de faux reportages

Cette usurpation d’identité leur permet de rendre leurs fausses informations plus crédibles, de saturer les services de fact-checking et aussi de semer le doute entre ce qui est vrai et ce qui est faux sur les réseaux sociaux. Raison pour laquelle il faut faire attention à qui partage une information, en privilégiant des sources de confiance.

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