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Le géant du négoce de pétrole Vitol se relance dans les métaux

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13 milliards de dollars de bénéfices nets, c'est ce qu'a gagné le trader en énergie Vitol en 2023. Dans ce contexte d'embellie financière, le numéro 1 des négociants privés de pétrole et de gaz vient de confirmer sa diversification dans les métaux.

Il aura fallu attendre le Global Commodities Summit, organisé cette semaine par le Financial Times à Lausanne, pour que le groupe Vitol confirme publiquement ce qui transpirait depuis plusieurs mois, à savoir son réengagement dans le négoce de métaux, activité à laquelle il avait finalement renoncé il y a une dizaine d'années.

Vitol repart aujourd'hui « de zéro » comme le dit son patron Russel Hardy. Pour se diversifier, le géant de l'énergie a recruté depuis l'année dernière un négociant en minerai de fer et plus récemment les deux dirigeants de l'unité métaux de son rival Mercuria.

Pas de virage stratégique majeur

Il s'agit pour l'instant d'une entrée « modeste » dans cette activité, prévient le numéro 1 du trading de pétrole, qui n'entend pas changer de stratégie vis-à-vis du secteur énergétique. Vitol affiche néanmoins clairement son intention de participer à la « décennie passionnante » qui s'annonce dans le monde des métaux.

Le groupe était un des rares négociants en pétrole de sa taille à ne plus être engagé sur ce marché, rappelle un trader basé à Genève. Une transition vue comme « naturelle » dans un milieu qui fait face à une réticence de plus en plus forte du secteur bancaire à financer les énergies fossiles.

2023, une année de bénéfices records

Plus que d'autres, Vitol a les moyens de composer avec ces réticences grâce à ses fonds propres mais « ne peut pas pour autant faire fi de l'évolution du positionnement des banques », relève notre interlocuteur qui estime qu'« en rejoignant le club des traders en métaux, Vitol active un plan B qui ne sera peut-être au final qu'un plan C, l'essentiel étant pour l'instant pour le groupe d'être à nouveau présent dans le secteur porteur des métaux ».

Ces nouveaux investissements sont largement facilités aujourd'hui par les bénéfices exceptionnels de Vitol ces deux dernières années : 15 milliards de dollars en 2022 et 13 milliards en 2023, selon le Financial Times. Ces bénéfices ont aussi permis au groupe basé à Genève et aux Pays-Bas d'acquérir 35 % du raffineur italien Saras en février, et de se positionner pour racheter la plus grande chaine de stations-service d'Afrique du Sud.

À lire aussiRéduction de la production, contexte géopolitique: le marché du pétrole sous tensions

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13 milliards de dollars de bénéfices nets, c'est ce qu'a gagné le trader en énergie Vitol en 2023. Dans ce contexte d'embellie financière, le numéro 1 des négociants privés de pétrole et de gaz vient de confirmer sa diversification dans les métaux.

Il aura fallu attendre le Global Commodities Summit, organisé cette semaine par le Financial Times à Lausanne, pour que le groupe Vitol confirme publiquement ce qui transpirait depuis plusieurs mois, à savoir son réengagement dans le négoce de métaux, activité à laquelle il avait finalement renoncé il y a une dizaine d'années.

Vitol repart aujourd'hui « de zéro » comme le dit son patron Russel Hardy. Pour se diversifier, le géant de l'énergie a recruté depuis l'année dernière un négociant en minerai de fer et plus récemment les deux dirigeants de l'unité métaux de son rival Mercuria.

Pas de virage stratégique majeur

Il s'agit pour l'instant d'une entrée « modeste » dans cette activité, prévient le numéro 1 du trading de pétrole, qui n'entend pas changer de stratégie vis-à-vis du secteur énergétique. Vitol affiche néanmoins clairement son intention de participer à la « décennie passionnante » qui s'annonce dans le monde des métaux.

Le groupe était un des rares négociants en pétrole de sa taille à ne plus être engagé sur ce marché, rappelle un trader basé à Genève. Une transition vue comme « naturelle » dans un milieu qui fait face à une réticence de plus en plus forte du secteur bancaire à financer les énergies fossiles.

2023, une année de bénéfices records

Plus que d'autres, Vitol a les moyens de composer avec ces réticences grâce à ses fonds propres mais « ne peut pas pour autant faire fi de l'évolution du positionnement des banques », relève notre interlocuteur qui estime qu'« en rejoignant le club des traders en métaux, Vitol active un plan B qui ne sera peut-être au final qu'un plan C, l'essentiel étant pour l'instant pour le groupe d'être à nouveau présent dans le secteur porteur des métaux ».

Ces nouveaux investissements sont largement facilités aujourd'hui par les bénéfices exceptionnels de Vitol ces deux dernières années : 15 milliards de dollars en 2022 et 13 milliards en 2023, selon le Financial Times. Ces bénéfices ont aussi permis au groupe basé à Genève et aux Pays-Bas d'acquérir 35 % du raffineur italien Saras en février, et de se positionner pour racheter la plus grande chaine de stations-service d'Afrique du Sud.

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