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Amérique du Sud : des centres de données partout malgré la sécheresse ?

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Les centres de données, où les géants de la tech stockent des quantités massives d’informations, nécessitent des systèmes de refroidissement souvent très gourmands en eau. À Cerrillos, au sud-est de Santiago, Google projette de construire son plus grand centre de données d’Amérique latine, avec un investissement initial de 200 millions de dollars, où environ 40 % des infrastructures seraient dédiées au refroidissement.


Depuis 2015, Google exploite déjà un centre de données au nord de Santiago, qui consomme 50 litres d’eau par seconde, soit près d’un milliard de litres par an – l’équivalent de 285 piscines olympiques. « Avec des milliards de transistors fonctionnant à haute fréquence, beaucoup de chaleur est générée, et ces circuits doivent être maintenus au frais, sous peine de fondre », explique Eduardo Vera, coordinateur au Centre de modélisation mathématique de l’Université du Chili.

Face à la sécheresse historique qui touche Santiago, Google a dû revoir ses plans après qu’un tribunal environnemental ait bloqué le projet en janvier. En réponse, la firme a annoncé en septembre qu’elle opterait pour un refroidissement par air, une technologie plus coûteuse mais nettement moins consommatrice d’eau. Les écologistes, opposés au projet depuis le début, ont salué cette décision. « Ils ont dû faire face à notre résistance, mais au final, ils ont changé leur système de refroidissement, établissant ainsi un précédent », a déclaré Tania Rodriguez, du Mouvement socio-environnemental pour l’eau et le territoire.


Un scénario similaire s’est produit en Uruguay, où Google avait annoncé en 2019 un projet de centre de données nécessitant 2,7 milliards de litres d’eau par an, l’équivalent de la consommation quotidienne de 55 000 personnes. Confronté à une grave sécheresse en 2023, le pays a dû faire face à des pénuries d’eau potable à Montevideo. Là encore, le projet initial a été revu. « Nous avons réussi à les faire adopter un système de refroidissement principalement basé sur l’air », a confirmé Raul Viñas, du Mouvement pour un Uruguay durable (Movus).


Dans un message adressé à l’AFP, Google a souligné que son approche visait à minimiser l’impact climatique et à gérer les ressources naturelles de manière responsable, en fonction des conditions locales et de la disponibilité des énergies décarbonées. Amazon Web Services (AWS), quant à lui, a également deux projets de centres de données à Santiago et vise à rendre ses installations « positives en termes d’eau d’ici 2030 ». Will Hewes, responsable de la durabilité de l’eau chez AWS, a précisé que cela impliquait de « rendre plus d’eau aux communautés locales » en utilisant des outils cloud pour surveiller et optimiser l’utilisation de l’eau.


En juin, le Chili a annoncé la construction de 28 nouveaux centres de données, en plus des 22 déjà en service. « Nous avons probablement l’une des meilleures connexions Internet au monde, avec un accès au haut débit à l’échelle nationale », a déclaré la ministre chilienne de la Science et de la Technologie, Aisén Etcheverry. Les nouvelles installations de stockage de données, dont les autorisations sont en cours d’approbation, auront une consommation d’eau quasiment nulle, selon le gouvernement, pour éviter les conflits sociaux liés à la pénurie d’eau. « L’industrie mondiale s’est adaptée », a assuré Mme Etcheverry.



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Depuis 2015, Google exploite déjà un centre de données au nord de Santiago, qui consomme 50 litres d’eau par seconde, soit près d’un milliard de litres par an – l’équivalent de 285 piscines olympiques. « Avec des milliards de transistors fonctionnant à haute fréquence, beaucoup de chaleur est générée, et ces circuits doivent être maintenus au frais, sous peine de fondre », explique Eduardo Vera, coordinateur au Centre de modélisation mathématique de l’Université du Chili.

Face à la sécheresse historique qui touche Santiago, Google a dû revoir ses plans après qu’un tribunal environnemental ait bloqué le projet en janvier. En réponse, la firme a annoncé en septembre qu’elle opterait pour un refroidissement par air, une technologie plus coûteuse mais nettement moins consommatrice d’eau. Les écologistes, opposés au projet depuis le début, ont salué cette décision. « Ils ont dû faire face à notre résistance, mais au final, ils ont changé leur système de refroidissement, établissant ainsi un précédent », a déclaré Tania Rodriguez, du Mouvement socio-environnemental pour l’eau et le territoire.


Un scénario similaire s’est produit en Uruguay, où Google avait annoncé en 2019 un projet de centre de données nécessitant 2,7 milliards de litres d’eau par an, l’équivalent de la consommation quotidienne de 55 000 personnes. Confronté à une grave sécheresse en 2023, le pays a dû faire face à des pénuries d’eau potable à Montevideo. Là encore, le projet initial a été revu. « Nous avons réussi à les faire adopter un système de refroidissement principalement basé sur l’air », a confirmé Raul Viñas, du Mouvement pour un Uruguay durable (Movus).


Dans un message adressé à l’AFP, Google a souligné que son approche visait à minimiser l’impact climatique et à gérer les ressources naturelles de manière responsable, en fonction des conditions locales et de la disponibilité des énergies décarbonées. Amazon Web Services (AWS), quant à lui, a également deux projets de centres de données à Santiago et vise à rendre ses installations « positives en termes d’eau d’ici 2030 ». Will Hewes, responsable de la durabilité de l’eau chez AWS, a précisé que cela impliquait de « rendre plus d’eau aux communautés locales » en utilisant des outils cloud pour surveiller et optimiser l’utilisation de l’eau.


En juin, le Chili a annoncé la construction de 28 nouveaux centres de données, en plus des 22 déjà en service. « Nous avons probablement l’une des meilleures connexions Internet au monde, avec un accès au haut débit à l’échelle nationale », a déclaré la ministre chilienne de la Science et de la Technologie, Aisén Etcheverry. Les nouvelles installations de stockage de données, dont les autorisations sont en cours d’approbation, auront une consommation d’eau quasiment nulle, selon le gouvernement, pour éviter les conflits sociaux liés à la pénurie d’eau. « L’industrie mondiale s’est adaptée », a assuré Mme Etcheverry.



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