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La fève camerounaise profite de l'explosion des prix du cacao

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Troisième producteur africain de cacao, derrière la Côte d'Ivoire et le Ghana, le Cameroun est aujourd'hui plus courtisé que jamais par les industriels et les négociants. En cause, une chute de la production ouest-africaine qui fournissait jusque-là 60% du cacao mondial.

Quand il manque du cacao chez les gros producteurs, il faut aller en chercher chez les plus petits, car la consommation, elle, n'a pas chuté. Et c'est ce qui se passe aujourd'hui : négociants et industriels sont lancés dans une course effrénée à la fève. « Quelle que soit son origine et quel que soit son prix, toute fève est intéressante », confirme un acheteur.

En septembre dernier, le ministre camerounais du Commerce avait promis « un grand cru » pour la nouvelle la campagne. Il ne pensait probablement pas si bien dire.

Négociation permanente

Cet engouement pour la fève camerounaise se manifeste dans les ventes aux enchères des coopératives, qui ont, face à elles, plus d'acheteurs que d'habitude. Il se traduit aussi logiquement dans les prix : même si ce n'est pas une généralité, on a vu du cacao camerounais se vendre à plus de 5 000 francs CFA le kilo ces derniers jours. Ces prix sont rendus possibles par un système libéralisé, contrairement à celui qui est en place en Côte d'Ivoire et au Ghana, les deux mastodontes du secteur, où les prix sont règlementés et fixés pour toute la durée de la campagne.

Au Cameroun, les prix sont ajustés toutes les semaines ou presque, et la négociation est permanente sur les volumes qui n'ont pas été déjà contractés à un prix négocié en amont.

Un atout pour les producteurs, qui voient leurs revenus profiter de la hausse exceptionnelle des cours mondiaux. Le système est en revanche plus acrobatique pour les acheteurs traditionnels de cacao camerounais : plus qu'avant, ils courent le risque de voir des producteurs ou des coopératives avec lesquels ils étaient engagés leur tourner le dos, pour vendre plus cher ailleurs.

Un contexte favorable à la transformation locale

L'intérêt pour le cacao camerounais, dont la qualité s'est améliorée ces dernières années de l'avis des experts, se traduit aussi par une capacité de transformation locale en hausse : deux nouveaux projets d'ouverture d'usine sont sur les rails, l'une belge, l'autre française.

Le pays, qui a transformé 80 000 tonnes l'année dernière, pourrait être en capacité de broyer sur place bientôt 100 000 tonnes, selon Omer Gatien Maledy, secrétaire exécutif du Conseil interprofessionnel du cacao et du café, soit plus d'un tiers de sa récolte – 295 000 tonnes en 2023.

Produire plus, mais pas trop

Cette dynamique, encouragée par les autorités, va certainement pousser les cacaoculteurs à produire plus pour satisfaire la demande croissante des transformateurs locaux et celle des exportateurs, d'autant que les prix actuels sont plus qu'incitatifs.

« Indépendamment des soubresauts du marché international, nous avons un équilibre à résoudre », résume le patron du CICC, plutôt favorable à une augmentation lente de la production, pour ne « jamais contribuer à la surproduction ».

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Quand il manque du cacao chez les gros producteurs, il faut aller en chercher chez les plus petits, car la consommation, elle, n'a pas chuté. Et c'est ce qui se passe aujourd'hui : négociants et industriels sont lancés dans une course effrénée à la fève. « Quelle que soit son origine et quel que soit son prix, toute fève est intéressante », confirme un acheteur.

En septembre dernier, le ministre camerounais du Commerce avait promis « un grand cru » pour la nouvelle la campagne. Il ne pensait probablement pas si bien dire.

Négociation permanente

Cet engouement pour la fève camerounaise se manifeste dans les ventes aux enchères des coopératives, qui ont, face à elles, plus d'acheteurs que d'habitude. Il se traduit aussi logiquement dans les prix : même si ce n'est pas une généralité, on a vu du cacao camerounais se vendre à plus de 5 000 francs CFA le kilo ces derniers jours. Ces prix sont rendus possibles par un système libéralisé, contrairement à celui qui est en place en Côte d'Ivoire et au Ghana, les deux mastodontes du secteur, où les prix sont règlementés et fixés pour toute la durée de la campagne.

Au Cameroun, les prix sont ajustés toutes les semaines ou presque, et la négociation est permanente sur les volumes qui n'ont pas été déjà contractés à un prix négocié en amont.

Un atout pour les producteurs, qui voient leurs revenus profiter de la hausse exceptionnelle des cours mondiaux. Le système est en revanche plus acrobatique pour les acheteurs traditionnels de cacao camerounais : plus qu'avant, ils courent le risque de voir des producteurs ou des coopératives avec lesquels ils étaient engagés leur tourner le dos, pour vendre plus cher ailleurs.

Un contexte favorable à la transformation locale

L'intérêt pour le cacao camerounais, dont la qualité s'est améliorée ces dernières années de l'avis des experts, se traduit aussi par une capacité de transformation locale en hausse : deux nouveaux projets d'ouverture d'usine sont sur les rails, l'une belge, l'autre française.

Le pays, qui a transformé 80 000 tonnes l'année dernière, pourrait être en capacité de broyer sur place bientôt 100 000 tonnes, selon Omer Gatien Maledy, secrétaire exécutif du Conseil interprofessionnel du cacao et du café, soit plus d'un tiers de sa récolte – 295 000 tonnes en 2023.

Produire plus, mais pas trop

Cette dynamique, encouragée par les autorités, va certainement pousser les cacaoculteurs à produire plus pour satisfaire la demande croissante des transformateurs locaux et celle des exportateurs, d'autant que les prix actuels sont plus qu'incitatifs.

« Indépendamment des soubresauts du marché international, nous avons un équilibre à résoudre », résume le patron du CICC, plutôt favorable à une augmentation lente de la production, pour ne « jamais contribuer à la surproduction ».

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