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16 mai 2021 : « Ne Me touche pas » – Evangile des saintes femmes myrrhophores – Le secret du riche notable

 
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CHANTS

« Ziua Învierii » par Tronos, le choeur roumain de la cathédrale patriarcale de Bucarest, sous la direction du diacre protopsalte Mihail Bucă – Trinitas – 2014.

Le site orthodoxie.com recommande le livre « Venez, prenez la lumière ! » d’Anna Iakovou, paru aux éditions Apostolia sur le miracle du Feu sacré qui, depuis des siècles, perdure sans interruption à Jérusalem, chaque Samedi saint. Pour en savoir plus, cliquez ici.

INTRODUCTION de Victor Loupan

« Ne Me touche pas »

Le Christ est ressuscité, en Vérité Il est ressuscité !

La semaine dernière, Jésus ressuscité invitait Thomas à Le toucher : « Porte ton doigt ici et vois mes mains, et porte ta main et mets-la dans mon côté et montre-toi, non plus incroyant, mais croyant. » Et pourtant, le matin de la Résurrection, il avait dit à Marie-Madeleine : « Ne Me touche pas, car Je ne suis pas encore monté vers mon Père. »

Ces deux injonctions opposées ont donné du grain à moudre aux ricaneurs. Mais buter contre les contradictions apparentes de l’Evangile et s’en moquer ou s’en scandaliser n’est pas la bonne attitude. Les contradictions apparentes nous forcent à approfondir notre regard. C’est d’ailleurs ce que demande Jésus à Marie-Madeleine en lui disant : « Ne Me touche pas. » D’ailleurs en grec, l’expression exprime aussi « Ne me retiens pas. » Comme l’explique St Augustin : « Par ces mots, Jésus a voulu que la foi qu’on a en Lui, foi par laquelle on Le touche spirituellement, aille jusqu’à croire que Lui et son Père sont un. Marie pouvait croire en Lui, explique encore St Augustin, tout en pensant qu’Il n’était pas l’égal du Père. C’est ce que Jésus lui interdit en disant : ‘‘Cesse de me tenir.’’ C’est-à- dire : ‘‘ Ne crois pas en Moi dans l’esprit où tu es encore. N’en reste pas à penser à ce que Je me suis fait pour toi, sans aller jusqu’à penser à Celui par qui tu as été faite.’’ Comment pouvait-elle ne pas croire encore de façon tout humaine en Celui qu’elle pleurait comme un homme ? ‘‘Je ne suis pas encore monté vers mon Père’’ signifie ‘‘Tu me toucheras quand tu croiras que Je suis Dieu, et que je suis parfaitement égal au Père.’’ »

EVANGILE ET HOMELIE par le père Marc-Antoine Costa de Beauregard

Les saintes Myrrhophores (Marc 15, 43 à 16, 8)

En ce temps-là, la veille du sabbat, arriva Joseph d’Arimathie, membre éminent du conseil, et qui, lui aussi, attendait le règne de Dieu. Il entra courageusement chez Pilate pour réclamer le corps de Jésus. Pilate s’étonna que Jésus fût déjà mort. Il convoqua le centurion et lui demanda s’Il était mort depuis longtemps. Renseigné par le centurion, il accorda le corps à Joseph. Celui-ci acheta un linceul, descendit Jésus [de la Croix], l’enroula dans le linceul, le déposa dans un tombeau creusé dans le roc et roula une pierre à l’entrée du tombeau. Marie de Magdala et Marie, mère de Joseph, regardaient où on avait déposé le corps de Jésus.

Une fois le sabbat passé, Marie de Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates pour aller embaumer Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles vinrent au tombeau ; le soleil était déjà levé. Elles se disaient entre elles : « Qui roulera pour nous la pierre de l’entrée du tombeau ? » Elles levèrent les yeux et virent que la pierre avait été roulée ; pourtant elle était très grande. Elles entrèrent dans le tombeau et virent, assis à droite, un jeune homme revêtu d’un vêtement blanc et elles furent très effrayées. Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ; vous cherchez Jésus, le Nazaréen, le Crucifié ; Il est ressuscité ; Il n’est pas ici, voici l’endroit où on l’avait déposé. Mais allez ; dites à ses disciples et à Pierre qu’Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez comme Il vous l’a dit. » Elles sortirent et s’enfuirent du tombeau, car elles étaient tremblantes et stupéfaites ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

