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L'avenir de l'Afrique se jouera sur ses ports

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Des ports oui, mais à condition qu'ils soient reliés aux routes et aux chemins de fer. Fréderic Maury conseille les États africains. Fin connaisseur de l'économie africaine, il publie, chez Okan Partners, un nouveau rapport sur le développement maritime du continent.

RFI : Vous décrivez dans ce rapport d'Okan Partners les grandes plateformes portuaires en Afrique. De véritables piliers pour l'avenir du continent.

Frédéric Maury : En effet, quatre ports, Durban [en Afrique du Sud, ndlr] Tanger-Med [au Maroc, ndlr] l'ensemble des ports égyptiens et le port de Lomé [Togo, ndlr]. Tous ces hubs [grandes plateformes, ndlr] sont de véritables places fortes en Afrique. Les navires de marchandises y débarquent leurs marchandises qui sont ensuite transportées dans le pays, chez ses voisins et ailleurs sur le continent ou dans le monde.

Vous dites dans ce rapport que la réussite de ces ports tient à la présence, à côté du port, d'usines et de sociétés économiques.

Parfaitement ! C'est l'enjeu d'un bon développement maritime. Savoir coller la construction des produits aux quais des ports maritimes.

Vous saluez, entre autres, le port de Tanger-Med au Maroc.

Oui, le Maroc a voulu développer son industrie d'automobiles et de matériel aéronautique en plaçant les usines à proximité du port.

Vous conseillez les gouvernements africains qui voudraient développer leurs propres ports de ne pas vouloir tout manger ! Mieux vaut commencer petit pour ensuite devenir plus puissant et plus grand.

Maintenant qu'il existe ces grandes plateformes de transfert de marchandises, l'intérêt, c'est de développer sa propre stratégie avec ses propres ressources. Construire des ports liés à une industrie, des produits ou des savoirs-faire typiques du pays en question. Je pense au commerce et à la découpe du bois par exemple ou d'autres richesses…

Comme le port de Shenzhen en Chine ?

C'est en effet un cas remarquable que nous citons dans le rapport ! Ce petit port chinois était dans les années 2000 un petit port de pêche de la Chine occidentale du sud. Il est aujourd'hui le 15e port commercial du monde !

Vous le regrettez, l'Afrique se développe trop lentement. L'une de vos stratégies pour accélérer et augmenter la richesse du continent est de construire des routes et d'autres moyens de communication.

C'est une évidence ! La réussite des ports cités dans notre conversation tient à ça. Tous les pays ont développé leurs réseaux de trains, d'acheminements routiers, et même en construisant de nouveaux aéroports. C'est une volonté politique.

La réussite d'un partenariat public/privé ?

Oui ! C'est ce que notre rapport met en évidence. Un pays ne peut pas tout financer. Il faut savoir compter sur des partenaires privés tout en continuant à avoir une partie dans la participation des projets.

L'actualité de 2024 avec les attaques de navires marchands en mer rouge, proche de l'Érythrée rattrape l'actualité portuaire. De nombreuses compagnies de transport évitent la région et évitent le Canal de Suez plus au nord, en Égypte, en faisant transiter leurs chargements le long de l'Afrique du Sud. Pensez-vous que certains ports africains vont y gagner ?

Oui ! Sans hésiter, je dirai que cela va sans doute faire monter la valeur et entrainer l'intérêt des ports d'Afrique de l'Est. Souvent des vieux ports et mal gérés. C'est d'ailleurs déjà le cas pour le port de Dar-es-Salaam en Tanzanie. Ce port vient d'être concédé au géant de la logistique Dubaï Dp World.

LIENS UTILES :

Rapport Okan Ports en Afrique

À lire aussiLe secteur maritime en Afrique en quête de décarbonation [1/2]

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RFI : Vous décrivez dans ce rapport d'Okan Partners les grandes plateformes portuaires en Afrique. De véritables piliers pour l'avenir du continent.

Frédéric Maury : En effet, quatre ports, Durban [en Afrique du Sud, ndlr] Tanger-Med [au Maroc, ndlr] l'ensemble des ports égyptiens et le port de Lomé [Togo, ndlr]. Tous ces hubs [grandes plateformes, ndlr] sont de véritables places fortes en Afrique. Les navires de marchandises y débarquent leurs marchandises qui sont ensuite transportées dans le pays, chez ses voisins et ailleurs sur le continent ou dans le monde.

Vous dites dans ce rapport que la réussite de ces ports tient à la présence, à côté du port, d'usines et de sociétés économiques.

Parfaitement ! C'est l'enjeu d'un bon développement maritime. Savoir coller la construction des produits aux quais des ports maritimes.

Vous saluez, entre autres, le port de Tanger-Med au Maroc.

Oui, le Maroc a voulu développer son industrie d'automobiles et de matériel aéronautique en plaçant les usines à proximité du port.

Vous conseillez les gouvernements africains qui voudraient développer leurs propres ports de ne pas vouloir tout manger ! Mieux vaut commencer petit pour ensuite devenir plus puissant et plus grand.

Maintenant qu'il existe ces grandes plateformes de transfert de marchandises, l'intérêt, c'est de développer sa propre stratégie avec ses propres ressources. Construire des ports liés à une industrie, des produits ou des savoirs-faire typiques du pays en question. Je pense au commerce et à la découpe du bois par exemple ou d'autres richesses…

Comme le port de Shenzhen en Chine ?

C'est en effet un cas remarquable que nous citons dans le rapport ! Ce petit port chinois était dans les années 2000 un petit port de pêche de la Chine occidentale du sud. Il est aujourd'hui le 15e port commercial du monde !

Vous le regrettez, l'Afrique se développe trop lentement. L'une de vos stratégies pour accélérer et augmenter la richesse du continent est de construire des routes et d'autres moyens de communication.

C'est une évidence ! La réussite des ports cités dans notre conversation tient à ça. Tous les pays ont développé leurs réseaux de trains, d'acheminements routiers, et même en construisant de nouveaux aéroports. C'est une volonté politique.

La réussite d'un partenariat public/privé ?

Oui ! C'est ce que notre rapport met en évidence. Un pays ne peut pas tout financer. Il faut savoir compter sur des partenaires privés tout en continuant à avoir une partie dans la participation des projets.

L'actualité de 2024 avec les attaques de navires marchands en mer rouge, proche de l'Érythrée rattrape l'actualité portuaire. De nombreuses compagnies de transport évitent la région et évitent le Canal de Suez plus au nord, en Égypte, en faisant transiter leurs chargements le long de l'Afrique du Sud. Pensez-vous que certains ports africains vont y gagner ?

Oui ! Sans hésiter, je dirai que cela va sans doute faire monter la valeur et entrainer l'intérêt des ports d'Afrique de l'Est. Souvent des vieux ports et mal gérés. C'est d'ailleurs déjà le cas pour le port de Dar-es-Salaam en Tanzanie. Ce port vient d'être concédé au géant de la logistique Dubaï Dp World.

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