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Pascal Lamy : « Ursula von der Leyen aura une majorité pour être élue »

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Nous recevons cette semaine Pascal Lamy, ancien commissaire européen pour le Commerce et directeur général de l’Organisation mondiale du Commerce de 2005 à 2013. Aujourd’hui président émérite de l’Institut Jacques Delors, Pascal Lamy commente depuis le siège de la Commission européenne ces élections pleines de surprise, et marquées en France par la dissolution inattendue de l’Assemblée Nationale.

Les résultats de ces élections «hybrides» car capitales sur le plan européen mais aussi au niveau national marquent selon Pascal Lamy «une légère poussée à droite au Parlement européen mais qui reste contenue» et moins forte que ce que prévoyaient les sondages. Reste à savoir si cette droite portée par Ursula von der Leyen parviendra à maintenir une majorité, nécessaire pour faire voter les textes que la Commission proposera. Selon Pascal Lamy, «il est probable que madame von der Leyen aura la majorité suffisante pour être élue». Mais pas sûr que cette potentielle majorité d’Ursula Von der Leyen lui permette de faire voter tous les textes, quand certains fustigent le Pacte Vert par exemple, difficilement défendu par des Verts au plus bas.

«On va avoir une commission dont la composition sera plus influencée par les forces de droite qu'avant», prédit-il. À peine trois ou quatre commissaires sur 27 pourraient être de la famille sociale-démocrate. «Il est fini le temps où la Commission avait plus de sociaux-démocrates que de chrétiens démocrates ou de centre droit». Mais même si les partis d’extrême droite et les groupes de droite radicale chez les non-inscrits totalisent 25% des sièges du Parlement, cela ne constitue pas une «minorité de blocage» pour Pascal Lamy. La raison est simple : «ils ne sont pas d’accord sur l'Ukraine, ils ne sont pas d'accord sur l’OTAN, ils ne sont pas d'accord sur l'environnement, ils ne sont d'accord sur rien».

Si l’extrême droite est au plus haut en France, elle recule déjà dans les pays nordiques ; et même en Hongrie, le parti de Viktor Orban n’a pas obtenu le résultat escompté. Selon Pascal Lamy, l’explication est simple : «là où ils sont au pouvoir, ils baissent». Le populisme atteint donc ses «limites» dès son arrivée au pouvoir : «parce que quand on est élu, on devient responsable». Quant à la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée Nationale, il suppose le raisonnement suivant : «un gouvernement dominé par le Rassemblement national pendant trois ans, serait moins propice à une élection du Front national en 2027 à l'Elysée». En revanche, un échec du RN à la bataille des législatives supposerait «une très forte mobilisation des partis qui ne sont pas au RN» dont il doute.

Les élections européennes marquent aussi une redistribution des «top jobs», les hautes fonctions de l’UE. Compte tenu du «gain parlementaire du PPE», la reconduction de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen et celle d’Ursula Von der Leyen à la Commission européenne semble «vraisemblable» pour Pascal Lamy. Un social-démocrate pourrait bien se voir attribuer la présidence du Conseil européen : Pascal Lamy avance le nom d’Antonio Costa, l'ancien Premier ministre portugais, ou encore celui de Kaja Kallas, Première ministre estonienne centriste, comme cheffe de la Diplomatie. «Il est assez normal que l'Europe centrale et orientale soit représentée, comme d'ailleurs elle l'a été avec le président polonais Donald Tusk qui maintenant est Premier ministre en Pologne», conclut-il.

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Les résultats de ces élections «hybrides» car capitales sur le plan européen mais aussi au niveau national marquent selon Pascal Lamy «une légère poussée à droite au Parlement européen mais qui reste contenue» et moins forte que ce que prévoyaient les sondages. Reste à savoir si cette droite portée par Ursula von der Leyen parviendra à maintenir une majorité, nécessaire pour faire voter les textes que la Commission proposera. Selon Pascal Lamy, «il est probable que madame von der Leyen aura la majorité suffisante pour être élue». Mais pas sûr que cette potentielle majorité d’Ursula Von der Leyen lui permette de faire voter tous les textes, quand certains fustigent le Pacte Vert par exemple, difficilement défendu par des Verts au plus bas.

«On va avoir une commission dont la composition sera plus influencée par les forces de droite qu'avant», prédit-il. À peine trois ou quatre commissaires sur 27 pourraient être de la famille sociale-démocrate. «Il est fini le temps où la Commission avait plus de sociaux-démocrates que de chrétiens démocrates ou de centre droit». Mais même si les partis d’extrême droite et les groupes de droite radicale chez les non-inscrits totalisent 25% des sièges du Parlement, cela ne constitue pas une «minorité de blocage» pour Pascal Lamy. La raison est simple : «ils ne sont pas d’accord sur l'Ukraine, ils ne sont pas d'accord sur l’OTAN, ils ne sont pas d'accord sur l'environnement, ils ne sont d'accord sur rien».

Si l’extrême droite est au plus haut en France, elle recule déjà dans les pays nordiques ; et même en Hongrie, le parti de Viktor Orban n’a pas obtenu le résultat escompté. Selon Pascal Lamy, l’explication est simple : «là où ils sont au pouvoir, ils baissent». Le populisme atteint donc ses «limites» dès son arrivée au pouvoir : «parce que quand on est élu, on devient responsable». Quant à la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée Nationale, il suppose le raisonnement suivant : «un gouvernement dominé par le Rassemblement national pendant trois ans, serait moins propice à une élection du Front national en 2027 à l'Elysée». En revanche, un échec du RN à la bataille des législatives supposerait «une très forte mobilisation des partis qui ne sont pas au RN» dont il doute.

Les élections européennes marquent aussi une redistribution des «top jobs», les hautes fonctions de l’UE. Compte tenu du «gain parlementaire du PPE», la reconduction de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen et celle d’Ursula Von der Leyen à la Commission européenne semble «vraisemblable» pour Pascal Lamy. Un social-démocrate pourrait bien se voir attribuer la présidence du Conseil européen : Pascal Lamy avance le nom d’Antonio Costa, l'ancien Premier ministre portugais, ou encore celui de Kaja Kallas, Première ministre estonienne centriste, comme cheffe de la Diplomatie. «Il est assez normal que l'Europe centrale et orientale soit représentée, comme d'ailleurs elle l'a été avec le président polonais Donald Tusk qui maintenant est Premier ministre en Pologne», conclut-il.

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