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RDC: le Katanga se met à la culture du cacao pour diversifier ses ressources

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Cultiver le cacao et la vanille, c’est nouveau dans la région du Katanga, en RDC. Plus de 50 000 plantules de cacao seront à terme plantées sur un champ d’expérimentation de deux hectares. Le projet, initié par une société à capitaux congolais, est en partie motivé par le niveau élevé des cours de la fève brune. Il s’agit aussi de vulgariser ces cultures pérennes dans la région du Katanga, où malgré la richesse minière, les populations sont pauvres.

Dans la plantation de la société Avantu services, à 43 km à l’est de Lubumbashi, Kim Mwape, âgé d’une vingtaine d’années, est l’un des paysans qui entretiennent des centaines des plantules de cacao. « Là, nous sommes en train d’enlever les feuilles mortes sur les plantes, explique-t-il. Si on les laisse, les feuilles vertes risquent aussi de sécher. C’est la première fois que je vois du cacao ».

Dans cette concession toute nouvelle, 20 hectares de cacao et deux hectares de vanille sont déjà emblavés. L’objectif est de cultiver 100 hectares de cacao pour diversifier l’économie de la région, principalement tournée vers les mines. « Nous avons compris que les mines s’épuisaient, observe Joe Mapasa, le directeur général d’Avantu services. Il y a quelques années, de l’aéroport jusqu’à Tumbwe, on avait 53 sociétés minières, chaque société employait pas moins de 100 personnes. Aujourd’hui, il n’en reste que trois. Si nous tournons l’économie vers l’agriculture comme celle du cacao et du café, je crois que tout le monde aura de quoi s’occuper parce que ça, c’est inépuisable. »

Ne plus toucher à la forêt

Mais il faut se conformer aux nouvelles exigences des pays importateurs. L’Union européenne s’apprête à interdire l’importation du cacao s’il provient de terres déboisées. L’Office national des produits agricoles du Congo, l’Onapac, accompagne les agriculteurs. « Nous sommes en train de montrer à la face du monde que les cultures sous contrôle de l’Onapac contribuent efficacement à l’équilibre écologique, souligne Pierre Pitro, ingénieur de l’office. Le cacao est planté sous les arbres. Et la communauté riveraine ne pourra plus toucher à la forêt pour brûler les arbres ou les couper pour faire la braise ».

Dans quatre ans environ, ces agriculteurs auront leur première récolte. Le directeur d’Avantu services, également directeur d’une usine de traitement de l’eau, entrevoit un bel avenir pour la transformation et la commercialisation du cacao congolais. « Moi-même, je suis dans l’industrie légère, et donc nous comptons transformer ce cacao, affirme Joe Mapasa. Le reste, nous allons l’exporter parce qu’il y a une forte demande. La production de la Côte d’Ivoire a chuté, aujourd’hui, ils n’ont plus de terre. La RDC doit récupérer cette place ! ».

Le chemin est encore long. Si certains villages et fermiers du Katanga se tournent vers la culture du cacao, la RDC a, selon l’Onapac, exporté 56 000 tonnes de cacao en 2023, loin du million de tonnes de la Côte d’Ivoire.

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Dans la plantation de la société Avantu services, à 43 km à l’est de Lubumbashi, Kim Mwape, âgé d’une vingtaine d’années, est l’un des paysans qui entretiennent des centaines des plantules de cacao. « Là, nous sommes en train d’enlever les feuilles mortes sur les plantes, explique-t-il. Si on les laisse, les feuilles vertes risquent aussi de sécher. C’est la première fois que je vois du cacao ».

Dans cette concession toute nouvelle, 20 hectares de cacao et deux hectares de vanille sont déjà emblavés. L’objectif est de cultiver 100 hectares de cacao pour diversifier l’économie de la région, principalement tournée vers les mines. « Nous avons compris que les mines s’épuisaient, observe Joe Mapasa, le directeur général d’Avantu services. Il y a quelques années, de l’aéroport jusqu’à Tumbwe, on avait 53 sociétés minières, chaque société employait pas moins de 100 personnes. Aujourd’hui, il n’en reste que trois. Si nous tournons l’économie vers l’agriculture comme celle du cacao et du café, je crois que tout le monde aura de quoi s’occuper parce que ça, c’est inépuisable. »

Ne plus toucher à la forêt

Mais il faut se conformer aux nouvelles exigences des pays importateurs. L’Union européenne s’apprête à interdire l’importation du cacao s’il provient de terres déboisées. L’Office national des produits agricoles du Congo, l’Onapac, accompagne les agriculteurs. « Nous sommes en train de montrer à la face du monde que les cultures sous contrôle de l’Onapac contribuent efficacement à l’équilibre écologique, souligne Pierre Pitro, ingénieur de l’office. Le cacao est planté sous les arbres. Et la communauté riveraine ne pourra plus toucher à la forêt pour brûler les arbres ou les couper pour faire la braise ».

Dans quatre ans environ, ces agriculteurs auront leur première récolte. Le directeur d’Avantu services, également directeur d’une usine de traitement de l’eau, entrevoit un bel avenir pour la transformation et la commercialisation du cacao congolais. « Moi-même, je suis dans l’industrie légère, et donc nous comptons transformer ce cacao, affirme Joe Mapasa. Le reste, nous allons l’exporter parce qu’il y a une forte demande. La production de la Côte d’Ivoire a chuté, aujourd’hui, ils n’ont plus de terre. La RDC doit récupérer cette place ! ».

Le chemin est encore long. Si certains villages et fermiers du Katanga se tournent vers la culture du cacao, la RDC a, selon l’Onapac, exporté 56 000 tonnes de cacao en 2023, loin du million de tonnes de la Côte d’Ivoire.

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