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La Bolivie élit ses juges dans un contexte politique incertain

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Les électeurs boliviens sont appelés ce dimanche (15 décembre 2024) à choisir les plus importants magistrats du pays, dans un climat de défiance généralisée envers les institutions judiciaires.

Au total, souligne notre correspondant à La Paz, Nils Sabin, 26 juges et leurs suppléants seront désignés par les Boliviens pour un mandat de six ans. L’élection concerne quatre organes : le Conseil de la magistrature, le Tribunal agro-environnemental, la Cour suprême de justice et le Tribunal constitutionnel plurinational. Ces élections judiciaires, créées en 2009 avec la mise en place de la nouvelle Constitution, « étaient destinées à légitimer les autorités judiciaires, car la population considérait que les magistrats étaient élus au bon vouloir des politiciens, après d’obscures négociations entre les partis, rappelle le politologue Franz Flores. Mais elles ont produit l’inverse de l’effet recherché, puisque lors de deux derniers scrutins de ce type, la majorité des électeurs a choisi le vote nul ».

Les électeurs critiquent un mécanisme opaque, qui n’autorise pas les candidats à faire campagne. Les seuls spots autorisés sont ceux du Tribunal Suprême électoral, qui mettent en avant les « mérites » des différents candidats dans les médias, avec un éventail de diffusion très limité. « Le plus important, estime un habitant de la Paz, c’est que tous ces candidats ont été liés, d’une manière ou d’une autre, avec les gouvernements du MAS, le parti au pouvoir. Et c’est depuis que le MAS gouverne que la justice va mal. Donc je vais voter blanc et beaucoup de gens vont en faire de même ».

En outre, ces élections auraient dû avoir lieu, il y a un an, mais elles ont été reportées à plusieurs reprises en raison des blocages routiers mis en place dans l’ensemble du pays. Difficile d’estimer, dans ces conditions, que le processus électoral se soit déroulé sereinement. Le vote de dimanche va prendre la forme d’un test de la robustesse du système électoral bolivien, à huit mois d’un autre scrutin de la plus haute importance : l’élection présidentielle d’août 2025.

En Haïti, première conférence de presse du nouveau Premier ministre, un mois après son entrée en fonction

Alix Didier Fils-Aimé a pris la parole pendant une dizaine de minutes, mais n’a répondu à aucune question de la presse à l'issue de son intervention centrée sur l'insécurité qui ravage Haïti. Il a d’abord rendu hommage aux personnes tuées lors des massacres survenus ces derniers jours, à Wharf Jérémie et à Petite-Rivière. Des actes « inacceptables », selon le chef du gouvernement haïtien, pour qui « personne ne devrait être forcé de vivre de cette manière, se réveiller terrorisé chaque matin et sortir sans savoir s’il sera encore vivant à la fin de la journée ». Le Premier ministre appelle à plus de coopération entre la police et le ministère de la Justice afin que les victimes des groupes armés puissent obtenir réparation. Il exhorte, par ailleurs, la population à collaborer encore davantage avec les policiers, « des héros » qui ont besoin de l'aide des communautés locales pour retrouver un minimum de sécurité. Soutien enfin aux entrepreneurs haïtiens, le gouvernement promet sans plus de détails plusieurs initiatives visant à soutenir la réouverture des commerces sinistrés par les gangs.

Une semaine après le début de la tuerie de Wharf Jérémie, les exactions se poursuivent, selon les informations d’AyiboPost

Le média d’investigation en ligne AyiboPost affirme qu’une cinquantaine de personnes ont encore été assassinées entre mardi 10 et mercredi 11 décembre 2024, des individus accusés par le gang de Micanor Altès d'avoir divulgué des informations sur les circonstances du drame. Le bilan du massacre, estimé par les Nations-unies à plus de 184 personnes pourrait, selon certains des sources d'AyiboPost, atteindre le chiffre de près de 300 morts, mais les vérifications sur place restent extrêmement difficiles. Et le gang « serait en train de prendre des mesures pour augmenter son contrôle dans le quartier en interdisant aux habitants l’utilisation du téléphone portable ».