* * *

Homélie : Le temps pascal, également temps de la Pentecôte, où nous sommes entrés par toute la Semaine sainte et la célébration même de la Résurrection, est le temps du renouveau. La Pâque du Verbe fait homme, la grande ouverture qu’elle opère entre tous les règnes – le ciel, la terre et les enfers – ouvre la porte à l’Esprit, suivant la promesse divino-humaine elle-même : Je vous enverrai un autre Consolateur ; Il vous conduira vers la plénitude de la Vérité ! Nous isolons trop souvent l’œuvre du Christ et celle de l’Esprit. En réalité, la Pâque du Christ est une déflagration de l’Esprit. La Résurrection est une auto-résurrection du Seigneur, qui en est le Sujet suprême, l’Hypostase ; mais toute la communion trinitaire des Hypostases divines est impliquée dans ce miracle aussi grand que la création du monde. Le Fils se relève d’entre les morts, mais son surgissement, cette « anastasis », est l’expression même de la volonté du Père qui veut son Fils le Dieu Homme, et tout homme, comme dit saint Irénée, « debout » ! Et par quelle puissance, par quelle énergie vivificatrice, ce redressement a-t-il lieu, si ce n’est par l’œuvre sublime de l’Esprit, le Saint, le Vivificateur ? La pâque du Verbe n’est pas une descente, la Descente fulgurante de l’Esprit prévue pour le terme du temps de Pentecôte ; elle est le jaillissement, le surgissement de l’Esprit depuis les entrailles de l’unique source paternelle pour faire passer de la mort à la vie le Dieu Homme, comme Il fit le Verbe devenir homme quand la Vierge le conçut humainement. L’économie du Verbe n’est autre que l’économie de l’Esprit. L’histoire du Salut, particulièrement l’histoire de la venue du Verbe en ce monde, de son retour au Père, et de sa venue en gloire, est une vaste révélation de l’Esprit. Or, la présence du Saint-Esprit ne se voit pas seulement dans le spectaculaire – le retrait de la mer par le bras de Moïse, le retournement du Jourdain, ou la projection de la pierre « fort grande » qui occultait le Tombeau à Gethsémani. Elle se voit à des faits tout simples et tout petits : un enfantement dans une grotte, un repas sur la plage de Tibériade, et, ici, dans cette belle course matinale des femmes éprises de leur Sauveur et Maître. La beauté de cette réponse à la promesse de l’aube, la transfiguration des visages féminins par l’adoration et la ferveur, la stupéfaction qui s’y dessine ensuite et bientôt la crainte d’un évènement très grand et très incompréhensible, manifestent les charismes de l’Esprit dans le cœur humain. La beauté littéraire elle-même du récit tout simple, chef d’œuvre de l’art universel, montre la flamme de l’Esprit. Notre propre comportement de foi, pour ne pas dire notre « religion », découle de ce matin de Pâques : nous y apprenons à apporter l’offrande de notre cœur et à vivre la vie avec Jésus Christ comme un miracle stupéfiant. Notre célébration liturgique elle-même sanctifie les premières heures du jour, et, en elle s’inscrivent le commencement et la naissance de tout ce qui est vrai et éternel : Jésus ressuscité nous conduit, par l’Esprit du Père, qui est mystérieusement son Esprit, à son Père qui est notre Père.

SAGESSE DES PERES par Victor Loupan

Le secret du riche notable

Un Ancien a rapporté à Jean Moschos le secret d’un riche notable de Constantinople. Ecoutez bien :

