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Canada: le gouvernement Trudeau «en position de faiblesse» face à Trump

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Et si le Canada devenait le 51e État américain ? Le président américain élu Donald Trump est ravi de répéter cette boutade alors que le gouvernement de Justin Trudeau est en pleine crise.

Lundi, Chrystia Freeland a lancé une véritable bombe en démissionnant avec fracas de son poste de ministre des Finances. Officiellement, la numéro 2 du gouvernement protestait contre la suspension d’une taxe décidée par le Premier ministre. Une mesure électoraliste à ses yeux, alors que le Canada a particulièrement besoin de ses fonds publics pour soutenir les entreprises, menacées par des droits douaniers américains de 25%. Depuis, plusieurs députés réclament le départ de leur chef, ce qui entraînerait la chute du gouvernement. Pour l’instant, le Premier ministre ne répond pas aux questions des journalistes. Tout semble indiquer qu’il joue la montre à l’approche des fêtes, analyse notre correspondante Pascale Guéricolas. Justin Trudeau pourrait annoncer son départ et donc le déclenchement d’une campagne électorale en janvier. « Pendant ces 36 jours minimums de campagne, il ne peut y avoir de négociation avec les Américains. On est en position de faiblesse », déplore Geneviève Telier, politologue à l’Université d’Ottawa. Donald Trump a menacé d’imposer des tarifs douaniers sur les exportations canadiennes, si la frontière n’est pas sécurisée. Trois quarts des exportations du pays partent aux États-Unis.

À lire aussiCanada: la vice-Première ministre démissionne sur fond de désaccord avec Justin Trudeau

Shutdown, le retour

Pendant ce temps, à Washington, le spectre du « shutdown », autrement dit l'arrêt de l'administration faute d'accord sur le budget, ressurgit. La faute en partie à un homme, Elon Musk. C'est lui qui « s'est déchaîné toute la journée [de mercredi] contre le projet de loi, sur sa plateforme X », relate le New-York Times. Pour lui, comme pour une large frange du parti républicain, c'était « un projet de loi rempli de priorités politiques démocrates », précise le Washington Post. De quoi enrager le sénateur de gauche Bernie Sanders qui rappelle dans The Hill que démocrates et républicains ont passé des mois à négocier ce texte et que « les milliardaires ne doivent pas être autorisés à diriger notre gouvernement ». Pour le journal de gauche Mother Jones, Donald Trump est en train de constituer un gouvernement de milliardaires comme les États-Unis n’en ont jamais vu. « En tout, quinze milliardaires seraient en lice pour des postes au sein de l’administration », estime Mother Jones.

À lire aussiAux Etats-Unis, Donald Trump ravive la menace d'un «shutdown» fédéral

Port-au-Prince et les autorités passeront-elles l’hiver ?

La fin d’année approche et le quotidien Le Nouvelliste se demande « qui, de Port-au-Prince ou du CPT, ne passera pas l’hiver ». « La capitale est prise d’assaut par les gangs, quartier après quartier », déplore le rédacteur en chef Frantz Duval. Les autorités ne sont pas en reste. « Les membres du Conseil présidentiel de transition sont accusés de mener une transition qui ne va nulle part, certains membres sont pointés du doigt pour des affaires de corruption et surtout, des partis dénoncent le Conseil lui-même », énumère notre confrère. Une lueur d’espoir provient de Washington où se joue dans les prochaines heures le renouvellement de la loi dite "HOPE/HELP" au Congrès. Elle est vitale pour l’industrie locale et les quelques emplois, certes précaires, qu’elle génère sur l’île. « La principale exportation d’Haïti, c’est la sous-traitance des usines, dont le principal marché sont les États-Unis où près d’un milliard de dollars de biens manufacturés sont expédiés », explique Frantz Duval.

« Dollarisation partielle » à Cuba

Une petite révolution à Cuba. Le gouvernement annonce le rétablissement d’un taux de change « flottant » pour le peso. Une nouvelle tentative pour le régime communiste au pouvoir depuis 65 ans de sortir l'île de la crise économique dans laquelle elle s'enfonce. Sur un an, les prix ont encore augmenté de près de 30 % en octobre, une « inflation alimentée par le décalage entre le taux de change officiel fixé à 120 pesos pour un dollar et la réalité du marché informel où il faut 320 pesos pour obtenir un dollar », explique Nathanaël Vittrant du service économie de RFI. Le Premier ministre cubain a « reconnu que la situation était devenue hors de contrôle », rapporte le média en ligne Cibercuba. Loin de nier la situation critique de l'économie, le quotidien pro-régime Granma insiste quand même sur les « limites imposées par le blocus américain et les effets néfastes de la crise économique mondiale ».

À lire aussiCuba va mettre en place un taux de change flottant

L’actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1ère

En Martinique, le président de la collectivité territoriale s’impatiente et demande au nouveau Premier ministre de tenir la parole de l’État.

Morceau musical : For the Time Being du Groupe La Comitiva (Suède)

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Lundi, Chrystia Freeland a lancé une véritable bombe en démissionnant avec fracas de son poste de ministre des Finances. Officiellement, la numéro 2 du gouvernement protestait contre la suspension d’une taxe décidée par le Premier ministre. Une mesure électoraliste à ses yeux, alors que le Canada a particulièrement besoin de ses fonds publics pour soutenir les entreprises, menacées par des droits douaniers américains de 25%. Depuis, plusieurs députés réclament le départ de leur chef, ce qui entraînerait la chute du gouvernement. Pour l’instant, le Premier ministre ne répond pas aux questions des journalistes. Tout semble indiquer qu’il joue la montre à l’approche des fêtes, analyse notre correspondante Pascale Guéricolas. Justin Trudeau pourrait annoncer son départ et donc le déclenchement d’une campagne électorale en janvier. « Pendant ces 36 jours minimums de campagne, il ne peut y avoir de négociation avec les Américains. On est en position de faiblesse », déplore Geneviève Telier, politologue à l’Université d’Ottawa. Donald Trump a menacé d’imposer des tarifs douaniers sur les exportations canadiennes, si la frontière n’est pas sécurisée. Trois quarts des exportations du pays partent aux États-Unis.

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« Dollarisation partielle » à Cuba

Une petite révolution à Cuba. Le gouvernement annonce le rétablissement d’un taux de change « flottant » pour le peso. Une nouvelle tentative pour le régime communiste au pouvoir depuis 65 ans de sortir l'île de la crise économique dans laquelle elle s'enfonce. Sur un an, les prix ont encore augmenté de près de 30 % en octobre, une « inflation alimentée par le décalage entre le taux de change officiel fixé à 120 pesos pour un dollar et la réalité du marché informel où il faut 320 pesos pour obtenir un dollar », explique Nathanaël Vittrant du service économie de RFI. Le Premier ministre cubain a « reconnu que la situation était devenue hors de contrôle », rapporte le média en ligne Cibercuba. Loin de nier la situation critique de l'économie, le quotidien pro-régime Granma insiste quand même sur les « limites imposées par le blocus américain et les effets néfastes de la crise économique mondiale ».

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