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22 - En Mauritanie, quelle stratégie de lutte pour quel(s) mouvement(s) féministe(s) ?

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Pour ce vingt-deuxième épisode du podcast L’allumeur de réverbères, nous nous sommes penchés sur un pays régulièrement traité sur notre plateforme, à savoir la Mauritanie, pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel. Pour rappel, la Mauritanie est une république islamique, ancienne colonie française indépendante depuis le 28 novembre 1960, et peuplée d’environ 4 millions et demi d’habitants, parmi lesquels une communauté arabo-berbère composée de tribus maures ; les descendants des esclaves de ces mêmes tribus, les Haratines ; et plusieurs communautés noires originellement plutôt localisées sur la Vallée du fleuve Sénégal, même si pas seulement : les Peuls, les Wolofs, les Soninkés, ou encore les Bambaras.

La Mauritanie est un pays qui a connu une urbanisation récente depuis quelques décennies seulement, en particulier suite aux vagues de sécheresses qui ont provoqué des exodes ruraux vers la capitale Nouakchott (qui représente plus du quart de la population du pays) et vers quelques villes secondaires telles que Nouadhibou, kiffa et Kaédi. Cette urbanisation bouleverse les schémas et les rapports sociaux traditionnels. S’y ajoutent la scolarisation de masse (au moins au niveau de l’école primaire), ou encore la progression des technologies de l’information et des communication.

Parmi ces schémas traditionnels, ceux structurant les rapports de genre et la place des femmes ne font pas exception. En dépit d’une image souvent édulcorée sur la condition des femmes dans ce pays (notamment les femmes Maures, régulièrement qualifiée de « femmes-reines »), de nombreux aspects de leur vie sont aujourd’hui contestés et remis en question par la société civile, parfois soutenue par les organisations internationales : inégalités dans l’accès aux richesses et au marché de l’emploi, dans la représentation politique, dans l’accès à certains loisirs, persistances de pratiques de l’excision, de la pratique du gavage, contraintes vestimentaires, contrôle social et familial de la sexualité des femmes, inégalités devant certaines dispositions légales telles que les règles de l’héritage, absence de dispositifs de lutte contre les violences sexuelles et les violences domestiques, etc.

Dans la continuité de podcasts précédents, c’est vers les militantes féministes mauritaniennes que nous nous tournons, pour comprendre leurs stratégies d’action, les enjeux et défis qui se posent à elles dans une société fortement marquée par le poids de la religion et de la communauté. Également pour comprendre comment elles articulent leur travail et construisent leur pensée féministe. Nous avons donc donné le micro aux personnalités suivantes, toutes trois membres du collectif féministe Voix des femmes :

  • Mekfoule Ahmed, cofondatrice en 2011 de l’initiative Etkelmi (اتكلمي) pour la modification des dispositions du Code pénal relatives aux violences sexuelles, et qui a contribué à la mise en place de l’Observatoire à l’Égalité des Genres de la Faculté des Sciences Économiques et Juridiques de Nouakchott ;
  • Faty Kane, activiste de la santé de la reproduction, ainsi qu’en faveur d’une meilleure participation des femmes aux nouvelles technologies dans le cadre du réseau international Femmes & TIC ;
  • Salka Hmeida, présidente de l’association Taghadoum et activiste sur les réseaux sociaux.

Outre l'intérêt de mieux comprendre les stratégies de lutte de ces militantes de terrain, ce podcast vise à montrer un visage différent de celui le plus souvent présenté par la Mauritanie : celui d’une jeunesse courageuse, avide de changements en faveur de l’égalité, des libertés et de la justice.
Retrouvez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/lallumeurdereverberes
Et sur Twitter : https://twitter.com/DeAllumeur

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La Mauritanie est un pays qui a connu une urbanisation récente depuis quelques décennies seulement, en particulier suite aux vagues de sécheresses qui ont provoqué des exodes ruraux vers la capitale Nouakchott (qui représente plus du quart de la population du pays) et vers quelques villes secondaires telles que Nouadhibou, kiffa et Kaédi. Cette urbanisation bouleverse les schémas et les rapports sociaux traditionnels. S’y ajoutent la scolarisation de masse (au moins au niveau de l’école primaire), ou encore la progression des technologies de l’information et des communication.

Parmi ces schémas traditionnels, ceux structurant les rapports de genre et la place des femmes ne font pas exception. En dépit d’une image souvent édulcorée sur la condition des femmes dans ce pays (notamment les femmes Maures, régulièrement qualifiée de « femmes-reines »), de nombreux aspects de leur vie sont aujourd’hui contestés et remis en question par la société civile, parfois soutenue par les organisations internationales : inégalités dans l’accès aux richesses et au marché de l’emploi, dans la représentation politique, dans l’accès à certains loisirs, persistances de pratiques de l’excision, de la pratique du gavage, contraintes vestimentaires, contrôle social et familial de la sexualité des femmes, inégalités devant certaines dispositions légales telles que les règles de l’héritage, absence de dispositifs de lutte contre les violences sexuelles et les violences domestiques, etc.

Dans la continuité de podcasts précédents, c’est vers les militantes féministes mauritaniennes que nous nous tournons, pour comprendre leurs stratégies d’action, les enjeux et défis qui se posent à elles dans une société fortement marquée par le poids de la religion et de la communauté. Également pour comprendre comment elles articulent leur travail et construisent leur pensée féministe. Nous avons donc donné le micro aux personnalités suivantes, toutes trois membres du collectif féministe Voix des femmes :

  • Mekfoule Ahmed, cofondatrice en 2011 de l’initiative Etkelmi (اتكلمي) pour la modification des dispositions du Code pénal relatives aux violences sexuelles, et qui a contribué à la mise en place de l’Observatoire à l’Égalité des Genres de la Faculté des Sciences Économiques et Juridiques de Nouakchott ;
  • Faty Kane, activiste de la santé de la reproduction, ainsi qu’en faveur d’une meilleure participation des femmes aux nouvelles technologies dans le cadre du réseau international Femmes & TIC ;
  • Salka Hmeida, présidente de l’association Taghadoum et activiste sur les réseaux sociaux.

Outre l'intérêt de mieux comprendre les stratégies de lutte de ces militantes de terrain, ce podcast vise à montrer un visage différent de celui le plus souvent présenté par la Mauritanie : celui d’une jeunesse courageuse, avide de changements en faveur de l’égalité, des libertés et de la justice.
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