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Le Bénin se positionne comme un acteur clé de la transformation de soja
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Récolter deux fois plus de soja cette année, et le double d’ici deux ans, c’est l’ambition des agriculteurs béninois qui n’ont pourtant plus l’autorisation d’exporter du soja. La production servira une autre cause nationale, celle de la transformation du soja dans les usines locales.
Il n’y a pas que le Togo qui se passionne pour le soja, il y a aussi son voisin le Bénin. Pour marquer la nouvelle ambition du pays, une interprofession a vu le jour, il y a à peine plus d’un mois, début octobre 2024. C’est elle qui a accompagné ces dernières semaines les discussions sur le prix payé au producteur pour la nouvelle campagne commerciale qui doit être lancée d’un jour à l’autre. Ce prix a été négocié avec les producteurs, mais aussi les transformateurs locaux, car ce sont eux qui vont absorber la totalité de la récolte : les exportations sont interdites depuis le mois d’avril 2024.
Avant ces restrictions, 15% environ de la production était transformée dans des unités semi-industrielles et traditionnelles, pour faire du fromage de soja, de l’huile et des tourteaux pour l’alimentation bétail. Le reste était exporté, essentiellement vers la Chine. La dernière campagne de commercialisation a même vu presque doubler les volumes de soja béninois expédiés vers la Chine, selon le bulletin agricole N’kalo. Car les Chinois qui se fournissent principalement aux États-Unis et au Brésil, importent aussi du soja africain. Celui cultivé au Bénin serait, selon l'interprofession béninoise, prisé pour sa qualité et destiné à l'alimentation humaine essentiellement.
À lire aussiAu Salon des importations à Shanghai, le Bénin veut accroître le succès de ses produits en Chine
Une culture intéressante pour les agriculteurs
Cette année, la totalité de la récolte sera traitée par les usines existantes et par les nouvelles installations de la zone industrielle aménagée (GDIZ) de Glo-Djigbé située à 45 km de Cotonou. Les producteurs tablent sur une production de 500 000 tonnes, soit le double de l’année dernière et dix fois plus qu’il y a cinq ans.
L’engouement pour le soja n’est pas difficile à comprendre : « la culture est plus facile, elle nécessite moins d’intrant, et en bonne légumineuse, le soja enrichit le sol en azote » explique Armand Kingbo, analyste des marchés agricoles et correspondant soja du service N’Kalo. Les comptes sont vite faits pour les agriculteurs qui ont souffert ces deux dernières années d’une hausse du prix des engrais : le soja est plus rentable que bien d'autres cultures, même si son coût de production demeure élevé - entre 160 et 200 FCFA/kg selon l'expert.
Les jeunes qui sortent des écoles agricoles aujourd’hui se dirigent très souvent vers le soja, explique un de nos interlocuteurs béninois. Résultat, les surfaces sont en augmentation. Les techniques s’améliorent également et c’est ce qui explique ce boom exceptionnel de la récolte. Les prochaines années pourraient être encore plus florissantes. Le programme national de développement de la filière prévoit une production d’un million de tonnes d'ici 2026.
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Récolter deux fois plus de soja cette année, et le double d’ici deux ans, c’est l’ambition des agriculteurs béninois qui n’ont pourtant plus l’autorisation d’exporter du soja. La production servira une autre cause nationale, celle de la transformation du soja dans les usines locales.
Il n’y a pas que le Togo qui se passionne pour le soja, il y a aussi son voisin le Bénin. Pour marquer la nouvelle ambition du pays, une interprofession a vu le jour, il y a à peine plus d’un mois, début octobre 2024. C’est elle qui a accompagné ces dernières semaines les discussions sur le prix payé au producteur pour la nouvelle campagne commerciale qui doit être lancée d’un jour à l’autre. Ce prix a été négocié avec les producteurs, mais aussi les transformateurs locaux, car ce sont eux qui vont absorber la totalité de la récolte : les exportations sont interdites depuis le mois d’avril 2024.
Avant ces restrictions, 15% environ de la production était transformée dans des unités semi-industrielles et traditionnelles, pour faire du fromage de soja, de l’huile et des tourteaux pour l’alimentation bétail. Le reste était exporté, essentiellement vers la Chine. La dernière campagne de commercialisation a même vu presque doubler les volumes de soja béninois expédiés vers la Chine, selon le bulletin agricole N’kalo. Car les Chinois qui se fournissent principalement aux États-Unis et au Brésil, importent aussi du soja africain. Celui cultivé au Bénin serait, selon l'interprofession béninoise, prisé pour sa qualité et destiné à l'alimentation humaine essentiellement.
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Une culture intéressante pour les agriculteurs
Cette année, la totalité de la récolte sera traitée par les usines existantes et par les nouvelles installations de la zone industrielle aménagée (GDIZ) de Glo-Djigbé située à 45 km de Cotonou. Les producteurs tablent sur une production de 500 000 tonnes, soit le double de l’année dernière et dix fois plus qu’il y a cinq ans.
L’engouement pour le soja n’est pas difficile à comprendre : « la culture est plus facile, elle nécessite moins d’intrant, et en bonne légumineuse, le soja enrichit le sol en azote » explique Armand Kingbo, analyste des marchés agricoles et correspondant soja du service N’Kalo. Les comptes sont vite faits pour les agriculteurs qui ont souffert ces deux dernières années d’une hausse du prix des engrais : le soja est plus rentable que bien d'autres cultures, même si son coût de production demeure élevé - entre 160 et 200 FCFA/kg selon l'expert.
Les jeunes qui sortent des écoles agricoles aujourd’hui se dirigent très souvent vers le soja, explique un de nos interlocuteurs béninois. Résultat, les surfaces sont en augmentation. Les techniques s’améliorent également et c’est ce qui explique ce boom exceptionnel de la récolte. Les prochaines années pourraient être encore plus florissantes. Le programme national de développement de la filière prévoit une production d’un million de tonnes d'ici 2026.
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