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Le secteur privé, chaînon manquant du financement des réseaux électriques africains

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Le nombre d’Africains vivant sans électricité a augmenté ces dernières années. 600 millions de personnes seraient concernées. Pour inverser la tendance, le continent a besoin d’investissements lourds. L’une des difficultés est d'attirer des intérêts privés pour financer les réseaux servant à transporter l’électricité.

En 2023, la plateforme d’investissement Africa50, crée par la Banque africaine de développement, faisait les comptes : 99,5% de ce qui venait d’être investi dans le secteur de l’énergie avait été consacré à des projets de production d'électricité. « Il y a eu un certain engouement pour le financement privé de la production d'électricité au Cameroun, la centrale de Nachtigal, en Côte d'Ivoire, la centrale d'Azito, au Sénégal, Malicounda, Tobène, détaille Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, mais ce que nous n'avons pas vu, c'est cet engouement du secteur privé jusqu'à présent pour le financement des lignes de transport d'électricité ».

Des efforts trop lourds pour les États

Historiquement, la grande majorité des investissements réalisés dans les lignes de transport électriques ont été faits par les gouvernements ou grâce à des prêts souverains garantis par des banques de développement.

Ces sources de financement n’ont pas suivi l’évolution des besoins. Sylvie Mahieu, spécialiste de l’énergie au sein de la Banque africaine de développement, y voit l’un des obstacles à la création de réseaux robustes et donc à l’exploitation optimale des nouvelles centrales. « L'État ne peut pas fiscalement assumer ce genre d'infrastructure et ils ont des demandes sociales présentes dans le domaine de l'éducation et de la santé, tandis qu'il y a un modèle qui permet en fait de générer des revenus pour les investisseurs privés sur un modèle de lignes de transmission ».

Privatiser les lignes de transport, totalement, en partie, ou confier leur exploitation à une entreprise, le Brésil, le Pérou, le Chili ou l'Inde ont déjà passé le pas. L’opérateur privé peut par exemple financer la construction de lignes et ensuite les exploiter en échange d’un loyer. Puis au bout de 20 ou 30 ans, ces infrastructures sont rétrocédées aux pouvoirs publics.

À lire aussiLe transport de l'électricité, un enjeu géopolitique et stratégique

Des partenariats public-privé en progrès

En Afrique, l’idée fait son chemin, même si certains États y voient encore une atteinte à leur souveraineté.

« J’ai le plaisir de dire que nous avons fait beaucoup de progrès dans le financement en partenariat public-privé de lignes de transport d'électricité au Kenya et nous avons eu des échanges assez fructueux pour le financement de certaines lignes de transport d'électricité au Mozambique », assure Alain Ebobissé.

Des discussions sont aussi en cours en Tanzanie, Nigeria, Ouganda... Reste à les concrétiser. Au Kenya, où Africa50, associé à l’opérateur public indien PowerGrid attend une réponse des autorités, les projets attribués au groupe du milliardaire Gautam Adani, lui aussi indien, accusé de corruption aux États-Unis, ont été annulés face à la fronde de l’opinion.

À écouter aussiLe système d’échange d’énergie électrique ouest-africain progresse malgré les

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En 2023, la plateforme d’investissement Africa50, crée par la Banque africaine de développement, faisait les comptes : 99,5% de ce qui venait d’être investi dans le secteur de l’énergie avait été consacré à des projets de production d'électricité. « Il y a eu un certain engouement pour le financement privé de la production d'électricité au Cameroun, la centrale de Nachtigal, en Côte d'Ivoire, la centrale d'Azito, au Sénégal, Malicounda, Tobène, détaille Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, mais ce que nous n'avons pas vu, c'est cet engouement du secteur privé jusqu'à présent pour le financement des lignes de transport d'électricité ».

Des efforts trop lourds pour les États

Historiquement, la grande majorité des investissements réalisés dans les lignes de transport électriques ont été faits par les gouvernements ou grâce à des prêts souverains garantis par des banques de développement.

Ces sources de financement n’ont pas suivi l’évolution des besoins. Sylvie Mahieu, spécialiste de l’énergie au sein de la Banque africaine de développement, y voit l’un des obstacles à la création de réseaux robustes et donc à l’exploitation optimale des nouvelles centrales. « L'État ne peut pas fiscalement assumer ce genre d'infrastructure et ils ont des demandes sociales présentes dans le domaine de l'éducation et de la santé, tandis qu'il y a un modèle qui permet en fait de générer des revenus pour les investisseurs privés sur un modèle de lignes de transmission ».

Privatiser les lignes de transport, totalement, en partie, ou confier leur exploitation à une entreprise, le Brésil, le Pérou, le Chili ou l'Inde ont déjà passé le pas. L’opérateur privé peut par exemple financer la construction de lignes et ensuite les exploiter en échange d’un loyer. Puis au bout de 20 ou 30 ans, ces infrastructures sont rétrocédées aux pouvoirs publics.

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Des partenariats public-privé en progrès

En Afrique, l’idée fait son chemin, même si certains États y voient encore une atteinte à leur souveraineté.

« J’ai le plaisir de dire que nous avons fait beaucoup de progrès dans le financement en partenariat public-privé de lignes de transport d'électricité au Kenya et nous avons eu des échanges assez fructueux pour le financement de certaines lignes de transport d'électricité au Mozambique », assure Alain Ebobissé.

Des discussions sont aussi en cours en Tanzanie, Nigeria, Ouganda... Reste à les concrétiser. Au Kenya, où Africa50, associé à l’opérateur public indien PowerGrid attend une réponse des autorités, les projets attribués au groupe du milliardaire Gautam Adani, lui aussi indien, accusé de corruption aux États-Unis, ont été annulés face à la fronde de l’opinion.

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