COP16: ce que la biodiversité (r)apporte à l'humanité
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Près de la moitié du PIB mondial dépend de la biodiversité. Sans les plantes et les animaux, l'économie serait en difficulté et les humains ne pourraient plus se nourrir ou se soigner.
Malgré l'hymne national colombien, inouï, réinterprété avec des chants d'oiseaux (mais aussi des grenouilles, un jaguar et même une baleine) pour la COP16, le sommet mondial pour la biodiversité s'est achevé à Cali sur une fausse note, sans accord de financement. Les promesses de dons pour protéger ou restaurer la nature sont encore très très loin de l'objectif fixé par la précédente COP à Montréal : 200 milliards d'euros par an d'ici à 2030. Ce ne serait pourtant pas de l'argent perdu, vu ce que la biodiversité rapporte à l'humanité. Ce serait même un bon investissement si on ne raisonnait que du seul point de vue économique.
Oui, parlons gros sous, très gros sous : 44 000 milliards de dollars, près de la moitié du PIB mondial dépend de la biodiversité, selon les Nations unies. La nature n’a pas besoin des humains (et plus ils sont loin, mieux elle se porte), mais les humains ont besoin d’elle. Et d'abord pour manger. Les trois quarts des plantes cultivées dépendent de la pollinisation. 35% de la production alimentaire mondiale disparaîtrait s'il n'y avait plus d'insectes.
Plantes et animaux, des acteurs économiques
Et s'il n'y avait plus de poissons ? Trois milliards de personnes dépendent de la pêche pour leur apport en protéines. La filière pêche dans le monde représente 60 millions d’emplois. L'économie est dépendante de la biodiversité : à 40% pour l'industrie textile et presque 50% pour le papier et le carton. Et la santé ? Pareil. 60 000 plantes et champignons servent à la fabrication de nos médicaments.
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C’est un drôle de paradoxe : l’humanité met en péril la biodiversité qui lui permet pourtant de vivre et de faire tourner l'économie. L'OCDE estime que l'érosion de la biodiversité est l'un des principaux périls pour la prospérité mondiale. L'Organisation de coopération et de développement économiques a calculé qu'en 15 ans les pertes des services rendus par les écosystèmes disparus ou dégradés ont atteint entre 10 et 30 000 milliards de dollars.
Mais oublions un peu les chiffres. Car le spectacle de la vie, le chant d'un oiseau sur une branche, le parfum d'une fleur des champs, l'ombre des feuilles d'un manguier ou les couleurs d'un papillon... tout cela, ça n'a pas de prix.
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