« J’étais à Constantinople pour une affaire, raconte cet Ancien. Un jour, je vais à l’église. Et voilà qu’un homme entre, un notable brillant aux yeux du monde, connu pour être un grand ami du Christ. Il me voit et vient s’asseoir à côté de moi. Il commence à m’interroger sur le salut de l’âme. Je lui réponds que le Royaume des Cieux est donné à ceux dont la vie sur terre est droite. Il me dit alors : ‘‘Tu as bien parlé, Père, car bienheureux est celui qui place son espérance en Dieu et se donne à lui comme une offrande. Je suis le fils d’un des hommes les plus illustres de Constantinople. Mon père était plein de compassion et donnait beaucoup aux pauvres. Un jour, il m’appelle, me montre toute sa fortune et me dit : ‘Mon enfant, que désires-tu ? Que je te laisse tous mes biens ou que je fasse du Christ ton curateur ?’ Edifié par toute la vie de mon père, je réponds : ‘Je préfère le Christ. Car toutes ces richesses d’aujourd’hui seront passées demain.’ A partir de ce jour-là, il donna sans réserve, au point qu’à sa mort sa fortune était dépensée. Je me retrouvais pauvre et je vécus humblement, en mettant mon espérance en Dieu, à qui mon père m’avait confié. Or, il y avait à Constantinople un autre riche notable. Sa femme était une amie du Christ et craignait Dieu. Ils avaient une fille unique. La femme dit à son mari : ‘Nous avons une fille unique, et le Seigneur nous a fait don de tant de biens. De quoi manque-t-elle ? Si nous cherchons à la marier à quelqu’un du même rang social que nous, mais qui ne soit pas bon chrétien, elle en souffrira toujours. Recherchons plutôt, pour elle, un homme humble, qui craigne le Seigneur, afin qu’il l’aime et la chérisse dans le respect de Dieu.’ Le père de la jeune-fille dit à sa femme : ‘‘Tu as raison. Va donc à l’église et prie avec ferveur. Assieds-toi et attends. Le premier qui entrera sera celui que le Seigneur nous envoie.’’ La femme part à l’église, s’assied et à peine a-t-elle commencé à prier que j’entre dans l’église ! Elle m’envoie aussitôt appeler par un serviteur et me demande : ‘‘D’où viens-tu ?’’ – ‘‘Je suis de cette ville, lui dis-je, et fils d’Untel.’’ – ‘‘De cet homme charitable ? s’exclame-t-elle. As-tu une femme ?’’ – ‘‘Non, je ne suis pas marié.’’ Et je lui raconte ce que mon père m’avait demandé et ce que je lui avais répondu. Elle glorifie alors Dieu et dit : ‘‘Eh bien, le bon curateur que tu t’es choisi vient de te donner une femme et des richesses, pour que tu profites des deux, dans la crainte de Dieu.’’ Et depuis, conclut cet homme, je prie Dieu de m’aider à suivre le chemin que mon père m’a tracé… jusqu’au bout. »

Le Christ est ressuscité, en vérité Il est ressuscité !

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INTRODUCTION de Victor Loupan

« Ne Me touche pas »

Le Christ est ressuscité, en Vérité Il est ressuscité !

La semaine dernière, Jésus ressuscité invitait Thomas à Le toucher : « Porte ton doigt ici et vois mes mains, et porte ta main et mets-la dans mon côté et montre-toi, non plus incroyant, mais croyant. » Et pourtant, le matin de la Résurrection, il avait dit à Marie-Madeleine : « Ne Me touche pas, car Je ne suis pas encore monté vers mon Père. »

Ces deux injonctions opposées ont donné du grain à moudre aux ricaneurs. Mais buter contre les contradictions apparentes de l’Evangile et s’en moquer ou s’en scandaliser n’est pas la bonne attitude. Les contradictions apparentes nous forcent à approfondir notre regard. C’est d’ailleurs ce que demande Jésus à Marie-Madeleine en lui disant : « Ne Me touche pas. » D’ailleurs en grec, l’expression exprime aussi « Ne me retiens pas. » Comme l’explique St Augustin : « Par ces mots, Jésus a voulu que la foi qu’on a en Lui, foi par laquelle on Le touche spirituellement, aille jusqu’à croire que Lui et son Père sont un. Marie pouvait croire en Lui, explique encore St Augustin, tout en pensant qu’Il n’était pas l’égal du Père. C’est ce que Jésus lui interdit en disant : ‘‘Cesse de me tenir.’’ C’est-à- dire : ‘‘ Ne crois pas en Moi dans l’esprit où tu es encore. N’en reste pas à penser à ce que Je me suis fait pour toi, sans aller jusqu’à penser à Celui par qui tu as été faite.’’ Comment pouvait-elle ne pas croire encore de façon tout humaine en Celui qu’elle pleurait comme un homme ? ‘‘Je ne suis pas encore monté vers mon Père’’ signifie ‘‘Tu me toucheras quand tu croiras que Je suis Dieu, et que je suis parfaitement égal au Père.’’ »

