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Le coton ouest-africain sous la pression de cultures concurrentes

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C'est une tendance qui gagne du terrain et qui pourrait devenir préoccupante pour la filière coton en Afrique de l'Ouest : de plus en plus de surfaces sont délaissées au profit du soja, de l'anacarde ou encore de l'arachide, selon les pays.

Pour comprendre ce qui se joue dans la filière coton, il faut aller au Bénin, au Togo, au Sénégal ou encore en Côte d'Ivoire. C'est là que la pression se manifeste le plus sur les champs de coton.

Au Bénin et au Togo, la concurrence vient du soja, depuis deux ou trois ans, selon l'Association des producteurs de coton africains (AProCA). Au Sénégal, cela fait déjà plus de 5 ans que l'arachide tente les cotonculteurs : en plus des gousses, les fanes, c'est-à-dire les feuilles, sont une source de revenu non négligeable.

En Côte d'Ivoire, c'est le maïs mais aussi l'anacarde qui ont la faveur des cultivateurs « Les arbres sont plantés sur les champs de coton pour profiter des engrais, jusqu'à ce qu'ils fassent ombrage à la culture et prennent le dessus », témoigne un acteur de la filière.

Une culture pénible

« La culture du coton est plus pénible que d'autres et cela pèse sur les producteurs dont la moyenne d'âge augmente », explique N'Diamoi Kodjane, ingénieur des techniques agricoles, consultant expert coton et membre du Comité de pilotage du Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-PICA).

Le manque de rentabilité joue aussi : la flambée du prix des intrants, et l'attaque de jassides -insectes ravageurs- l'année dernière ont entraîné une baisse des rendements dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest.

Le coton a aussi été desservi ces dernières années par des prix souvent meilleurs proposés pour les autres cultures.

Impact sur les superficies

Cette réticence à continuer le coton se manifeste par une stagnation des superficies, voire une diminution dans plusieurs pays. Les évolutions sont souvent multifactorielles, mais selon les chiffres issus de la dernière réunion de l'AProCA en mai dernier, la Côte d'Ivoire est passée de 475 684 ha de coton à 392 696 ha en deux ans, le Sénégal de 18 572 ha à 15 453 ha.

Si on parle pour l'instant de surfaces grignotées par-ci par-là, les organisations cotonnières observent avec attention le phénomène. Le sujet a ainsi été mis à l'agenda de la vingtième conférence de l'Association cotonnière africaine qui s'est tenue en mai à Abidjan.

Mali et Burkina Faso épargnés

L'évolution des superficies de coton dépendra en grande partie de ce que la culture rapportera aux producteurs. Les pays l'ont bien compris. Plusieurs d'entre eux ont relevé le prix d'achat au kilo de manière conséquente. C'est le cas du Togo, et du Sénégal notamment.

Les deux grands pays cotonniers africains qui font exception pour l'instant dans ce paysage sont le Mali et le Burkina Faso : le soja y a fait son entrée, mais n'empiète pas encore sur les surfaces dédiées à l'or blanc, assure Youssouf Djimé Sidibe, secrétaire permanent de l'AProCA.

À lire aussiCoton africain: les risques d'une trop grande dépendance au Bangladesh

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Pour comprendre ce qui se joue dans la filière coton, il faut aller au Bénin, au Togo, au Sénégal ou encore en Côte d'Ivoire. C'est là que la pression se manifeste le plus sur les champs de coton.

Au Bénin et au Togo, la concurrence vient du soja, depuis deux ou trois ans, selon l'Association des producteurs de coton africains (AProCA). Au Sénégal, cela fait déjà plus de 5 ans que l'arachide tente les cotonculteurs : en plus des gousses, les fanes, c'est-à-dire les feuilles, sont une source de revenu non négligeable.

En Côte d'Ivoire, c'est le maïs mais aussi l'anacarde qui ont la faveur des cultivateurs « Les arbres sont plantés sur les champs de coton pour profiter des engrais, jusqu'à ce qu'ils fassent ombrage à la culture et prennent le dessus », témoigne un acteur de la filière.

Une culture pénible

« La culture du coton est plus pénible que d'autres et cela pèse sur les producteurs dont la moyenne d'âge augmente », explique N'Diamoi Kodjane, ingénieur des techniques agricoles, consultant expert coton et membre du Comité de pilotage du Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-PICA).

Le manque de rentabilité joue aussi : la flambée du prix des intrants, et l'attaque de jassides -insectes ravageurs- l'année dernière ont entraîné une baisse des rendements dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest.

Le coton a aussi été desservi ces dernières années par des prix souvent meilleurs proposés pour les autres cultures.

Impact sur les superficies

Cette réticence à continuer le coton se manifeste par une stagnation des superficies, voire une diminution dans plusieurs pays. Les évolutions sont souvent multifactorielles, mais selon les chiffres issus de la dernière réunion de l'AProCA en mai dernier, la Côte d'Ivoire est passée de 475 684 ha de coton à 392 696 ha en deux ans, le Sénégal de 18 572 ha à 15 453 ha.

Si on parle pour l'instant de surfaces grignotées par-ci par-là, les organisations cotonnières observent avec attention le phénomène. Le sujet a ainsi été mis à l'agenda de la vingtième conférence de l'Association cotonnière africaine qui s'est tenue en mai à Abidjan.

Mali et Burkina Faso épargnés

L'évolution des superficies de coton dépendra en grande partie de ce que la culture rapportera aux producteurs. Les pays l'ont bien compris. Plusieurs d'entre eux ont relevé le prix d'achat au kilo de manière conséquente. C'est le cas du Togo, et du Sénégal notamment.

Les deux grands pays cotonniers africains qui font exception pour l'instant dans ce paysage sont le Mali et le Burkina Faso : le soja y a fait son entrée, mais n'empiète pas encore sur les surfaces dédiées à l'or blanc, assure Youssouf Djimé Sidibe, secrétaire permanent de l'AProCA.

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