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DJ Mehdi : réussir sa transition (7/10)

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La transition de DJ Mehdi vers la musique électronique, elle s'est faite de manière progressive, entre la fin des années 90 et le début des années 2000.


Lui qui est pourtant réputé produire les choses à l’instinct et avec rapidité va mettre longtemps avant d’assumer sortir son premier album en son nom, sur son propre label, qu’il appelle Espionnage en hommage à John le Carré. Ce label pourtant c’était déjà un premier pas vers l’indépendance, en tout cas il l’imaginait comme une carte de visite pour présenter la variété de ses goûts et de ses productions. Un endroit où il osait déjà héberger des créations hybrides, surprenantes, certains vieux amis et d’autres choses plus futuristes.


Mais oser passer de l’ombre à la lumière, pour de vrai, ce n’est pas simple. Et c’est finalement en 2002 que sort ce disque, The Story of Espion - qui est l’histoire d’un infiltré, d’un caméléon qui tente pour la première fois se montrer sous ses vraies couleurs pour dire son amour pour les mélodies, les entrelacs musicaux. Mais il n’avance pas seul, il s’arme de quelques featurings, avec Diam’s, Rim'k, Karlito. Et s’il se perd un peu, c’est peut-être parce qu’il essaie de concilier les deux publics, en espérant plaire à deux mondes qui à l’époque, à part dans quelques sphères un peu puristes, se tournent le dos : le hip hop et l’électro.


Ce disque ne marche pas comme il l’espère, et lui restera longtemps en travers de la gorge.

Pudiquement, DJ Mehdi l’évoquera comme un regret, sans préciser ce qu’il a regretté. Il dira à d’autres moments que malgré l’échec commercial cet album correspond à une époque de grand bonheur et de libération qui ne s’oublient pas. Et puis sans lui, Lucky Boy ou Megalopolis - qui feront sa joie et son succès quelques années plus tard - n'existeraient pas.


Avec le recul, on peut aussi se demander si le public français n’était pas trop divisé pour aimer une œuvre de synthèse comme celle-ci. Mine de rien, réunir dans un seul et même disque deux univers musicaux à ce point étranger l’un à l’autre, c’était une démarche de pionnier.


En tout cas, après ce premier album, Mehdi prend un peu de temps et la décision de se réinventer pour de vrai. Et c’est pas grave si ses amis du 113 se moquent de lui quand il porte une petite veste cintrée qui brille et une barbichette. Il apprend à assumer qu’il fait partie d’un nouveau monde, d’une hype qu’il a sans doute raillée quand il était plus jeune. C’est comme s’il était nécessaire pour lui de s’éloigner un peu de son passé. C’est en à partir de ce moment là, en tout cas qu’il commence sincèrement à prendre plaisir en tant que DJ de clubs, associé à Ed Banger.


À même pas 25 ans, DJ Mehdi commence vraiment sa seconde vie, et s’apprête à devenir le Lucky Boy qui nous a tous fait danser. Mais ça on le raconte dans le prochain épisode. En attendant, on écoute un morceau évocateur de ce premier album : Breakaway qui parle de rupture et d’échappée belle.

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Lui qui est pourtant réputé produire les choses à l’instinct et avec rapidité va mettre longtemps avant d’assumer sortir son premier album en son nom, sur son propre label, qu’il appelle Espionnage en hommage à John le Carré. Ce label pourtant c’était déjà un premier pas vers l’indépendance, en tout cas il l’imaginait comme une carte de visite pour présenter la variété de ses goûts et de ses productions. Un endroit où il osait déjà héberger des créations hybrides, surprenantes, certains vieux amis et d’autres choses plus futuristes.


Mais oser passer de l’ombre à la lumière, pour de vrai, ce n’est pas simple. Et c’est finalement en 2002 que sort ce disque, The Story of Espion - qui est l’histoire d’un infiltré, d’un caméléon qui tente pour la première fois se montrer sous ses vraies couleurs pour dire son amour pour les mélodies, les entrelacs musicaux. Mais il n’avance pas seul, il s’arme de quelques featurings, avec Diam’s, Rim'k, Karlito. Et s’il se perd un peu, c’est peut-être parce qu’il essaie de concilier les deux publics, en espérant plaire à deux mondes qui à l’époque, à part dans quelques sphères un peu puristes, se tournent le dos : le hip hop et l’électro.


Ce disque ne marche pas comme il l’espère, et lui restera longtemps en travers de la gorge.

Pudiquement, DJ Mehdi l’évoquera comme un regret, sans préciser ce qu’il a regretté. Il dira à d’autres moments que malgré l’échec commercial cet album correspond à une époque de grand bonheur et de libération qui ne s’oublient pas. Et puis sans lui, Lucky Boy ou Megalopolis - qui feront sa joie et son succès quelques années plus tard - n'existeraient pas.


Avec le recul, on peut aussi se demander si le public français n’était pas trop divisé pour aimer une œuvre de synthèse comme celle-ci. Mine de rien, réunir dans un seul et même disque deux univers musicaux à ce point étranger l’un à l’autre, c’était une démarche de pionnier.


En tout cas, après ce premier album, Mehdi prend un peu de temps et la décision de se réinventer pour de vrai. Et c’est pas grave si ses amis du 113 se moquent de lui quand il porte une petite veste cintrée qui brille et une barbichette. Il apprend à assumer qu’il fait partie d’un nouveau monde, d’une hype qu’il a sans doute raillée quand il était plus jeune. C’est comme s’il était nécessaire pour lui de s’éloigner un peu de son passé. C’est en à partir de ce moment là, en tout cas qu’il commence sincèrement à prendre plaisir en tant que DJ de clubs, associé à Ed Banger.


À même pas 25 ans, DJ Mehdi commence vraiment sa seconde vie, et s’apprête à devenir le Lucky Boy qui nous a tous fait danser. Mais ça on le raconte dans le prochain épisode. En attendant, on écoute un morceau évocateur de ce premier album : Breakaway qui parle de rupture et d’échappée belle.

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