EVANGILE ET HOMELIE par le père Marc-Antoine Costa de Beauregard

Les saintes Myrrhophores (Marc 15, 43 à 16, 8)

En ce temps-là, la veille du sabbat, arriva Joseph d’Arimathie, membre éminent du conseil, et qui, lui aussi, attendait le règne de Dieu. Il entra courageusement chez Pilate pour réclamer le corps de Jésus. Pilate s’étonna que Jésus fût déjà mort. Il convoqua le centurion et lui demanda s’Il était mort depuis longtemps. Renseigné par le centurion, il accorda le corps à Joseph. Celui-ci acheta un linceul, descendit Jésus [de la Croix], l’enroula dans le linceul, le déposa dans un tombeau creusé dans le roc et roula une pierre à l’entrée du tombeau. Marie de Magdala et Marie, mère de Joseph, regardaient où on avait déposé le corps de Jésus.

Une fois le sabbat passé, Marie de Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates pour aller embaumer Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles vinrent au tombeau ; le soleil était déjà levé. Elles se disaient entre elles : « Qui roulera pour nous la pierre de l’entrée du tombeau ? » Elles levèrent les yeux et virent que la pierre avait été roulée ; pourtant elle était très grande. Elles entrèrent dans le tombeau et virent, assis à droite, un jeune homme revêtu d’un vêtement blanc et elles furent très effrayées. Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ; vous cherchez Jésus, le Nazaréen, le Crucifié ; Il est ressuscité ; Il n’est pas ici, voici l’endroit où on l’avait déposé. Mais allez ; dites à ses disciples et à Pierre qu’Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez comme Il vous l’a dit. » Elles sortirent et s’enfuirent du tombeau, car elles étaient tremblantes et stupéfaites ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

* * *

Homélie : Le temps pascal, également temps de la Pentecôte, où nous sommes entrés par toute la Semaine sainte et la célébration même de la Résurrection, est le temps du renouveau. La Pâque du Verbe fait homme, la grande ouverture qu’elle opère entre tous les règnes – le ciel, la terre et les enfers – ouvre la porte à l’Esprit, suivant la promesse divino-humaine elle-même : Je vous enverrai un autre Consolateur ; Il vous conduira vers la plénitude de la Vérité ! Nous isolons trop souvent l’œuvre du Christ et celle de l’Esprit. En réalité, la Pâque du Christ est une déflagration de l’Esprit. La Résurrection est une auto-résurrection du Seigneur, qui en est le Sujet suprême, l’Hypostase ; mais toute la communion trinitaire des Hypostases divines est impliquée dans ce miracle aussi grand que la création du monde. Le Fils se relève d’entre les morts, mais son surgissement, cette « anastasis », est l’expression même de la volonté du Père qui veut son Fils le Dieu Homme, et tout homme, comme dit saint Irénée, « debout » ! Et par quelle puissance, par quelle énergie vivificatrice, ce redressement a-t-il lieu, si ce n’est par l’œuvre sublime de l’Esprit, le Saint, le Vivificateur ? La pâque du Verbe n’est pas une descente, la Descente fulgurante de l’Esprit prévue pour le terme du temps de Pentecôte ; elle est le jaillissement, le surgissement de l’Esprit depuis les entrailles de l’unique source paternelle pour faire passer de la mort à la vie le Dieu Homme, comme Il fit le Verbe devenir homme quand la Vierge le conçut humainement. L’économie du Verbe n’est autre que l’économie de l’Esprit. L’histoire du Salut, particulièrement l’histoire de la venue du Verbe en ce monde, de son retour au Père, et de sa venue en gloire, est une vaste révélation de l’Esprit. Or, la présence du Saint-Esprit ne se voit pas seulement dans le spectaculaire – le retrait de la mer par le bras de Moïse, le retournement du Jourdain, ou la projection de la pierre « fort grande » qui occultait le Tombeau à Gethsémani. Elle se voit à des faits tout simples et tout petits : un enfantement dans une grotte, un repas sur la plage de Tibériade, et, ici, dans cette belle course matinale des femmes éprises de leur Sauveur et Maître. La beauté de cette réponse à la promesse de l’aube, la transfiguration des visages féminins par l’adoration et la ferveur, la stupéfaction qui s’y dessine ensuite et bientôt la crainte d’un évènement très grand et très incompréhensible, manifestent les charismes de l’Esprit dans le cœur humain. La beauté littéraire elle-même du récit tout simple, chef d’œuvre de l’art universel, montre la flamme de l’Esprit. Notre propre comportement de foi, pour ne pas dire notre « religion », découle de ce matin de Pâques : nous y apprenons à apporter l’offrande de notre cœur et à vivre la vie avec Jésus Christ comme un miracle stupéfiant. Notre célébration liturgique elle-même sanctifie les premières heures du jour, et, en elle s’inscrivent le commencement et la naissance de tout ce qui est vrai et éternel : Jésus ressuscité nous conduit, par l’Esprit du Père, qui est mystérieusement son Esprit, à son Père qui est notre Père.

