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Thématique : l’Arménie après la guerre du Haut-Karabahk / n°208 / 29 août 2021

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L’ARMÉNIE APRÈS LA GUERRE DU HAUT KARABAHK

Avec Gérard Malkassian, professeur de philosophie en khâgne au lycée Janson de Sailly (Paris) et animateur des Conférences du Salon de Littérature arménienne.

En Arménie, en avril 2018, la tentative de coup de force institutionnel du Président Serge Sarkissian avait mené à la « révolution de velours », à de larges manifestations et à la grève générale, provoquant sa démission au profit de Niko Pachinian et mettant fin au régime post-soviétique corrompu, en place depuis l'indépendance de 1991.

Cependant, le pays est entré dans une crise politique à la suite de sa défaite contre l'Azerbaïjan dans la Guerre du haut Karabakh commencée le 27 septembre 2020, tuant 3 500 soldats arméniens, et déplaçant des milliers de personnes. Le cessez-le-feu signé le 9 novembre 2020 sous l'égide de Moscou consolidait les gains militaires de l'Azerbaïjan, qui récupérait du même coup les territoires occupés par les Arméniens depuis 1994 : l'enclave du Haut-Karabahk mais aussi sept districts voisins, servant de zone tampon entre les deux pays.

A la suite de mouvements de contestations demandant le départ du premier ministre Niko Pachinian, affaibli après cette humiliante défaite militaire, celui-ci avait annoncé sa démission le 25 avril, continuant à exercer ses fonctions par intérim jusqu'aux élections censées permettre la sortie de crise. Le 12 mai dernier, des centaines de soldats azerbaïdjanais sont entrés sur le territoire arménien, faisant peser le risque de nouveaux affrontements.

C'est le dimanche 20 juin dernier qu'ont eu lieu les élections législatives anticipées. Les 2,6 millions d'électeurs ont pu choisir entre quatre blocs électoraux rassemblant 22 partis. La campagne, présentée comme bataille de générations entre celle Pachinian et de l'ancien régime de l'Arménie soviétique, s'est cependant résumée à un affrontement entre Niko Pachinian et Robert Kotcharian, Président de 1998 à 2008. Le parti « Contrat Civil » de Niko Pachinian a obtenu 53,9 % des suffrages, 16,5 points de moins que lors des élections de 2018, mais qui lui permettent de remporter une majorité de 72 sièges sur 101, tandis que le bloc Arménie de Robert Kotcharian a lui fait un score de 21%, obtenant 27 sièges. Au moment où nous enregistrons cette émission thématique, ce dernier refuse pour le moment de reconnaître les résultats du scrutin et dénonce des fraudes et falsifications. Après une campagne véhémente, de nombreux observateurs craignent des affrontements.

Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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En Arménie, en avril 2018, la tentative de coup de force institutionnel du Président Serge Sarkissian avait mené à la « révolution de velours », à de larges manifestations et à la grève générale, provoquant sa démission au profit de Niko Pachinian et mettant fin au régime post-soviétique corrompu, en place depuis l'indépendance de 1991.

Cependant, le pays est entré dans une crise politique à la suite de sa défaite contre l'Azerbaïjan dans la Guerre du haut Karabakh commencée le 27 septembre 2020, tuant 3 500 soldats arméniens, et déplaçant des milliers de personnes. Le cessez-le-feu signé le 9 novembre 2020 sous l'égide de Moscou consolidait les gains militaires de l'Azerbaïjan, qui récupérait du même coup les territoires occupés par les Arméniens depuis 1994 : l'enclave du Haut-Karabahk mais aussi sept districts voisins, servant de zone tampon entre les deux pays.

A la suite de mouvements de contestations demandant le départ du premier ministre Niko Pachinian, affaibli après cette humiliante défaite militaire, celui-ci avait annoncé sa démission le 25 avril, continuant à exercer ses fonctions par intérim jusqu'aux élections censées permettre la sortie de crise. Le 12 mai dernier, des centaines de soldats azerbaïdjanais sont entrés sur le territoire arménien, faisant peser le risque de nouveaux affrontements.

C'est le dimanche 20 juin dernier qu'ont eu lieu les élections législatives anticipées. Les 2,6 millions d'électeurs ont pu choisir entre quatre blocs électoraux rassemblant 22 partis. La campagne, présentée comme bataille de générations entre celle Pachinian et de l'ancien régime de l'Arménie soviétique, s'est cependant résumée à un affrontement entre Niko Pachinian et Robert Kotcharian, Président de 1998 à 2008. Le parti « Contrat Civil » de Niko Pachinian a obtenu 53,9 % des suffrages, 16,5 points de moins que lors des élections de 2018, mais qui lui permettent de remporter une majorité de 72 sièges sur 101, tandis que le bloc Arménie de Robert Kotcharian a lui fait un score de 21%, obtenant 27 sièges. Au moment où nous enregistrons cette émission thématique, ce dernier refuse pour le moment de reconnaître les résultats du scrutin et dénonce des fraudes et falsifications. Après une campagne véhémente, de nombreux observateurs craignent des affrontements.

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