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Le retour du nucléaire en Europe, le défi du recrutement

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Afin de garantir son approvisionnement électrique l'Union européenne s'apprête à relancer le nucléaire. La filière recrute en proposant des salaires attrayants, des conditions de travail de qualité et des possibilités d'ascension sociale aux candidats. Mais les effectifs manquent.

Longtemps divisée sur le nucléaire, l'Union européenne a tiré des leçons de la crise énergétique causée par la guerre en Ukraine. Avec cet objectif : garantir l'approvisionnement électrique grâce à la relance de l'atome. Depuis la COP28 à Dubaï en 2023, 25 pays, dont plus d'une douzaine en Europe, ambitionnent de tripler leur capacité de production d'énergie nucléaire d'ici 2050. Mais il manque un ingrédient essentiel : des travailleurs qualifiés.

Des métiers en tension

On manque de soudeurs, de techniciens, d'ingénieurs ou encore de spécialistes de traitement de déchets radioactifs… Alors que ce sont des métiers d'avenir, martèlent les électriciens. Rien qu'en France, 100 000 salariés doivent être embauchés d'ici 2033. Au Royaume-Uni, 123 000 postes sont à pourvoir dans les dix ans à venir. Une grosse campagne publicitaire de recrutement a eu lieu dans le métro londonien. Six réacteurs sont actuellement en fonction en Suède. Or, le gouvernement suédois estime qu'il en faudrait au moins dix de plus pour répondre à la demande d'énergie dans les transports et dans l'industrie.

Pourtant, les candidats manquent à l'appel. La pénurie de main-d’œuvre est si grave que certaines entreprises réembauchent des retraités.

Le secteur ne fait plus rêver

Les raisons sont différentes selon le pays. En France, ces difficultés ont souvent été attribuées à une perte de connaissances de la filière nucléaire française après une longue période d’absence de projets dans les années 1990-2000. À cela, s'ajoutent les retards de construction ou une réglementation en constante évolution. Le secteur ne fait plus rêver. Résultat : les employés actuels partent à la retraite en emportant avec eux leur expertise. Les écoles aussi ont pris du retard. Le solaire et l'éolien, plus médiatisés, attirent davantage les jeunes.

Attirer de nouveaux talents

Des salaires attrayants, des conditions de travail de qualité et des possibilités d'ascension sociale sont proposés aux candidats. On encourage les reconversions pendant les études ou en cours de carrière. Les besoins sont tels que certaines formations sont proposées aux demandeurs d'emploi. Enfin, on débauche les experts venant d’autres industries.

Toutefois, certaines ONG, opposées au nucléaire, mettent en garde contre cette prolifération de projets : la filière recourt massivement aux sous-traitants pour répondre aux besoins liés à la construction, affirment-elles. Mais il arrive que les conditions de travail du donneur d'ordre et du sous-traitant ne soient pas les mêmes.

En France, EDF devra entretenir les 57 réacteurs existants et en construire six nouveaux pour plus de 67 milliards d'euros. Le groupe recrute massivement. 4 500 nouveaux postes sont proposés dans le nucléaire. Rien qu'en 2024.

À lire aussiEPR de Flamanville en France: à quoi sert un réacteur nucléaire de 3e génération?

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Longtemps divisée sur le nucléaire, l'Union européenne a tiré des leçons de la crise énergétique causée par la guerre en Ukraine. Avec cet objectif : garantir l'approvisionnement électrique grâce à la relance de l'atome. Depuis la COP28 à Dubaï en 2023, 25 pays, dont plus d'une douzaine en Europe, ambitionnent de tripler leur capacité de production d'énergie nucléaire d'ici 2050. Mais il manque un ingrédient essentiel : des travailleurs qualifiés.

Des métiers en tension

On manque de soudeurs, de techniciens, d'ingénieurs ou encore de spécialistes de traitement de déchets radioactifs… Alors que ce sont des métiers d'avenir, martèlent les électriciens. Rien qu'en France, 100 000 salariés doivent être embauchés d'ici 2033. Au Royaume-Uni, 123 000 postes sont à pourvoir dans les dix ans à venir. Une grosse campagne publicitaire de recrutement a eu lieu dans le métro londonien. Six réacteurs sont actuellement en fonction en Suède. Or, le gouvernement suédois estime qu'il en faudrait au moins dix de plus pour répondre à la demande d'énergie dans les transports et dans l'industrie.

Pourtant, les candidats manquent à l'appel. La pénurie de main-d’œuvre est si grave que certaines entreprises réembauchent des retraités.

Le secteur ne fait plus rêver

Les raisons sont différentes selon le pays. En France, ces difficultés ont souvent été attribuées à une perte de connaissances de la filière nucléaire française après une longue période d’absence de projets dans les années 1990-2000. À cela, s'ajoutent les retards de construction ou une réglementation en constante évolution. Le secteur ne fait plus rêver. Résultat : les employés actuels partent à la retraite en emportant avec eux leur expertise. Les écoles aussi ont pris du retard. Le solaire et l'éolien, plus médiatisés, attirent davantage les jeunes.

Attirer de nouveaux talents

Des salaires attrayants, des conditions de travail de qualité et des possibilités d'ascension sociale sont proposés aux candidats. On encourage les reconversions pendant les études ou en cours de carrière. Les besoins sont tels que certaines formations sont proposées aux demandeurs d'emploi. Enfin, on débauche les experts venant d’autres industries.

Toutefois, certaines ONG, opposées au nucléaire, mettent en garde contre cette prolifération de projets : la filière recourt massivement aux sous-traitants pour répondre aux besoins liés à la construction, affirment-elles. Mais il arrive que les conditions de travail du donneur d'ordre et du sous-traitant ne soient pas les mêmes.

En France, EDF devra entretenir les 57 réacteurs existants et en construire six nouveaux pour plus de 67 milliards d'euros. Le groupe recrute massivement. 4 500 nouveaux postes sont proposés dans le nucléaire. Rien qu'en 2024.

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