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Le secret du riche notable

Un Ancien a rapporté à Jean Moschos le secret d’un riche notable de Constantinople. Ecoutez bien :

« J’étais à Constantinople pour une affaire, raconte cet Ancien. Un jour, je vais à l’église. Et voilà qu’un homme entre, un notable brillant aux yeux du monde, connu pour être un grand ami du Christ. Il me voit et vient s’asseoir à côté de moi. Il commence à m’interroger sur le salut de l’âme. Je lui réponds que le Royaume des Cieux est donné à ceux dont la vie sur terre est droite. Il me dit alors : ‘‘Tu as bien parlé, Père, car bienheureux est celui qui place son espérance en Dieu et se donne à lui comme une offrande. Je suis le fils d’un des hommes les plus illustres de Constantinople. Mon père était plein de compassion et donnait beaucoup aux pauvres. Un jour, il m’appelle, me montre toute sa fortune et me dit : ‘Mon enfant, que désires-tu ? Que je te laisse tous mes biens ou que je fasse du Christ ton curateur ?’ Edifié par toute la vie de mon père, je réponds : ‘Je préfère le Christ. Car toutes ces richesses d’aujourd’hui seront passées demain.’ A partir de ce jour-là, il donna sans réserve, au point qu’à sa mort sa fortune était dépensée. Je me retrouvais pauvre et je vécus humblement, en mettant mon espérance en Dieu, à qui mon père m’avait confié. Or, il y avait à Constantinople un autre riche notable. Sa femme était une amie du Christ et craignait Dieu. Ils avaient une fille unique. La femme dit à son mari : ‘Nous avons une fille unique, et le Seigneur nous a fait don de tant de biens. De quoi manque-t-elle ? Si nous cherchons à la marier à quelqu’un du même rang social que nous, mais qui ne soit pas bon chrétien, elle en souffrira toujours. Recherchons plutôt, pour elle, un homme humble, qui craigne le Seigneur, afin qu’il l’aime et la chérisse dans le respect de Dieu.’ Le père de la jeune-fille dit à sa femme : ‘‘Tu as raison. Va donc à l’église et prie avec ferveur. Assieds-toi et attends. Le premier qui entrera sera celui que le Seigneur nous envoie.’’ La femme part à l’église, s’assied et à peine a-t-elle commencé à prier que j’entre dans l’église ! Elle m’envoie aussitôt appeler par un serviteur et me demande : ‘‘D’où viens-tu ?’’ – ‘‘Je suis de cette ville, lui dis-je, et fils d’Untel.’’ – ‘‘De cet homme charitable ? s’exclame-t-elle. As-tu une femme ?’’ – ‘‘Non, je ne suis pas marié.’’ Et je lui raconte ce que mon père m’avait demandé et ce que je lui avais répondu. Elle glorifie alors Dieu et dit : ‘‘Eh bien, le bon curateur que tu t’es choisi vient de te donner une femme et des richesses, pour que tu profites des deux, dans la crainte de Dieu.’’ Et depuis, conclut cet homme, je prie Dieu de m’aider à suivre le chemin que mon père m’a tracé… jusqu’au bout. »

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