L’actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1ère

Gros plan sur l’enquête de grande ampleur réalisée auprès de 200 000 personnes autour de cette question : vous sentez-vous en sécurité ?

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Au total, souligne notre correspondant à La Paz, Nils Sabin, 26 juges et leurs suppléants seront désignés par les Boliviens pour un mandat de six ans. L’élection concerne quatre organes : le Conseil de la magistrature, le Tribunal agro-environnemental, la Cour suprême de justice et le Tribunal constitutionnel plurinational. Ces élections judiciaires, créées en 2009 avec la mise en place de la nouvelle Constitution, « étaient destinées à légitimer les autorités judiciaires, car la population considérait que les magistrats étaient élus au bon vouloir des politiciens, après d’obscures négociations entre les partis, rappelle le politologue Franz Flores. Mais elles ont produit l’inverse de l’effet recherché, puisque lors de deux derniers scrutins de ce type, la majorité des électeurs a choisi le vote nul ».

Les électeurs critiquent un mécanisme opaque, qui n’autorise pas les candidats à faire campagne. Les seuls spots autorisés sont ceux du Tribunal Suprême électoral, qui mettent en avant les « mérites » des différents candidats dans les médias, avec un éventail de diffusion très limité. « Le plus important, estime un habitant de la Paz, c’est que tous ces candidats ont été liés, d’une manière ou d’une autre, avec les gouvernements du MAS, le parti au pouvoir. Et c’est depuis que le MAS gouverne que la justice va mal. Donc je vais voter blanc et beaucoup de gens vont en faire de même ».

En outre, ces élections auraient dû avoir lieu, il y a un an, mais elles ont été reportées à plusieurs reprises en raison des blocages routiers mis en place dans l’ensemble du pays. Difficile d’estimer, dans ces conditions, que le processus électoral se soit déroulé sereinement. Le vote de dimanche va prendre la forme d’un test de la robustesse du système électoral bolivien, à huit mois d’un autre scrutin de la plus haute importance : l’élection présidentielle d’août 2025.

En Haïti, première conférence de presse du nouveau Premier ministre, un mois après son entrée en fonction

Alix Didier Fils-Aimé a pris la parole pendant une dizaine de minutes, mais n’a répondu à aucune question de la presse à l'issue de son intervention centrée sur l'insécurité qui ravage Haïti. Il a d’abord rendu hommage aux personnes tuées lors des massacres survenus ces derniers jours, à Wharf Jérémie et à Petite-Rivière. Des actes « inacceptables », selon le chef du gouvernement haïtien, pour qui « personne ne devrait être forcé de vivre de cette manière, se réveiller terrorisé chaque matin et sortir sans savoir s’il sera encore vivant à la fin de la journée ». Le Premier ministre appelle à plus de coopération entre la police et le ministère de la Justice afin que les victimes des groupes armés puissent obtenir réparation. Il exhorte, par ailleurs, la population à collaborer encore davantage avec les policiers, « des héros » qui ont besoin de l'aide des communautés locales pour retrouver un minimum de sécurité. Soutien enfin aux entrepreneurs haïtiens, le gouvernement promet sans plus de détails plusieurs initiatives visant à soutenir la réouverture des commerces sinistrés par les gangs.

Une semaine après le début de la tuerie de Wharf Jérémie, les exactions se poursuivent, selon les informations d’AyiboPost

Le média d’investigation en ligne AyiboPost affirme qu’une cinquantaine de personnes ont encore été assassinées entre mardi 10 et mercredi 11 décembre 2024, des individus accusés par le gang de Micanor Altès d'avoir divulgué des informations sur les circonstances du drame. Le bilan du massacre, estimé par les Nations-unies à plus de 184 personnes pourrait, selon certains des sources d'AyiboPost, atteindre le chiffre de près de 300 morts, mais les vérifications sur place restent extrêmement difficiles. Et le gang « serait en train de prendre des mesures pour augmenter son contrôle dans le quartier en interdisant aux habitants l’utilisation du téléphone portable ».

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