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Remobiliser la filière africaine du coton face aux chutes de production

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La filière africaine du coton génère entre 5 et 50% du PIB des pays producteurs. Mais depuis deux ans, elle est confrontée à d’énormes problèmes de production. Remotiver la filière, c’était le but de l’Association cotonnière africaine à Abidjan, lors de sa 20ᵉ assemblée générale.

De notre correspondant à Abidjan,

Baisse de rendement due notamment au changement climatique, coût élevé des intrants ou encore émergence de cultures concurrentes telles que le maïs, l’anacarde ou l’arachide, voilà entre autres les difficultés que rencontre la filière cotonnière africaine ces dernières années.

Jassides et pauvreté des sols

Autre défi, l’apparition des jassides. Ces insectes ravageurs des champs de coton ont entraîné de lourdes pertes, estimées rien qu’en Côte d’Ivoire à plus de 330 000 tonnes, soit la moitié de la production. « Cela fait deux ans que nous avons des problèmes de jassides, qui ont perturbé la production », déplore Moussa Soro, président du conseil d’administration d’Intercoton, l’organisation interprofessionnelle agricole ivoirienne de la filière coton. « La crise perturbe tous les producteurs. Mais on veut relever ce défi. On a fait une sensibilisation et une remobilisation des producteurs sur le terrain pour les encourager à faire du coton et à relever le défi de la production ».

Les producteurs du Burkina Faso voisin ont également été confrontés à ces insectes « mangeurs » de coton. Conséquence : plus de 25 % de la production perdue. Mais ils doivent également surmonter le fait que les sols sont de moins en moins fertiles. « Les terres sont lessivées, elles sont pauvres », observe Nikébo N'Kambi, président de l’interprofession burkinabé.« Donc, actuellement, il faut pratiquer l’assolement, il faut nourrir les terres pour relever le défi du rendement au Burkina Faso. Nous sommes en train de travailler avec les agronomes pour restaurer nos sols. Et après cette restauration-là, sensibiliser les producteurs aux meilleures techniques agricoles pour rentabiliser la production cotonnière. »

Vulgariser les drones

Selon les spécialistes invités par l’Association cotonnière africaine (ACA), réunie à Abidjan pour sa 20ᵉ assemblée à la mi-mai, ces difficultés, communes à l’ensemble des pays membres, peuvent être en partie surmontées par l’amélioration des mécanismes de production. « Il faut trouver des petits motoculteurs de labours », juge l’agronome Kodjané N’Diamoi,« de telle sorte que, même quand le gros tracteur commun n’est pas disponible, le producteur puisse commencer ses travaux et n’attende pas de laisser passer la période humide. Il a aussi été initié aux traitements par drone. Il faut encourager les essais et la vulgarisation de ces drones. »

Le Bénin, le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sont les plus gros producteurs d’Afrique, avec près de 50 % des récoltes du continent. Ces productions sont exportées principalement vers l’Asie.

À écouter aussiTogo: les producteurs de coton en colère contre le géant singapourien OLAM

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De notre correspondant à Abidjan,

Baisse de rendement due notamment au changement climatique, coût élevé des intrants ou encore émergence de cultures concurrentes telles que le maïs, l’anacarde ou l’arachide, voilà entre autres les difficultés que rencontre la filière cotonnière africaine ces dernières années.

Jassides et pauvreté des sols

Autre défi, l’apparition des jassides. Ces insectes ravageurs des champs de coton ont entraîné de lourdes pertes, estimées rien qu’en Côte d’Ivoire à plus de 330 000 tonnes, soit la moitié de la production. « Cela fait deux ans que nous avons des problèmes de jassides, qui ont perturbé la production », déplore Moussa Soro, président du conseil d’administration d’Intercoton, l’organisation interprofessionnelle agricole ivoirienne de la filière coton. « La crise perturbe tous les producteurs. Mais on veut relever ce défi. On a fait une sensibilisation et une remobilisation des producteurs sur le terrain pour les encourager à faire du coton et à relever le défi de la production ».

Les producteurs du Burkina Faso voisin ont également été confrontés à ces insectes « mangeurs » de coton. Conséquence : plus de 25 % de la production perdue. Mais ils doivent également surmonter le fait que les sols sont de moins en moins fertiles. « Les terres sont lessivées, elles sont pauvres », observe Nikébo N'Kambi, président de l’interprofession burkinabé.« Donc, actuellement, il faut pratiquer l’assolement, il faut nourrir les terres pour relever le défi du rendement au Burkina Faso. Nous sommes en train de travailler avec les agronomes pour restaurer nos sols. Et après cette restauration-là, sensibiliser les producteurs aux meilleures techniques agricoles pour rentabiliser la production cotonnière. »

Vulgariser les drones

Selon les spécialistes invités par l’Association cotonnière africaine (ACA), réunie à Abidjan pour sa 20ᵉ assemblée à la mi-mai, ces difficultés, communes à l’ensemble des pays membres, peuvent être en partie surmontées par l’amélioration des mécanismes de production. « Il faut trouver des petits motoculteurs de labours », juge l’agronome Kodjané N’Diamoi,« de telle sorte que, même quand le gros tracteur commun n’est pas disponible, le producteur puisse commencer ses travaux et n’attende pas de laisser passer la période humide. Il a aussi été initié aux traitements par drone. Il faut encourager les essais et la vulgarisation de ces drones. »

Le Bénin, le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sont les plus gros producteurs d’Afrique, avec près de 50 % des récoltes du continent. Ces productions sont exportées principalement vers l’Asie.

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