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JO 2024: des mesures de sécurité sur terre, dans les airs et sur internet
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La sécurité est l'un des enjeux des Jeux olympiques de 2024 et de la cérémonie d'ouverture qui se tiendra dans un mois, le 26 juillet. Certaines technologies qui faisaient polémique ont été écartées, d'autres seront mises en place pour repérer de potentiels dangers, neutraliser des drones ou encore éviter des cyberattaques. RFI fait le point sur ces technologies.
Face aux craintes que la reconnaissance faciale suscitait, notamment pour des associations de défense des citoyens, l'idée d'y avoir recours pendant les Jeux olympiques a été écartée dès 2022 pour un système moins intrusif : la vidéo surveillance algorithmique.
Ces deux technologies sont très différentes. D'un côté, la reconnaissance faciale permet à un logiciel relié à une caméra d'identifier en temps réel -grâce à l'intelligence artificielle- un individu et nécessite donc de collecter des données biométriques d'un très grand nombre de personnes. Dans le cas des JO, cela aurait pu être, par exemple, les spectateurs munis de billets pour pouvoir les contrôler et les identifier dans un périmètre précis.
La vidéo surveillance algorithmique, contrairement à la reconnaissance faciale, ne nécessite pas de collecter et de croiser des données biométriques. Pour les JO, des caméras augmentées seront capables d'analyser huit types de situations grâce à un algorithme entrainé pour le faire.
Elles pourront, par exemple, détecter le franchissement d'une zone interdite par un ou plusieurs individus, la présence d'une arme, une trop forte densité ou encore un départ d'incendie. Cela permettra de gagner en efficacité pour les agents de sécurité sans pour autant enregistrer des données sensibles sur les citoyens.
Une surveillance dans les airs pour lutter contre les drones
Deux technologies seront déployées pendant les JO. D'abord, un rayon laser baptisé Helma-P et capable de brûler et d'aveugler des drones ennemis.
Créé par la société française Cilas, il peut griller en quelques secondes un drone minuscule jusqu'à une distance de 1 kilomètre. L'avantage, c'est son coût puisque le système ne nécessite pas de tirer de munitions pour neutraliser un drone.
Ensuite, le bouclier anti-drone Boréades sera déployé au-dessus des sites olympiques pour créer une bulle sécurisée. Développé par le français CS Group, ce système permet de détecter les drones dans un espace aérien donné, mais surtout de brouiller leur communication radio avec leur pilote, obligeant ainsi le drone suspect à retourner vers son point de départ. Un autre drone équipé d'un filet peut également être utilisé pour aller le capturer.
À lire aussiJO 2024: comment la France se prépare à la menace des drones
Les menaces de cyberattaques sous surveillance
La menace d'une cyberattaque d'ampleur sera encore plus élevée que lors des derniers JO de Tokyo, qui ont comptabilisé plus de 800 attaques informatiques par seconde.
Cette menace plane aussi sur les sites internet des petites et moyennes entreprises en lien avec l'organisation des Jeux et qui ont des moyens de défense plus limités. Elles constituent donc des cibles de choix
Un centre des opérations de cybersécurité sera mis en place, rattaché au centre des opérations technologiques. Ce sera une véritable tour de contrôle de 600 m² qui assurera la lutte contre des attaques pirates, notamment le soir de la cérémonie d'ouverture où plus de 1 000 bateaux sur la Seine échangeront un nombre considérable de données pour assurer le bon déroulé des festivités... autant de menaces d'intrusions possibles à surveiller !
À écouter aussiJeux Olympiques sur fond de crise politique : un casse-tête sécuritaire aggravé ?
306 episodes
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Face aux craintes que la reconnaissance faciale suscitait, notamment pour des associations de défense des citoyens, l'idée d'y avoir recours pendant les Jeux olympiques a été écartée dès 2022 pour un système moins intrusif : la vidéo surveillance algorithmique.
Ces deux technologies sont très différentes. D'un côté, la reconnaissance faciale permet à un logiciel relié à une caméra d'identifier en temps réel -grâce à l'intelligence artificielle- un individu et nécessite donc de collecter des données biométriques d'un très grand nombre de personnes. Dans le cas des JO, cela aurait pu être, par exemple, les spectateurs munis de billets pour pouvoir les contrôler et les identifier dans un périmètre précis.
La vidéo surveillance algorithmique, contrairement à la reconnaissance faciale, ne nécessite pas de collecter et de croiser des données biométriques. Pour les JO, des caméras augmentées seront capables d'analyser huit types de situations grâce à un algorithme entrainé pour le faire.
Elles pourront, par exemple, détecter le franchissement d'une zone interdite par un ou plusieurs individus, la présence d'une arme, une trop forte densité ou encore un départ d'incendie. Cela permettra de gagner en efficacité pour les agents de sécurité sans pour autant enregistrer des données sensibles sur les citoyens.
Une surveillance dans les airs pour lutter contre les drones
Deux technologies seront déployées pendant les JO. D'abord, un rayon laser baptisé Helma-P et capable de brûler et d'aveugler des drones ennemis.
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Ensuite, le bouclier anti-drone Boréades sera déployé au-dessus des sites olympiques pour créer une bulle sécurisée. Développé par le français CS Group, ce système permet de détecter les drones dans un espace aérien donné, mais surtout de brouiller leur communication radio avec leur pilote, obligeant ainsi le drone suspect à retourner vers son point de départ. Un autre drone équipé d'un filet peut également être utilisé pour aller le capturer.
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Un centre des opérations de cybersécurité sera mis en place, rattaché au centre des opérations technologiques. Ce sera une véritable tour de contrôle de 600 m² qui assurera la lutte contre des attaques pirates, notamment le soir de la cérémonie d'ouverture où plus de 1 000 bateaux sur la Seine échangeront un nombre considérable de données pour assurer le bon déroulé des festivités... autant de menaces d'intrusions possibles à surveiller !
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