Pour survivre à l’Assemblée, Michel Barnier doit aller au peuple

L'édito politique

Alors que Michel Barnier vient tout juste d'être nommé Premier ministre, il doit déjà faire face à la pression de la gauche radicale et de l'opposition du Rassemblement national. Avec le monopole de l'opposition, Jean-Luc Mélenchon et la NUPES cherchent à utiliser tous les leviers à leur portée, entre antimacronisme et antisionisme, pour faire obstacle au nouveau gouvernement.

De son côté, Michel Barnier doit naviguer entre ces deux écueils : s'il désarme trop la volonté de censure du RN, il risque de perdre le soutien du centre. Sa situation à l'Assemblée nationale s'avère donc inextricable. Sa légitimité électorale étant fragile, le Premier ministre doit s'appuyer sur l'opinion publique et se faire le porte-voix d'une large frange de l'électorat de droite, des électeurs de Gabriel Attal à ceux d'Éric Ciotti.

Sur des sujets comme l'immigration, la sécurité ou l'autorité, Michel Barnier peut trouver un écho favorable auprès d'une partie des 11 millions d'électeurs du RN. Mais il devra aussi composer avec les intimidations morales de la gauche radicale. Une ligne de crête délicate à tenir pour le nouveau chef du gouvernement.

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