À la Une: comme un vent d’optimisme - 17/11/2020

RFI - Revue de presse française

« Des raisons d’espérer », s’exclame La Provence. « Enfin des bonnes nouvelles », lance Le Parisien. En effet, constate le journal, « sur le front du Covid-19, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas eu une note positive. Hier lundi, la France s’est piquée de deux bonnes nouvelles : une annonce encourageante de plus sur le développement d’un vaccin, venue cette fois de la biotech américaine Moderna, avec des résultats intermédiaires d’essais affichant une efficacité à près de 95 %. Et puis cette phrase, relève Le Parisien, comme un souffle, confiée par le ministre de la Santé, Olivier Véran, à nos confrères du groupe Ebra (Le Progrès, l’Est Républicain) : 'Tout porte à croire que nous avons passé un pic épidémique'. Preuve que les efforts des Français commencent à payer, et qu’il n’est pas l’heure de les relâcher. » Alors, « les restrictions vont encore se poursuivre quelques semaines, mais le bout du tunnel se profile, commente Le Parisien : un vaccin dans 6 mois ou un an et le retour à une vie normale peut-être le mois prochain. » Mais attention, prévient le journal, « le déconfinement ne sonne pas la fin de l’épidémie. Le virus est toujours là, prêt à repasser à l’offensive. » Attention donc au risque de « stop and go » Stéphane Bancel sauveur potentiel de l’humanité ? La biotech Moderna est une société américaine mais son patron est Français : Le Figaro nous brosse son portrait. « Stéphane Bancel ? Jusqu’au printemps dernier, personne - à part quelques initiés - n’en avait entendu parler. Aujourd’hui, pointe Le Figaro, ce Français de 47 ans, devenu milliardaire à la tête de Moderna, fait figure de sauveur potentiel de l’humanité. Son vaccin pourrait (donc) bien être l’un des premiers à éliminer le Covid-19. » Tout s’est joué « le 2 mars dernier à la Maison-Blanche, poursuit Le Figaro. Ce jour-là, Stéphane Bancel, avec son accent français, assure à un Trump médusé, au nez et à la barbe des PDG des Big Pharma, qu’il ne lui faudra que quelques mois pour mettre au point son vaccin. Un soutien crucial qui assurera in fine à Moderna un financement d’un milliard de dollars, indispensable pour finaliser la recherche et le développement et démarrer la production. Depuis, le laboratoire créé en 2011 à Cambridge, près de Boston, a enchaîné les essais cliniques. Au point de pouvoir annoncer la distribution, l’année prochaine, de 500 millions à 1 milliard de doses de vaccins. » Une bonne part de mystère… C’est donc un immense espoir, mais il convient de rester prudent face à ce virus très complexe. Ainsi, relève La Croix, « les nombreuses publications scientifiques font progresser la connaissance du virus, de ses modes de transmission et des malades qu’elle atteint. Mais le Covid-19 garde encore une bonne part de mystères, depuis l’origine du virus jusqu’aux symptômes qu’il provoque.» La Croix fait le point en tentant de répondre à de nombreuses questions : « en sait-on plus sur l’origine du virus ? Mute-t-il beaucoup ? Peut-il disparaître ? Comment se transmet-il ? Les consignes de protection ont-elles évolué ? Pourquoi les hommes sont-ils plus touchés que les femmes ? Pourquoi y a-t-il autant de symptômes différents ? Peut-on être contaminé deux fois ? » Les réponses à ces questions à lire donc dans La Croix. Impact économique : les catégories médianes les plus touchées L’arrivée d’un vaccin est donc attendue en raison de l’urgence sanitaire mais aussi économique. C’est ce que souligne Le Monde avec ce grand titre : « revenus, budget : l’impact du confinement. (…) Une évidence, constate le quotidien du soir : la crise a exacerbé les inégalités de niveau de vie. (…) Si les plus hauts revenus ont préservé leur niveau de vie grâce au télétravail et les plus bas ont amorti le choc grâce aux aides, les catégories médianes ont été plus durement frappées. » Et parmi ces catégories médianes, il y a les petits commerçants… Et nous retrouvons Le Figaro qui titre sur leur « détresse » : « Il faut des nerfs à toute épreuve pour être commerçant dans la France du Covid, pointe le journal. Et un sens aigu du sacrifice. (…) Pour nombre de ces sans-grades privés de perspectives, même aidés par l’État, fermer boutique met en péril l’investissement de toute une vie. La grogne qui monte dans leurs rangs témoigne de leur angoisse face à l’inconnu. Mais aussi de leur colère face à un profond sentiment d’injustice. » En effet, s’interroge Le Figaro, « où sont la cohérence et la clarté lorsque le premier ministre décrit une situation sanitaire gravissime et que son ministre de la Santé constate le même jour qu’elle s’améliore ? Lorsque le même chef du gouvernement et le ministre de l’Économie se contredisent sur la date de réouverture des magasins ? Lorsque des circulaires administratives régissent dans le moindre détail, sans logique apparente, les rayons autorisés et les autres ? »