Une case en plus

The Raccoon Club

On est en 2009. Je n’ai jamais quitté Toulouse, ma ville natale. Je n’ai encore ni chaine YouTube, ni compte instagram. Mais je suis assez fière parce que j’ai Facebook depuis 2 ans. Je suis graphiste dans une maison d’édition. Plus précisément je suis spécialisée dans la mise en page d’un Trimestrielle (un magazine qui sort tous les 3 mois).

J’ai le bureau de mes rêves dans un open space avec des figurines de Bob L'éponge qui traine sur des piles de magazines. Je passe beaucoup (beaucoup) de temps sur Internet et je découvrir les premiers blogs. Je tombe sur un blog en particulier, d’une toulousaine, curieusement appelée Bobby qui officie sur le blog Bobby.cool. Je dévore ses articles, je ris comme une baleine devant le monticule de Gif postés tous les jours. Son amour pour Britney Spears et la pop culture me mettent des paillettes dans les yeux et un an plus tard… Un poste de directrice marketing est à pourvoir dans la maison d’édition et Bobby, LA Bobby colle son bureau au mien.

De toute façon Toulouse est un peu comme un camping, faut croire que c’était le destin !

Mes journées sont donc rythmées au son de Pauline (c’est son vrai nom) qui se bidonne en permanence et qui écoute principalement de la pop, de la dance ou de la country. Mais ça bosse. Ça bosse dur. Promis.

On est collègues, on devient amies. On rit. On sort. On danse. Je déménage à Madrid. Elle vient. On sort. On rit. Je reviens vivre à Toulouse. Et un jour. Bobby ne rit plus autant.

Bobby est Bipolaire.

Le mot bipolaire il fait peur. C’est un peu paradoxal car il fait peur autant qu'il fascine et notamment lorsqu'il touche des célébrités. Kanye West est diagnostiqué en 2017 , Catherine Zeta Jones diagnostiquée en 2001 ou encore Britney l’idole de Pauline dont les paparazzis ont allègrement immortalisé le rasage de tête. Je ne cite qu’eux mais la liste est longue.

Le trouble bipolaire, était autrefois appelé psychose maniaco-dépressive, et c’est une maladie. Oui. Elle entraîne des dérèglements de l’humeur. Dans sa forme la plus typique, elle alterne des périodes d'épisode maniaque et des épisode dépressifs.

Pauline nous raconte le jour où son monde s’est écroulé sous le poids d’un cerveau, qui a une case en plus.

Merci à Pauline de m'avoir partagé son histoire au coin du feu. C’était un épisode important pour toutes les deux. J’espère que comme moi cette écoute vous donnera envie de mieux comprendre et de mieux entourer vos proches qui peut-être vive une situation similaire. Et surtout d’arrêter de stigmatiser les maladies mentales pour qu’elles soient mieux reconnues et mieux accompagnées. Je vous mets les liens des ouvrages dont parle Pauline, dans les infos ! Car ils sont très intéressants

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À très vite, pour de nouvelles histoires. Incroyables.

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